
lundi 15 février 2010
L’autre Dumas.

dimanche 14 février 2010
Lettres à un ami allemand

Si le thème de la paix semble aller de soi en 2010, celui de l’engagement, des moyens employés pour atteindre un idéal, les thèmes de l’absurde et de la révolte, sont d’aujourd’hui. L’entreprise n’était pas facile de rendre une pensée dans la vibration de ses incertitudes, mais tout à fait réussie quand naît l’émotion dans le récit de l’évasion avortée d’un jeune de seize ans emporté vers la mort. La passion, la hauteur de vue arrivent depuis le cœur de la résistance. L’amour de son pays ne se dissocie pas de la recherche de la justice : cette actualité au pays d’Eric Besson a concerné le public invité à discuter après la représentation.
Ce théâtre en appartement est un dispositif sympathique, vous pouvez joindre la troupe « les aériens du spectacle » http://lesaeriens.free.fr/index.html
samedi 13 février 2010
Conformes

Avec une unanimité confondante, les émetteurs médiatiques se tournent, se retournent du même côté. De plus en plus souvent c’est l’agenda présidentiel qui formate les informations, jusqu’à l’usure qui point. Arlette Chabot, du servile public, regrettait l’autre soir que les électeurs ne connaissent pas les noms des présidents de région, et que le débat porte sur le foulard du NPA ou la dernière de Frêche, comme si elle n’était pour rien dans cette approche unique, polarisée sur la présidentielle.
Les journalistes souvent cumulards en signatures savent bien sûr qu’il n’est pas possible de parler de tout, tout le temps, mais chaque jour nous offre l’occasion d’être fasciné par le synchronisme des infos. Pourtant Le Tibet est là toute l’année et les SDF, mais ils n’en parleront qu’ensemble.
France 2 ne parlera de la banlieue que si « Le Monde » en cause, et le reportage sur la banquise sera à l’antenne quand Borloo dira; il paraît que c’est « Le Parisien » qui donne désormais le « la ».
Comme sur Internet, que les médias papier regardent quand même de haut tout en y piochant, il est difficile de ne pas être submergé par la multitude des articles copiés/collés.
Les phénomènes panurgiques récents se sont multipliés autour de la promotion de BHL, pour le moquer, de concert, par la suite. Quant à son livre ?
Fotorino et Joffrin demandaient à la gauche de s’emparer de la discussion sur l’identité française, mais le vent a tourné. Peillon fut léché, maintenant lâché ; Frèche n’a pas attendu Fabius pour être lynché, alors Julien Dray est venu faire la morale.
Que c’est long d’attendre « XXI », trois mois, et c’est pour ça aussi que c’est bon
vendredi 12 février 2010
"XXI" de cet hiver

Arriver encore à étonner au numéro 9, c’est bon.
jeudi 11 février 2010
Sculptures de l'ACDA
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Je me suis fait reprendre par une des fidèles adhérentes de l’association, où je dessine aussi par ailleurs, quand j’ai dit « modelage ». C’est que j’ai dans la tête les schémas qui associent la sculpture à la massette et au burin mais aussi la perception d’un dynamisme qui émane de beaucoup de réalisations. Le travail de la main apparaît dans toute sa noblesse. Il s’agit bien de volumes d’une certaine ampleur, essentiellement de terres cuites de différentes façons, couvertes et travaillées par des enduits variés bien mis en lumière. Mais surtout c’est la diversité des talents, des inspirations, boostées par maître Blanc Brudes qui est remarquable : du buste classique, aux poupées engrillagées, en passant par des formes épurées ou des matières brutes. La hiérarchie entre amateur et professionnel est bousculée avec certaines productions.
mercredi 10 février 2010
J 22. Saigon.

