La mandoline du capitaine Corelli. De Bernières Louis
Roman tellurique magnifiquement écrit. Va puiser dans les mythes les plus antiques, pour traverser l’histoire de
lundi 30 juin 2008
Mon livre de l'année
dimanche 29 juin 2008
Forcenés
Livre de Philippe Bordas consacré au cyclisme recommandé par Jean Louis Le Touzet dans « Libération » avec un tel talent que l’envie de se plonger dans les pages originales vous prend sur le champ.
« On se sort de là titubant, les yeux embués, prêt à rentrer dans la sacristie du vélo mais à cette heure tardive, l’église est fermée avec un gros cadenas. »
L’évocation du Tourmalet aux heures chaudes de juillet n’aura plus jamais le même charme, ni les fraises du jardin le même parfum. Cependant le style du critique magnifie encore le livre présenté :
« Anquetil ou De Vlaminck sont éclairés par un néon qui menace de claquer à tout moment. » ... « Bordas fait passer au lecteur qui s’est envoyé la moitié d’une bouteille de fine tellement c’est beau à chialer, le vieux pardessus du vélo sans se tromper de manche. »
Le style !
samedi 28 juin 2008
Tomates à la provençale
Simple comme « bonjour » (d’été). Si élémentaire qu’on oublie de les proposer, comme le pain dans le lait ou la pomme de terre en robe des champs. Un goût bien caractéristique qui marie: ail et persil, panure, sur tomate coupée en deux salée et poivrée, arrosée d’huile d’olive. Préchauffer le four à th 7 pendant la préparation, enfourner un quart d’heure, vingt minutes. Jeter un coup d’œil pour que les tomates ne s’effondrent pas. Certains ajoutent du miel, du basilic, je n'ai pas testé, je préfère parfois la simplicité. Parfois.
vendredi 27 juin 2008
Valse avec Bashir.
Ce Film de Folman Ari
jeudi 26 juin 2008
Carla philo
« Jadis le moi était perdu dans la foule,
Aujourd’hui la foule est perdue dans le moi »
Nietzsche, cité par Carla Bruni Sarkozy dans les cinq pages que lui consacre Libération( fort bien vendu) au bas d’une photographie de sans papiers. Belle phrase, tout à fait appropriée dans ces heures où l’expression authentique se fait rare. Illustrée d’ailleurs par la dame qui se dit viscéralement de gauche et amie de Hortefeux. Elle ne parle pas, elle évite toutes les questions : elle est un plan de com’. Détricotage du droit du travail, attaques envers l’école, la sécu… la bouche de Bush, elle participe au grand barattage du sens qui nous laisse sans voix devant tant de culot. Nietzsche : de bien pires s’en sont emparés mais sur les lèvres du mannequin il ne paraît que comme un artifice de plus dans une histoire de com’.
mercredi 25 juin 2008
L’ « hubris »
hubris : arrogance, excès de confiance en soi.
Dans le hors série du Nouvel Obs concernant le siècle de Périclès, retour du mot « hubris » que Jospin avait ressorti opportunément, pour une fois, ces derniers temps, à propos de Sarkozy.
« Hérodote met en scène trois conjurés perses :
Le pouvoir d’un seul (monarchie) implique l'hubris, la démesure, dit le premier des conjurés ; il conduit donc à la tyrannie et au désastre ; il faut confier le pouvoir au peuple (démocratie).
Mais la foule aussi cède à l’hubris, rétorque le deuxième, et, pis, une hubris ignorante et sans frein ; il est plus sage de s'en remettre aux meilleurs (aristocratie).
A quoi le troisième objecte : le pouvoir de quelques-uns entraîne la guerre entre factions, qui ne s’achèvera qu'avec la victoire d'un seul ; retour à la monarchie. Autrement dit, la question du meilleur régime est indécidable…
Une disputation de sophistes, typique du siècle de Périclès. Mais qui nous ramène tout droit aux débats contemporains sur la démocratie participative, la confiscation des pouvoirs par la caste politico technocratique, ou l’avènement d’une hyper présidence aux allures de « monarchie élective »
Il serait bien ridicule de barbouiller de grands préceptes nos petits accrocs à la base, d’exhiber de trop grands principes pour nos passions locales, mais les politiques à chaque niveau ne pourront regagner de la crédibilité que lorsque les actes colleront aux paroles, tout le temps. A gauche, si nous prônons une meilleure gouvernance, c’est en faisant vivre des débats sincères, loin des calculs de congrès. Il ne faut jamais prendre nos concurrents pour des benêts! Le mépris a toujours traîné derrière les dominants. Les petits savent si on les respecte, et l’honnêteté se reconnaît de loin. Le beau mot de collectif retrouvera sa légitimité si ceux qui l’appellent, l’appliquent dans leur fonctionnement.