Conférence de Valérie Lagier.
En ces temps l'art est lié au sacré.
Si la France a connu la contre réforme avec retard, l’Espagne en est la championne avec quelques saints notoires : Ignace de Loyola, jésuite, Thérèse, carmélite, et Jean de la croix.
Le monde s'agrandit à cette époque et en ses nouvelles terres , il doit être converti et se couvrir de monastères.
En Europe, les Habsbourg ont perdu leur influence dans les provinces unies protestantes, alors que les Pays-Bas espagnols et la Flandre sont restés fidèles aux très catholiques rois d’Espagne.
A Grenoble, quatre toiles peintes par Zurbaran données par le général de Beylié forment un ensemble exceptionnel de peintures espagnoles en France, elles faisaient partie d’un retable gigantesque destiné à la Chartreuse de Jerez, pour lequel avaient œuvré un architecte et un sculpteur:
Marie assez jeune figure dans l'annonciation, sa gestuelle est codée: la main gauche sur le cœur en signe de réflexion, la droite ouverte accepte.
Une jeune paysanne regarde le spectateur et crée le lien dans l’adoration des bergers.
Une autre adoration celle des mages marque le caractère universel de la révélation et permet de présenter des tissus variés.
La circoncision préfigure les souffrances du Christ, cette fois la vierge est absente.
Les artistes voyagent.
Ribera, « l’Espagnolet », a vécu en Italie, la mère des arts. Il revient influencé par Le Caravage qui touchera aussi Zurbaran. Parmi ses nombreuses représentations de martyrs, Saint Christophe est tout près d’être écorché.
Dans chaque tableau un soin particulier est apporté à la représentation des objets chargés de valeurs symboliques, l’agneau du sacrifice est magnifique, mais c’est surtout en Hollande que« les scènes de genre, paysages et natures mortes nous montrent comment une forte dimension morale imprègne toute la production artistique en pays protestant ».
Catholiques et protestants se distinguent : luxe ou austérité, lieu public ou pièces à vivre, personnages religieux identifiables ou natures mortes chargées de symboles .
Rubens, avait une activité diplomatique importante, il travaillait en équipe, 1400 œuvres sont sorties de ses ateliers. Son Grégoire le pape d’alors, entouré de sainte Domitille, saint Maurice, et saint Papien, a beaucoup voyagé, refusé par ses commanditaires, il est le plus imposant du musée. Ses lumières sont remarquables mais le vernis brillait trop dans l‘église où le tableau était prévu, l’original va être placé dans la chapelle où repose la mère du prolifique peintre officiel à Anvers. II sera découpé en 9 morceaux pour permettre le transport et sera restauré 4 fois.
Beert Osias présente ses fleurs, fruits, vases et autres objets d’une façon individualisée. Des tulipes symbolisent la vanité : des fortunes se sont évanouies avec des paris sur la couleur probable qui sortirait de l’oignon.
Van Schrieck a collé de vrais papillons sur ses toiles parmi lézards et feuilles. Moderne.
jeudi 19 avril 2012
mercredi 18 avril 2012
« On refait le voyage » : Saint Petersburg 2004 # 7
Une fois le plein fait dans une station d’essence flambant neuve nous sortons de la ville.
Nous parcourons environ 200 km en 3 heures à travers la campagne russe ; c’est une longue plaine plantée de bouleaux et sapins, parfois défrichée avec des isbas le long de la route : pauvres petites isbas modestes alignées, colorées mais pour certaines bien bancales ! Le chauffeur maîtrise bien la conduite sur une route qui ressemble parfois à de la latérite à cause du sablage. La neige joue à « je tombe, je tombe pas ». La monotonie du paysage, la chaleur du véhicule, le bercement nous entraînent pour quelques-uns uns dans une douce somnolence. Les éveillés aperçoivent un renard.
A l’entrée de la ville, Novgorod n’est pas très séduisante même sous la neige. Notre chauffeur hésite un peu, demande puis s’arrête devant un hôtel classieux gigantesque et vide. C’est là notre point de rendez-vous avec Tatiana, notre guide fourni par Bolshoï Tourism. Elle a vraiment le visage qui correspond à son prénom, blonde, la figure ronde et les pommettes prononcées ; quelques rides et un peu d’embonpoint indiquent les marques du temps.