Et nous nous enfonçons dans la forêt sur un petit chemin de terre. Dans une grande maison, sans murs, couverte de feuilles de palmiers nous visionnons un film en noir et blanc sur la guerre, forcément teinté de propagande. Un jeune guide en uniforme nous fait découvrir ensuite le monde souterrain des maquisards qui avaient creusé plus de 200 km de tunnels. Nous empruntons le premier courbés en deux. Dans les galeries souterraines : hôpital, cuisine, salle de réunion, puits, salles de convalescence, salles de confection d’armes et de pièges avec ou sans mannequins pour reconstituer l’ambiance. Au deuxième niveau sous terre, j’adopte la position à quatre pattes et avance la lanière de l’appareil photo entre les dents, devancé par une chauve souris. Nous n’essayerons pas le troisième niveau. Les boyaux d’accès ont été agrandis pour les touristes. Il vaut mieux ne pas s’égarer car on risque de tomber dans un piège de bambous effilés autrefois pratiqués pour les bêtes féroces. Les marines avaient renoncé à y faire pénétrer leurs chiens déjà déroutés par l’odeur d’uniformes US dérobés dans les campements ou par le poivre disposé dans ces labyrinthes. Le garde nous fait la démonstration de l’efficacité des camouflages des trappes d’accès, pénètre dans l’étroit passage, dispose les feuilles et disparaît pour réapparaître 30 m plus loin.
Dans les cuisines, un ingénieux système permet l’évacuation discrète de la fumée, invisible depuis les avions américains. Nous nous rafraîchissons à un tuyau de bambou percé, nous nous attablons, trempons le manioc dans du sel mêlé à des cacahuètes et buvons le thé.
Nous ressortons en retraversant la forêt, reconstituée depuis les ravages dus aux défoliants, admiratifs de l’ingéniosité, du travail et de la résistance de ces paysans de la région de Cu Chin.
Nous retrouvons notre chauffeur reposé qui nous conduit jusqu’à Tay Ninh au temple Kao Daï. Le caodaïsme est un culte syncrétique (confucianisme, taoïsme, bouddhisme, christianisme, islam, culte des Ancêtres).

Nous déjeunons sur la route d’un « riz et quelque chose » pour le prix dérisoire de 34 000 D (moins de 2€ pour trois), notre record au niveau prix. Puis nous regagnons Saigon avec sieste dans la voiture... sauf pour le chauffeur. Nous consacrons notre temps à visiter le musée des "Vestiges de la guerre" fréquenté par des visiteurs essentiellement français et américains. La cour est occupée par un avion de chasse, un hélicoptère, des tanks de l'US Army. L’intérieur propose des photos, photos de guerre, de massacre, de tortures, de malformations suite à l’agent orange, du temps des français et du temps des américains ; hommage aussi aux photographes de guerre.Il y a aussi quelques armes, fusils, et des sculptures en métal provenant des bombes. Nous n’avons pas le temps de parcourir toutes les salles, les gardiens nous poussent vers la sortie à 17h.
La guerre d’Indochine a fait plus de morts Français (60 000 dont un tiers de métropolitains, le Routard parle de 92 000) que la guerre du Viet Nam chez les américains (57 000), quatre millions de vietnamiens ont été tués ou blessés.
Nous allons vers le centre ville où nous assistons à un accident entre deux motos ; l’un tombe et se relève aussitôt pour éviter le flot qui déferle derrière lui, la femme de la deuxième moto perd le contrôle du véhicule monte sur le trottoir, tombe, tandis que l’engin aboutit dans le mur. Aucun blessé !
Nous poursuivons prudemment notre chemin jusqu’à la poste centrale conçue par Eiffel ; très bien restaurée, proprette, elle a conservé beaucoup de charme tout en étant fonctionnelle, les cabines en bois sont conservées, des boutiques de souvenirs occupent le centre et les côtés de l’entrée sans dénaturer l’ensemble.
Le ciel bleu recule devant les nuages ardoise et noirs, menaçants. Nous cherchons rapidement abri chez le glacier Fanny. Nous sommes moins enthousiastes que la première fois.
Nous rentrons lentement à l’hôtel et croisons à nouveau un couple de mariés en pleine séance de photos artistiques devant la poste.
Au restau tout près de chez nous, à l’étage servi par une serveuse en mini minijupe, nous nous calons avec des rouleaux en grande quantité et des noodles sautés mixed conséquents. Dans l’hôtel nous montons jusqu’au septième juste pour jeter un coup d’œil car il y a un mariage, annoncé avec photos à l’entrée de l’établissement. Sono à fond et beaucoup de monde.

mardi 9 février 2010
La foire aux cochons

Petit Luc, le dessinateur de BD, connu pour ses rats facétieux nous amuse en trois albums avec des vaches et des cochons. L’idée de faire se réincarner en porcs, les plus grandes fripouilles de l’histoire est excellente, surtout quand notre héros national, Victor Hugo se demande pourquoi il a comme compagnons de porcherie Napoléon, Landru et autre Hitler.
Les dialogues sont savoureux quand chacun tout en essayant de modifier sa nature retombe dans ses travers ou les assume. Riche idée, mais cependant un peu étirée. Les dialogues deviennent envahissants quand débouchent trop de personnages, des Nicolas II et Staline après Lénine, Bonnot et Isadora Duncan… Trop de lard pour l’art.
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