Pour Amnesty International, l’histoire vraie d’une pianiste
chinoise envoyée enfant dans un camp de rééducation est retracée avec de beaux
dessins à l’encre.
Il s’agit plus d’un album illustré pour la jeunesse que d’une
bande dessinée.
La petite « collecte
le compost humain dans les fosses d’aisance, la transporte dans les champs pour
engraisser les sols ». Elle quittera un de ces camps, qui en 2013 doivent
fermer parait-il, au bout de sept ans, avec ses partitions recopiées qui lui
ont permis de jouer en cachette avant que les gardiens ne la désignent à
l’insulte publique avec celle qui l’hébergeait le temps de quelques mesures de
Bach.
Cette opposition entre la musique qui élève et la barbarie
la plus bête et méchante me semble tellement élémentaire qu’elle parait
symétrique des ouvrages de propagande des années 70 qui sanctifiaient le
travail manuel et la classe paysanne face aux mandarins.
Le froid, la faim, la saleté étaient le lot de tous,
l’humiliation en plus; les intellectuels y ont été contraints, la musique a
permis à une petite fille de s’évader, furtivement.
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