Elle commence sa prestation de manière très académique et monocorde, récitant son commentaire dans le micro inefficace du Mercedes. Ça s’arrange un peu au Kremlin, la forteresse moyen âgeuse de Novgorod. Le rouge des briques de la muraille du 14e (la citadelle au départ se protégeait derrière des remparts en bois) ressort merveilleusement sous la blancheur neigeuse. Nous sommes surpris que le fleuve Volkhov coule et ne soit pas pris dans les glaces, comme la Neva. Mais l’histoire raconte que tant de sang des boyards tués par Ivan le terrible fut versé dans l’eau que celle-ci en fut réchauffée (et ça dure encore) ! Tatiana nous conduit tout d’abord devant la statue au millénaire de la Russie, trônant au centre du Kremlin. Ce monument reproduit sous forme de saynètes statufiées toute l’histoire de la ville de Novgorod (ou ville nouvelle), depuis STO jusqu’à la fin du 19e : STO signifiant l’an 862 puisqu’à cette époque, les tribus varèques qui fondèrent la ville ignoraient les chiffres arabes. Le soleil fait des tentatives sympathiques pendant cet exposé à l’extérieur pour percer entre les nuages. Nous nous intéressons ensuite au « plat de résistance » : la cathédrale Sainte Sophie, la plus vieille église de Russie encore debout puisqu’elle date du 12e siècle. L’extérieur fait preuve de sobriété car ses murs sont entièrement blancs, sans décor pictural ni frise ni stuc, seul un reste de fresque se protège sous un auvent peut-être pas d’époque. Elle est surmontée de six bulbes dont un seul est doré, les autres sont revêtus de zinc qui remplace le plomb trop lourd. Nous tournons autour, admirons la porte en bronze à l’ouest promise à une autre destination et arrivée là on ne sait ni pourquoi ni comment (800 kg quand même) Si nous pouvons encore l’admirer ici, c’est parce que les habitants l’ont protégée et cachée des Allemands lors de la guerre. Nous pénétrons dans la cathédrale par une autre porte, celle-ci est réservée à l’archevêque les jours de fête. L’intérieur dévoile une architecture très différente (car tellement plus ancienne) de tout ce que nous avons visité jusqu’à présent. C’est une forêt de piliers peints de fresques face à un iconostase très riche de cinq rangées. A droite de l’autel et protégée sous une vitrine, une très vieille icône est l’objet de la déférence des fidèles.
Elle date du 12e, elle ressemble à force de « décati » à une peinture impressionniste. Un 2ème iconostase plus petit mais plus éclairé par une fenêtre latérale, met en évidence le travail de l’école d’artistes de Novgorod, réputée pour son rouge chaleureux. Les icônes s’appuient sur du bronze doré ou argenté et la petite porte de même matière laisse filtrer la lumière et les couleurs de la pièce de derrière par les interstices volontaires de l’encadrement. Il reste aussi le trône d’Ivan le terrible. Nous pouvons voir encore une partie de l’église en fouilles et une fresque très ancienne protégée derrière un écran de verre de Constantin et sa mère Hélène. Dommage tout de même ces deux chapelles modernes avec leur iconostase en contre plaqué et leurs icônes de pacotille ! Comme dans toutes les églises ouvertes au culte, il règne ici une odeur d’encens agréable attachée au passé. Nous sortons et nous dirigeons vers le beffroi que nous ne visiterons pas. D’énormes cloches sans battant attendent encore de retrouver leur place ; elles aussi furent protégées et cachées par les habitants de la convoitise allemande
A l’entrée de la ville, Novgorod n’est pas très séduisante même sous la neige. Notre chauffeur hésite un peu, demande puis s’arrête devant un hôtel classieux gigantesque et vide. C’est là notre point de rendez-vous avec Tatiana, notre guide fourni par Bolshoï Tourism. Elle a vraiment le visage qui correspond à son prénom, blonde, la figure ronde et les pommettes prononcées ; quelques rides et un peu d’embonpoint indiquent les marques du temps.
