mercredi 13 mars 2019

Lacs Italiens # 13. Milano.

Nuit beaucoup plus calme, l’Italien est plus raisonnable dans les bistrots le dimanche soir. Vers 9h, nous prenons la route pour MILAN distante d’environ 1h 20.
C’est compter sans un ralentissement du côté de Monza où pour la 1ère fois nous circulons dans le mauvais sens, nous éternisant sous un long tunnel avec quelques automobilistes  ne reculant pas devant un slalom serré et en force. Plus nous nous rapprochons de Milan, plus nous côtoyons de luxueuses voitures : Range Rover décapotable, Rolls d’un noir irréprochable.
Avertis par le Routard et le Géo des problèmes de stationnement dans Milan, nous suivons leurs conseils et cherchons à nous garer vers la gare Garibaldi, centre d’un nouveau quartier où rivalisent les immeubles végétalisés de Boeri et d’autres  architectures  innovantes aux courbes design  élancées et élégantes.
Nous ne  sommes pas loin du cimetière monumental dont voici une image prise sur le web pour se rappeler qu'il y a encore beaucoup à voir dans la deuxième ville d'Italie ; nous parvenons à trouver une place bleue libre (les jaunes sont interdites et les blanches malheureusement peu nombreuses, (gratuites) piazza Alessandro Volta. 
Pour 13 € payables avec la CB, nous bénéficions de l’emplacement  jusqu’à 17h. Toujours  selon les recommandations des guides, nous achetons des tickets de transport en commun dans un tabacchi, renseignés par une buraliste accorte qui articule bien  pour nous indiquer l’arrêt du tram n°2. 
Grâce à une 2ème dame piétonne, nous menant à bon port, nous montons dans un vieux tram à l’ancienne plein de charme qui se faufile en bringuebalant  dans des ruelles plutôt étroites du centre-ville et nous dépose au bout de 5 stations.
Nous voilà devant le Duomo gardé par des carabinieri en voiture et à pied. Sa façade caractéristique se découpe au fond d’un grand parvis pavé noir et blanc dont nous distinguerons mieux  les dessins géométriques vus d’en haut, sur les toits.
Pour l’instant, le Duomo est à l’ombre et il faut se rapprocher pour remarquer que  les sculptures et bas-reliefs qui la décorent ne datent pas forcément de l’époque gothique et que la construction commencée dans les années 1300 s’est prolongée tard jusqu’au XIX°siècle. 
La pierre claire, les flèches élancées et les proportions du bâtiment qu’on remarque en le contournant  contribuent à notre admiration, à l’élégance et à l’originalité du monument.
Il faut acheter des billets dans un édifice à côté soit en prenant un ticket numéroté et attendre d’être appelés à un guichet par ordre d’arrivée, soit affronter les machines électroniques, par CB, option plus rapide que nous adoptons. Pour faciliter l’achat, la version en français évite les hésitations et la peur de se tromper : nous tapons 4 billets pour l’entrée de la cathédrale  plus l’accès aux toits par l’ascenseur (= 16 € par personne). Nous pouvons commencer la queue bien organisée entre un  labyrinthe de barrières jusqu’au contrôle des carabinieri  munis de détecteurs corporels et qui fouillent les sacs.
Puis nous pénétrons dans le lieu saint, véritable forêt de colonnes délimitant  cinq nefs. De 3,5m de diamètre elles s’élancent vers un plafond dentelé, ornées de chapiteaux sculptés jamais vus. Dommage que la pierre si claire à l’extérieur soit si sale et sombre à l’intérieur, mais des échafaudages  nous laissent à penser que des travaux de nettoyage sont en cours.
Nous remontons vers le chœur  et découvrons la statue  bien mise en valeur  du martyr Saint Bartoloméo, écorché vif qui porte sa dépouille avec la dédicace de l’artiste: « Ce n’est pas Praxitèle qui  m’a sculpté mais Marco d’Agrate ».
Les vitraux  sont extraordinaires, le soleil en fait vibrer toutes les couleurs ; ils sont enchâssés dans des ouvertures  vastes et hautes et chaque « fenêtre » décrit une scène biblique.
Dans une sorte de crypte, une chapelle au plafond de métal, recueille les reliques de St Bartoloméo. Lui faisant face,  une autre chapelle surprend par son décor presque théâtral et somptueux.
Au niveau du chœur, encadrée par deux orgues aux peintures encrassées dans les panneaux latéraux, il faut remarquer une croix en or portant un clou provenant, dit-on, de la Sainte Croix ; une petite lanterne rouge signale la présence du sacré, comme cela se pratique pour le tabernacle.
Les travaux nous empêchent d’approcher du chandelier en forme d’arbre, nous l’apercevons de loin.
Le pavement égaye l’intérieur sombre avec sa marqueterie de marbre aux couleurs vives et aux motifs floraux. Enfin, les dimensions sont tellement importantes que la foule s’y fond  et que les gens apparaissent petits.
 
 
Nous ressortons prendre l’ascenseur pour accéder au toit, et là pas de queue !  Par contre à nouveau nous nous prêtons au détecteur et au contrôle des sacs. Un liftier fort civil nous accompagne et nous dépose en nous indiquant la direction à suivre. 
C’est un vrai enchantement de circuler malgré le monde dans les passages et escaliers  étroits, entre les pinacles surmontés de statues, les gargouilles, la dentelle de pierre, les gables, sur les toits dallés de marbre glissant.
Quelle beauté jusqu’à ces endroits peu accessibles pourtant aux yeux des fidèles ou du public !
Sur la plus haute des flèches à 11m, la Madonnina  dorée de neuf, veille sur Milan dont elle est la Sainte patronne.
Mais c’est de là que nous remarquons la pavement géométrique noir et blanc du parvis.
Vraiment, nous ne regrettons pas l’expérience, elle est à recommander à tous.  
Nous avons même entrevu près de l’ascenseur l’intérieur du Duomo à travers des panneaux de vitraux ouverts.

1 commentaire:

  1. Décidément, Milan mérite bien une virée touristique. L'Italie est si près que je n'ai pas d'excuse pour ne pas m'y rendre.

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