C’est l’époque des mirabelles qui viennent jusque dans nos assiettes accompagner
agréablement des filets de pintade dégustées au restaurant « Les tartes et les plats de Stanislas » , adresse du" Routard" dont les
indications à des prix raisonnables deviennent de plus en plus rares :
Le lendemain, nous trouvons près de la belle piscine
construite en 1913, le musée de l’école
de Nancy bien ouvert, cette fois.
La propriété de style "art nouveau", comme il se doit, appartenait au mécène Eugène Corbin dont nous profitons
des collections.
La profusion des meubles les fait apparaître parfois trop
chargés alors que la virtuosité, l’inventivité sont manifestes pour chaque
pièce.
Sur deux étages les lampes, les lustres aux inspirations
florales nous enchantent.
Les volutes enlacent vitraux, vases, étagères, meubles à
ouvrage, chaises et fauteuils, pianos, lits et tout un pan de mur en céramique.
Le style chinois transparaît.
Les marqueteries sont magnifiques et le travail du bronze admirable.
Depuis les plafonds jusqu’aux bijoux, les cuirs, les textiles, épousent les
courbes caractéristiques des disciples de Gallé.
Dans le parc qui semble avoir souffert de la chaleur s'élève un édifice qui avait abrité un aquarium.
Plus loin a été transporté un tombeau en hommage à la femme d’un
critique d’art .
Cette présence nous suggère d’aller faire un tour
au cimetière pour voir d’autres exemples d’architecture funéraire, mais nous ne
prendrons pas le temps, bien que ce type de visite puisse nous renseigner sur
les particularités d’un pays.
Retour à la brasserie
l’Excelsior : huîtres, suprême de volailles, « parfait » et à la
confiserie voisine pour les bergamotes, bonbons parfumés aux huiles
essentielles des bergamotiers de Calabre.
La villa de Majorelle étant toujours en réfection comme le
Musée Lorrain, nous ne pouvons visiter que l’église
des Cordeliers qui présente les tombeaux des Ducs de Lorraine.
Sous une coupole magnifique aux caissons décorés de bustes
d’anges, nous trouvons des correspondances avec le tombeau des Médicis, en plus
sobre.
Des scènes sculptées sont attendrissantes, tel le retour d’un
croisé.
C’est là que fut célébré le mariage d’Otto de
Habsbourg-Lorraine et Régina de Saxe-Meiningen en 1951. Non que « Point de
vue, image du monde » ait supplanté « Marianne » dans ma
corbeille à magazines, mais pour souligner la proximité de l’Allemagne.
Les bateaux de nos compatriotes européens viennent s’amarrer
dans le charmant port de plaisance Sainte
Catherine situé à deux pas du centre-ville où s’érigent des immeubles
neufs.
La promenade sur les quais dans ce quartier en rénovation, très agréable,
nous mène jusqu’à un hôpital construit au dessus du canal de la Meurthe.
Après une visite de la Cathédrale Notre Dame de la
Conception où débute un office avec encensoir et aubes blanches, nous faisons
un dernier tour au parc Charles III, vers l’ancienne université populaire, la
graineterie, avant une salade au Vaudémont.