après son précédent CD qui rendait hommage à Georges Brassens parfaitement
saisi :« J’aimais son
irrévérence nonchalante ».
Bien
que faisant partie de la famille, il n’apportait pas de nouveauté respectueuse
comme le fit à merveille Le Forestier, voire Joann Sfar, à
la Cité de la musique
L’auteur des « Affranchis » se présente en nœud
pap’ sur la pochette mais se retrouve seul à table,
« Comme un ours » bipolaire
Un ermite en
colère »
L’humour est noir, et le coq,
« Les pieds dans la
boue »
« pactise avec
les plus noirs instincts que les crises attisent ».
Mais « Je me suis assoupi »
dit-il et il découvre soudain
« Quand la face du
monde
A des mimiques de
vilaine ogresse »
Gavé de « religieuses », de « forêts noires », de « financiers »,
son
désespoir en devient « Sucré ».
L’évocation de « La chasse » rappelle
« la gallinette cendrée »
du sketch caricatural des « Inconnus ». Ces pauvres types plein de « la
rancœur de nos cœurs mal aimés » finissent par traquer un homme, un
étranger.
L’amour peut réserver des surprises et « La fille à Pierrot »
démentir l’adage du bistrot de son père :
« Il vaut mieux
admirer la beauté en fleurs
Que de vouloir
l’enfermer tout au fond du cœur »
Lorsque les déclarations d’amour paraissent douteuses,
« Je
veux un chien » avec ses
étincelles dans les yeux, même baveux, celui là peut bien mettre des poils partout :
« C’est un ami
qui te guérit de la défaite
Qui te suivra même si tu finis
malhonnête »
Le fils de sa fille auquel il dit « Salut mon grand »
lui répond « salut Papounet » et le ravit, alors après
quelques précautions, il lui enseigne :
« Vivre de nos
jours, c’est au moins
Aussi moelleux
Que d’être un gueux en
1381. »
Pourtant « Marianne »
en novembre 2015, à
Paris, en terrasse, pleurait :
« Toutes nos
illusions perdues en quelques secondes à peine
Consumées par le feu
et les larmes des hommes qui saignent »
Peut-on croire que même « Porté » par « la charité des vents » :
« La prose
apaise nos ecchymoses
Approche le secret des choses » ?
Sous « Le cerisier »,
« Il est doux le temps des cerises »
« Un beau jour » a des airs mélancoliques puisque « je partirai »,
et la
profusion d’images de bonheur du clip
permet de croire à la lumière :
« J’oublierai
les baffes à l’âme
Et les coups bas
J’oublierai le goût
des larmes de sel
Entre tes
doigts »
La justesse des mots, la simplicité des mélodies, font le
plaisir de ces retrouvailles dans l’attente de nouvelles chansons plus allègres
dans le style des « Ronchonchons ».
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