Elle commence sa prestation de manière très académique et monocorde, récitant son commentaire dans le micro inefficace du Mercedes. Ça s’arrange un peu au Kremlin, la forteresse moyen âgeuse de Novgorod. Le rouge des briques de la muraille du 14e (la citadelle au départ se protégeait derrière des remparts en bois) ressort merveilleusement sous la blancheur neigeuse. Nous sommes surpris que le fleuve Volkhov coule et ne soit pas pris dans les glaces, comme la Neva. Mais l’histoire raconte que tant de sang des boyards tués par Ivan le terrible fut versé dans l’eau que celle-ci en fut réchauffée (et ça dure encore) ! Tatiana nous conduit tout d’abord devant la statue au millénaire de la Russie, trônant au centre du Kremlin. Ce monument reproduit sous forme de saynètes statufiées toute l’histoire de la ville de Novgorod (ou ville nouvelle), depuis STO jusqu’à la fin du 19e : STO signifiant l’an 862 puisqu’à cette époque, les tribus varèques qui fondèrent la ville ignoraient les chiffres arabes. Le soleil fait des tentatives sympathiques pendant cet exposé à l’extérieur pour percer entre les nuages. Nous nous intéressons ensuite au « plat de résistance » : la cathédrale Sainte Sophie, la plus vieille église de Russie encore debout puisqu’elle date du 12e siècle. L’extérieur fait preuve de sobriété car ses murs sont entièrement blancs, sans décor pictural ni frise ni stuc, seul un reste de fresque se protège sous un auvent peut-être pas d’époque. Elle est surmontée de six bulbes dont un seul est doré, les autres sont revêtus de zinc qui remplace le plomb trop lourd. Nous tournons autour, admirons la porte en bronze à l’ouest promise à une autre destination et arrivée là on ne sait ni pourquoi ni comment (800 kg quand même) Si nous pouvons encore l’admirer ici, c’est parce que les habitants l’ont protégée et cachée des Allemands lors de la guerre. Nous pénétrons dans la cathédrale par une autre porte, celle-ci est réservée à l’archevêque les jours de fête. L’intérieur dévoile une architecture très différente (car tellement plus ancienne) de tout ce que nous avons visité jusqu’à présent. C’est une forêt de piliers peints de fresques face à un iconostase très riche de cinq rangées. A droite de l’autel et protégée sous une vitrine, une très vieille icône est l’objet de la déférence des fidèles.
Elle date du 12e, elle ressemble à force de « décati » à une peinture impressionniste. Un 2ème iconostase plus petit mais plus éclairé par une fenêtre latérale, met en évidence le travail de l’école d’artistes de Novgorod, réputée pour son rouge chaleureux. Les icônes s’appuient sur du bronze doré ou argenté et la petite porte de même matière laisse filtrer la lumière et les couleurs de la pièce de derrière par les interstices volontaires de l’encadrement. Il reste aussi le trône d’Ivan le terrible. Nous pouvons voir encore une partie de l’église en fouilles et une fresque très ancienne protégée derrière un écran de verre de Constantin et sa mère Hélène. Dommage tout de même ces deux chapelles modernes avec leur iconostase en contre plaqué et leurs icônes de pacotille ! Comme dans toutes les églises ouvertes au culte, il règne ici une odeur d’encens agréable attachée au passé. Nous sortons et nous dirigeons vers le beffroi que nous ne visiterons pas. D’énormes cloches sans battant attendent encore de retrouver leur place ; elles aussi furent protégées et cachées par les habitants de la convoitise allemande
mardi 17 avril 2012
Dolor. Catel. Paringaux.
Vaut surtout par l’évocation du destin d’une actrice, Mireille Balin, d’une grande beauté qui joua les femmes fatales.
Elle eut Jean Gabin et Tino Rossi comme amants mais aussi un officier de la Wehrmacht.
Cette liaison la précipita vers l’anonymat et la pauvreté.
