Madey et Patrick avaient disposé trente chaises pour leurs invités venus assister à la représentation des « Lettres à un ami allemand » d’après Albert Camus dans leur salle de séjour. Ce n’était pas un spectacle au rabais, avec des éclairages, une pianiste qui a soutenu efficacement un chanteur et un comédien prometteur. C’est réconfortant de voir un jeune réalisateur Fabien Escalona (par ailleurs blogueur en lien dans la colonne ici à droite « un ordi, un citoyen ») se saisir de la vieille histoire, en portant à notre connaissance trois lettres des quatre publiées en 1943 et 44 par le prix Nobel, insérées entre deux évocations solaires de la Méditerranée.
Si le thème de la paix semble aller de soi en 2010, celui de l’engagement, des moyens employés pour atteindre un idéal, les thèmes de l’absurde et de la révolte, sont d’aujourd’hui. L’entreprise n’était pas facile de rendre une pensée dans la vibration de ses incertitudes, mais tout à fait réussie quand naît l’émotion dans le récit de l’évasion avortée d’un jeune de seize ans emporté vers la mort. La passion, la hauteur de vue arrivent depuis le cœur de la résistance. L’amour de son pays ne se dissocie pas de la recherche de la justice : cette actualité au pays d’Eric Besson a concerné le public invité à discuter après la représentation.
Ce théâtre en appartement est un dispositif sympathique, vous pouvez joindre la troupe « les aériens du spectacle » http://lesaeriens.free.fr/index.html
Merci de ce petit compte-rendu. Nous avons été pour notre part ravi du public et de la pertinence des interventions.
RépondreSupprimerA corriger peut-être, la date de parution des "Lettres..." : il s'agt bien sûr de 1943-1945...
A bientôt,
Fabien.
Voilà c'est corrigé, merci de votre lecture attentive.
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