lundi 22 février 2021

Les citronniers. Eran Riklis.

Longtemps après que ce film m’ait été chaudement recommandé, j’ai eu l’occasion de l’apprécier.
Un ministre de l’intérieur israélien s’installe à côté d’un champ de citronniers, seule ressource d’une veuve palestinienne; mais comme les arbres pourraient cacher des terroristes, une procédure est mise en route pour les arracher.
Un mirador surmonte les délicieux agrumes, la paranoïa des occupants  se confronte à la nature patiente: le conflit est simple mais chez les gentils les conformismes peuvent être oppressants et au pays des méchants les possibilités d’un recours en justice préservent les formes.  
Bien sûr joue le charme de la maturité chez l’altière Hiam Abbass, la seule dont j’avais retenu le nom dans un autre film parmi 12 autres femmes attendant dans un salon de coiffure 
Les problèmes sont bien posés par le réalisateur qui introduit quelques éléments romanesques, sans qu’ils envahissent le propos en fournissant quelque artificiel dénouement.
Au-delà de ce qui n’aurait pu être qu’un film militant convaincant les convaincus, cet aperçu de la vie en Cisjordanie est édifiant. 
Depuis 2008, date de sa sortie, ça n’a pas dû s’arranger, « l’incompréhension et la défiance » que pointait Le Monde ne se sont pas atténuées.

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