Ce destin tragique était suffisamment fort pour que les auteurs n’aient pas besoin de rajouter du romanesque de pacotille pour relater cette histoire. J’aurai du me méfier avec « Dolor » comme nom de la belle fille conductrice ; la subtilité ne serait pas au rendez-vous.
Bien que les décors de la Côte d’Azur soient plaisants, le procédé narratif est daté, le père disparu insupportable avec ses confidences suicidaires.
Et toutes ces vies dévastées à partir d’un bisou à un gosse à la porte d’un palace, s’accommodent trop vite de destins taillés à la hache.
Elle eut Jean Gabin et Tino Rossi comme amants mais aussi un officier de la Wehrmacht.
Cette liaison la précipita vers l’anonymat et la pauvreté.
Ce destin tragique était suffisamment fort pour que les auteurs n’aient pas besoin de rajouter du romanesque de pacotille pour relater cette histoire. J’aurai du me méfier avec « Dolor » comme nom de la belle fille conductrice ; la subtilité ne serait pas au rendez-vous.
Bien que les décors de la Côte d’Azur soient plaisants, le procédé narratif est daté, le père disparu insupportable avec ses confidences suicidaires.
Et toutes ces vies dévastées à partir d’un bisou à un gosse à la porte d’un palace, s’accommodent trop vite de destins taillés à la hache.
lundi 16 avril 2012
El chino. Sebastián Borensztein.
Le surréalisme a beau être consubstantiel à la littérature sud américaine, il faut savoir que la vache qui tombe du ciel en ouverture du film, c’est du vrai.
Par la suite, la rencontre d’un chinois et d’un quincailler maniaque sera plus paisible, même si le caractère de l’Argentin ne le conduit pas d’emblée aux effusions fraternelles.
Le titre « le quincailler argentin » aurait mieux convenu tant le chinois se fait le plus discret possible.
Parmi les difficultés de vivre peuvent naître des rires, l’absurde va aussi avec le joyeux hasard, la solitude cloutée avec l’amour le plus confiant. Le plus buté des hommes peut se montrer compatissant à l’égard de son frère.
Depuis notre pays dit des droits de l’homme où un Guéant faisait la loi, la démonstration qui emprunte les voies de l’humour est encore plus efficace avec ce film sympathique venu d’ailleurs.
Par la suite, la rencontre d’un chinois et d’un quincailler maniaque sera plus paisible, même si le caractère de l’Argentin ne le conduit pas d’emblée aux effusions fraternelles.
Le titre « le quincailler argentin » aurait mieux convenu tant le chinois se fait le plus discret possible.
Parmi les difficultés de vivre peuvent naître des rires, l’absurde va aussi avec le joyeux hasard, la solitude cloutée avec l’amour le plus confiant. Le plus buté des hommes peut se montrer compatissant à l’égard de son frère.
Depuis notre pays dit des droits de l’homme où un Guéant faisait la loi, la démonstration qui emprunte les voies de l’humour est encore plus efficace avec ce film sympathique venu d’ailleurs.
dimanche 15 avril 2012
Les Fatals Picards. Coming out Tour.
La bande des quatre a la pêche, mais heureusement que je connaissais les paroles de certaines chansons, car sous le fracas de la batterie, à l’"Hexagone", il m’était difficile d’avoir accès aux jeux des mots qui font pour moi le charme du groupe.
Je n’ai plus l’âge d’aller danser devant la scène comme l’on fait bien des jeunes attirés par l’énergie de la musique, dérogeant gentiment aux usages du théâtre. Cependant je ne suis pas sûr que les meylanais bien nés sachent tous ce qu’étaient les comités de soldats, ni la classe ouvrière dont les lascars drôles parlent toujours avec tendresse et humour.
Rock, reggae, punk sous des lumières punchies, la soirée fut électrique et je suis retourné sur l’ordi pour goûter les paroles. Avec leur humour tout passe, et je trouve qu’ils font œuvre de salut civique et de stimulant d’une gauche qui n’oublierait pas ses racines populaires, ni ses profs.
