Deux hommes et une femme dansent sur des chansons françaises des années 70.
« Avec le temps… » : nous l’avons mesuré, le
temps, ce soir à la MC2
depuis les pistes griffées de 33 tours
que nous écoutions fiévreusement :
que reste-t-il après « il n’y a plus rien » de
Ferré ?
Plus facile de chorégraphier
«Mirza» de Ferrer ou « il patinait merveilleusement » de Verlaine
que l’immarcescible « Petit bal perdu » ou d’autres morceaux monumentaux et si intimes que les gestes
proposés par les trois danseurs semblent relever parfois d’un langage à
destination des sourds.
Le choix alternant les frères Jacques, Barbara, Gainsbourg,
Boby Lapointe, Brel, Reggiani, Christophe
« Bandit un peu
maudit, un peu vieilli,
Les musiciens sont ridés »,
Les musiciens sont ridés »,
est tellement incontestable
que les textes et les musiques pourraient se suffire à eux mêmes.
Dans une succession de tableaux bien dosés et non de clips,
avec ou sans fraises autour du cou, les corps des danseurs irréprochables en
piste pour la danse signent le temps qui a passé.
Et les Poppyes chantaient :
« C'est l'histoire d'une trêveQue j'avais demandée
C'est l'histoire d'un soleil
Que j'avais espéré
C'est l'histoire d'un amour
Que je croyais vivant
C'est l'histoire d'un beau jour
Que moi petit enfant
Je voulais très heureux
Pour toute la planète
Je voulais, j'espérais
Que la paix règne en maître
En ce soir de Noël
Mais tout a continué
Mais tout a continué
Mais tout a continué
Non, non, rien n’a changé
Tout, tout a continué
Non, non, rien n’a changé
Tout, tout a continué
Hey ! Hey ! Hey ! Hey !
Et pourtant bien des gens
Ont chanté avec nous
Et pourtant bien des gens
Se sont mis à genoux
Pour prier, oui pour prier
Pour prier, oui pour prier »