dimanche 6 février 2022

Le jour se rêve. J. C. Gallotta.

Notre « classico » de la danse de proximité qui a fait ses classes à New York revient chez lui comme à chaque saison.
Je retrouve dans le plaisir pur ses petits pas et ses réinventions avec une vigueur nouvelle sous les musiques envoutantes de Rodolphe Burger, le complice de Baschung. Les transitions sont magiques et la troupe évoluant dans une harmonie parfaite transmet une bonne dose d’énergie.
D’abord masqués, ils tombent veste et masques, et les cinq hommes et cinq femmes vêtus de couleur vives, dont un en slip kangourou - la marque est déposée - nous régalent pendant une heure trente en trois séquences intenses séparées par un intermède. J.C. Gallotta vient danser comme son maître Cunningham et causer avec une bonne dose d’auto dérision, il imite un lapin.
A part l’expression «  abstraction ludique » que j’ai trouvé féconde, je suis toujours étonné de la reproduction à l’identique sur différents sites internet des éléments de langage soufflés par le service de presse : 
«  Souvent la danse de Jean-Claude Gallotta, afin de souscrire à l’ici et maintenant que le corps des interprètes lui impose s’est cherché des thèmes qui la protègent du présent : les mythologies, le répertoire, les hommages. » Certes.
J’aime broder parfois autour d’une aiguille mais je regrette aussi la complaisance des critiques des spectacles vivants qui n’ont pas trouvé leur équivalent « Allo ciné ». On peut aussi  être simple: ici à la MC2, Jean-Claude galopa et ce soir là la salle comble était ravie.

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