Ils passent joyeusement à la moulinette les bonnes consciences qui s’étalent aux « Enfoirés », chez les bobos de retour à la campagne, et gentiment avec l’homme le plus populaire de France : Yannick Noah…
Après un coming out :
« Ta mère a su, mine de rien
Ne faire qu'une demi-crise cardiaque »
Pour ceux qui oublient toute responsabilité en découvrant qu’on aurait mis quelque chose dans leur verre :
« 40 ans chez les scouts
Pour en arriver là
Et finir sur facebook »
Souvent rudes :
« Moi je vis chez Amélie Poulain
Le pays où tout va bien
Chez Amélie Poulain
Le pays où on ne meurt qu’après le générique de fin »
Ils sont justes et même si leur son est fort, ils sont forts.
Je n’ai plus l’âge d’aller danser devant la scène comme l’on fait bien des jeunes attirés par l’énergie de la musique, dérogeant gentiment aux usages du théâtre. Cependant je ne suis pas sûr que les meylanais bien nés sachent tous ce qu’étaient les comités de soldats, ni la classe ouvrière dont les lascars drôles parlent toujours avec tendresse et humour.
Rock, reggae, punk sous des lumières punchies, la soirée fut électrique et je suis retourné sur l’ordi pour goûter les paroles. Avec leur humour tout passe, et je trouve qu’ils font œuvre de salut civique et de stimulant d’une gauche qui n’oublierait pas ses racines populaires, ni ses profs.
Ils passent joyeusement à la moulinette les bonnes consciences qui s’étalent aux « Enfoirés », chez les bobos de retour à la campagne, et gentiment avec l’homme le plus populaire de France : Yannick Noah…
Après un coming out :
« Ta mère a su, mine de rien
Ne faire qu'une demi-crise cardiaque »
Pour ceux qui oublient toute responsabilité en découvrant qu’on aurait mis quelque chose dans leur verre :
« 40 ans chez les scouts
Pour en arriver là
Et finir sur facebook »
Souvent rudes :
« Moi je vis chez Amélie Poulain
Le pays où tout va bien
Chez Amélie Poulain
Le pays où on ne meurt qu’après le générique de fin »
Ils sont justes et même si leur son est fort, ils sont forts.
samedi 14 avril 2012
Qui peut battre Sarkozy ?
J’ai découpé quelques phrases dans les journaux qui s’étaient accumulés pendant la parenthèse enchantée où j’ai accompagné une classe de mer en Bretagne.
- « Mon prochain statut sera ancien président, et celui-là durera très longtemps. Alors je ferai comme Bill(Clinton) ou comme Tony (Blair) : je ferai des conférences et là, je me bourrerai ! »
Le futur ancien président se confiait à un ancien directeur du « Monde ».
- Elisabeth II :
« Comment se fait-il que vous autres économistes n’ayez ni prévu ni anticipé cette grave crise économique ? »
- A propos de Raymond Aubrac, Demorand :
« Alors qu’ils vieillissent et disparaissent, ces hommes et ces femmes nous enseignent, comme le disait le philosophe Jacques Derrida, qu’il est possible d’hériter sans jamais devenir conservateur. »
-Manifestation d’athées à Washington :
«Seuls les moutons ont besoin de bergers »
« Tant de chrétiens, si peu de lions »
Pour avoir éprouvé la vanité des ambitions à persuader mon monde de l’évidence de la gauche pour vivre dans une société harmonieuse, je ne vais pas prétendre délivrer des consignes.
Simplement à l’encontre de ceux qui cultivent comme jadis dans les taiseuses campagnes, les silences hypocrites de leurs intentions en politique, je claironne face au bastringue qui nous a assourdis cinq ans :
« qu’ils s’en aillent ! »
J’ai beau aimer Victor Hugo dont je lis avec bonheur « L’art d’être grand père », je ne marche pas derrière les incantations lyriques qui invitent à reprendre des Bastilles, sempiternellement.
Qui peut battre le sortant ?
- « Mon prochain statut sera ancien président, et celui-là durera très longtemps. Alors je ferai comme Bill(Clinton) ou comme Tony (Blair) : je ferai des conférences et là, je me bourrerai ! »
Le futur ancien président se confiait à un ancien directeur du « Monde ».
