Je ne sais si l’auteur de « L’extase du selfie » est le
dernier de nos écrivains, en tous cas, en magnifiant chaque instant, mon contemporain ajoute à la qualité de nos vies.
J’aime éprouver l'empilement qu'il décrit:
« Je suis à la
fois enfant, adolescent, homme d’âge mûr, et vieux »,
sans savoir dire aussi bien la douceur de ses lumières, ni les
formules heureuses du célébrant des familles: « Ce que j’ai eu, je l’ai encore ».
Alors que souvent, je chronique des livres lorsque je viens
de les refermer, je n’ai su le faire pour celui là, et au hasard d’une émission
dominicale toute fraîche, j’ai rapproché sa sagesse communicative, des paroles
de saint Paul :
« J’ai appris à
me contenter de ce que j’ai. Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans
l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à
souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations. »
« Oui, je rêve
souvent à ce que j'ai déjà. C'est une chance d'être ainsi. Mais ça serait folie
d'être autrement. »
Avec ce
rapprochement, je risque d’avoir à me limiter dans le choix des citations qui
vont au-delà de la célébration de l’éclat des parfums de glace à la framboise
et au citron, la barbarie d’un gymnase ou la magie du coup de sifflet au début
d’un match de football …
« Le malheur,
c'est de perdre quelqu'un. Le bonheur, c'est d'avoir quelqu'un à perdre. »
Ce journal intime de 230 pages, fluide et invariablement
positif, par exemple lorsqu’il retourne vers des lieux disparus, son souvenir n’en
a que plus de prix.
« C'est cela, la
vie en relief, voir ses souvenirs et ses sensations non pas additionnés les uns
aux autres, mais comme démultipliés à l'infini, vivre comme si c'était la
première fois. »
Mission
accomplie.
Ça a l'air bien. Merci.
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