Nous avons cru entendre la pluie toute la nuit, en
fait une cascade coule abondamment derrière l’hôtel.
Nous déjeunons et partons pas très loin découvrir les « Bains
de la vierge ».
A flanc de montagne, ils sont encadrés de deux
cascades et sont les plus réputés de la ville.
Une dame cordiale (« la cordiale des
Andes ») en botte, doudoune et sourire nous donne le mode d’emploi de
l’établissement. Il nous faut louer des charlottes de bain et prendre une
douche. Ensuite nous choisissons l’une des trois piscines : une froide,
une chaude et une très chaude. La dame nous conseille de passer de l’une à
l’autre et retourne vers la tente blanche ornée d’une croix rouge à côté de la
piscine très chaude. Nous oublions la température extérieure et nous ne voyons
pas le temps passer.
C’est vraiment un moment rigolo, les lunettes s’embuent,
les jambes picotent d’un passage du chaud au froid, ou l’inverse, nous
partageons avec les locaux des regards amicaux et rieurs.
A la sortie, délassés et avec l’impression d’un
décrassage en profondeur, nous errons un peu dans Baños,
nous regardons les
marchands exsuder le jus de la cane à sucre en le pressant à plusieurs reprises
ou des pâtissiers en train d’étirer une pâte de sucre, la Melcocha,
puis visitons l’église et le
cloître attenant en sacrifiant au rite du cierge.
Nous achetons le repas de
midi au mercato couvert : empanadas au fromage à 5 $, chorizo et patates en
galettes pour 4$, une bonbonne d’eau de 6 l pour 1,30$ très économique et une
dizaine de petits pains.
Nous remontons vers l’hôtel, occasion de
photographier les murs peints de dessins colorés, un panneau indiquant la
distance qui nous sépare des grandes villes du monde (Paris à 9000 km et plus)
Nous quittons l’hôtel vers 11h 45, sous une météo
grisouille et une température agréable.
En direction de l’Amazonie, nous perdons de l’altitude.
Au passage, nous sommes impressionnés par un
barrage hydraulique alimentant plusieurs provinces, qui bouillonne en se délestant
de son trop plein.
Nous faisons halte au « Pailon del Diavolo » (cascade du diable), une des 60
cascades de la région.
Nous y accédons par un chemin pentu bien dessiné à
travers une végétation généreuse. L’approche est époustouflante, confrontés
ainsi à la puissance des éléments.
Pour s’approcher au plus près de la cascade plus
que brumisante, des touristes n’hésitent pas à se mettre torse nu, voire en
slip et bottes, complètement mouillés par les rebonds tumultueux de l’eau.
Nous revenons sur nos pas, montons sur le pont en
bois suspendu à des câbles et délicieusement tremblotant, qui offre une vue
plaisante sur la cascade.
Au retour nous pique-niquons sur un banc et
apprécions nos courses, en concluant avec un café au bar du restaurant d’à
côté.
Le chauffeur ne traîne pas pour accomplir les 3h 30
de route restantes.