- Elisabeth II :
« Comment se fait-il que vous autres économistes n’ayez ni prévu ni anticipé cette grave crise économique ? »
- A propos de Raymond Aubrac, Demorand :
« Alors qu’ils vieillissent et disparaissent, ces hommes et ces femmes nous enseignent, comme le disait le philosophe Jacques Derrida, qu’il est possible d’hériter sans jamais devenir conservateur. »
-Manifestation d’athées à Washington :
«Seuls les moutons ont besoin de bergers »
« Tant de chrétiens, si peu de lions »
Pour avoir éprouvé la vanité des ambitions à persuader mon monde de l’évidence de la gauche pour vivre dans une société harmonieuse, je ne vais pas prétendre délivrer des consignes.
Simplement à l’encontre de ceux qui cultivent comme jadis dans les taiseuses campagnes, les silences hypocrites de leurs intentions en politique, je claironne face au bastringue qui nous a assourdis cinq ans :
« qu’ils s’en aillent ! »
J’ai beau aimer Victor Hugo dont je lis avec bonheur « L’art d’être grand père », je ne marche pas derrière les incantations lyriques qui invitent à reprendre des Bastilles, sempiternellement.
Qui peut battre le sortant ?
vendredi 13 avril 2012
L’individualisme a-t-il tué la solidarité ?
Emmaüs participait à ce débat de Libé à Grenoble début 2012 avec le Secours Catholique.
Ces associations qui servent d’amortisseur à la crise suivant les mots d’Etienne Pinte, député UMP, également à la tribune, n’étaient pas forcément les mieux placées pour évaluer une perte d’énergie solidaire. En effet ces groupes bien connus reposent sur les bénévoles dont le nombre augmente.
La réflexion générale a été mise en retrait au bénéfice de questions plus urgentes.
Au pays du luxe, le nombre de pauvres progresse et dépasse les 7 millions, la nécessité de l’aide s’accroit avec la crise.
Le bénévole n’est pas un travailleur social et si avec lui les rapports humains peuvent être dépourvus d’enjeux administratifs, son rôle est à redéfinir sans cesse pour que la médiation se fasse avec efficacité. L’écoute permettra d’amorcer une réconciliation avec elle-même de celle qui s’estime « une mauvaise mère », mais elle ne saura résoudre un phénomène massif qui voit un tiers des familles monoparentales en dessous du seuil de pauvreté.
La pauvreté engendre la solitude.
L’information sera-t-elle suffisante pour que le tiers des éligibles au RSA qui n’en bénéficient pas, puissent accéder à leur droit ?
C’était avant la proposition d’un référendum déjà oublié du "Protecteur des Grandes Fortunes".
La chanson du dimanche et les blablas halal par Europe1fr
...
Dans le Canard de cette semaine:
Ces associations qui servent d’amortisseur à la crise suivant les mots d’Etienne Pinte, député UMP, également à la tribune, n’étaient pas forcément les mieux placées pour évaluer une perte d’énergie solidaire. En effet ces groupes bien connus reposent sur les bénévoles dont le nombre augmente.
La réflexion générale a été mise en retrait au bénéfice de questions plus urgentes.
Au pays du luxe, le nombre de pauvres progresse et dépasse les 7 millions, la nécessité de l’aide s’accroit avec la crise.
Le bénévole n’est pas un travailleur social et si avec lui les rapports humains peuvent être dépourvus d’enjeux administratifs, son rôle est à redéfinir sans cesse pour que la médiation se fasse avec efficacité. L’écoute permettra d’amorcer une réconciliation avec elle-même de celle qui s’estime « une mauvaise mère », mais elle ne saura résoudre un phénomène massif qui voit un tiers des familles monoparentales en dessous du seuil de pauvreté.
La pauvreté engendre la solitude.
L’information sera-t-elle suffisante pour que le tiers des éligibles au RSA qui n’en bénéficient pas, puissent accéder à leur droit ?
C’était avant la proposition d’un référendum déjà oublié du "Protecteur des Grandes Fortunes".
La chanson du dimanche et les blablas halal par Europe1fr
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Dans le Canard de cette semaine:
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