C’est compter sans un ralentissement du côté de Monza où pour la 1ère fois nous circulons dans le mauvais sens, nous éternisant sous un long tunnel avec quelques automobilistes ne reculant pas devant un slalom serré et en force. Plus nous nous rapprochons de Milan, plus nous côtoyons de luxueuses voitures : Range Rover décapotable, Rolls d’un noir irréprochable.
Avertis
par le Routard et le Géo des problèmes de stationnement dans Milan, nous
suivons leurs conseils et cherchons à nous garer vers la gare Garibaldi, centre
d’un nouveau quartier où rivalisent les immeubles végétalisés de Boeri et
d’autres architectures innovantes aux courbes design élancées et élégantes.
Nous ne sommes pas loin du cimetière
monumental dont voici une image prise sur le web pour se rappeler qu'il y a encore beaucoup à voir dans la deuxième ville d'Italie ; nous parvenons à trouver une place bleue libre (les jaunes
sont interdites et les blanches malheureusement peu nombreuses, (gratuites)
piazza Alessandro Volta.
Pour 13 € payables avec la CB, nous bénéficions de
l’emplacement jusqu’à 17h. Toujours selon les recommandations des guides, nous
achetons des tickets de transport en commun dans un tabacchi, renseignés par
une buraliste accorte qui articule bien
pour nous indiquer l’arrêt du tram n°2.
Grâce à une 2ème dame
piétonne, nous menant à bon port, nous montons dans un vieux tram à l’ancienne
plein de charme qui se faufile en bringuebalant
dans des ruelles plutôt étroites du centre-ville et nous dépose au bout
de 5 stations.
Nous voilà devant le Duomo
gardé par des carabinieri en voiture et à pied. Sa façade caractéristique
se découpe au fond d’un grand parvis pavé noir et blanc dont nous distinguerons
mieux les dessins géométriques vus d’en
haut, sur les toits.
Pour l’instant, le Duomo est à l’ombre et il faut se
rapprocher pour remarquer que les
sculptures et bas-reliefs qui la décorent ne datent pas forcément de l’époque
gothique et que la construction commencée dans les années 1300 s’est prolongée
tard jusqu’au XIX°siècle.
La pierre claire, les flèches élancées et les
proportions du bâtiment qu’on remarque en le contournant contribuent à notre admiration, à l’élégance
et à l’originalité du monument.
Il faut acheter des billets dans un édifice à côté soit en
prenant un ticket numéroté et attendre d’être appelés à un guichet par ordre
d’arrivée, soit affronter les machines électroniques, par CB, option plus
rapide que nous adoptons. Pour faciliter l’achat, la version en français évite
les hésitations et la peur de se tromper : nous tapons 4 billets pour
l’entrée de la cathédrale plus l’accès
aux toits par l’ascenseur (= 16 € par personne). Nous pouvons commencer la
queue bien organisée entre un labyrinthe
de barrières jusqu’au contrôle des carabinieri
munis de détecteurs corporels et qui fouillent les sacs.
Puis nous pénétrons dans le lieu saint, véritable forêt de
colonnes délimitant cinq nefs. De 3,5m
de diamètre elles s’élancent vers un plafond dentelé, ornées de chapiteaux
sculptés jamais vus. Dommage que la pierre si claire à l’extérieur soit si sale
et sombre à l’intérieur, mais des échafaudages
nous laissent à penser que des travaux de nettoyage sont en cours.
Nous remontons vers le chœur
et découvrons la statue bien mise
en valeur du martyr Saint Bartoloméo, écorché
vif qui porte sa dépouille avec la dédicace de l’artiste: « Ce n’est pas
Praxitèle qui m’a sculpté mais Marco
d’Agrate ».
Les vitraux sont
extraordinaires, le soleil en fait vibrer toutes les couleurs ; ils sont
enchâssés dans des ouvertures vastes et
hautes et chaque « fenêtre » décrit une scène biblique.
Dans une sorte de crypte, une chapelle au plafond de métal,
recueille les reliques de St Bartoloméo. Lui faisant face, une autre chapelle surprend par son décor
presque théâtral et somptueux.
Au niveau du chœur, encadrée par deux orgues aux peintures
encrassées dans les panneaux latéraux, il faut remarquer une croix en or
portant un clou provenant, dit-on, de la Sainte Croix ; une petite
lanterne rouge signale la présence du sacré, comme cela se pratique pour le
tabernacle.
Les travaux nous empêchent d’approcher du chandelier en
forme d’arbre, nous l’apercevons de loin.
Le pavement égaye l’intérieur sombre avec sa marqueterie de
marbre aux couleurs vives et aux motifs floraux. Enfin, les dimensions sont
tellement importantes que la foule s’y fond
et que les gens apparaissent petits.
Nous ressortons prendre l’ascenseur pour accéder au toit, et
là pas de queue ! Par contre à
nouveau nous nous prêtons au détecteur et au contrôle des sacs. Un liftier fort
civil nous accompagne et nous dépose en nous indiquant la direction à suivre.
C’est un vrai enchantement de circuler malgré
le monde dans les passages et escaliers
étroits, entre les pinacles surmontés de statues, les gargouilles, la
dentelle de pierre, les gables, sur les toits dallés de marbre glissant.
Quelle
beauté jusqu’à ces endroits peu accessibles pourtant aux yeux des fidèles ou du
public !
Sur la plus haute des flèches à 11m, la Madonnina dorée de neuf, veille sur Milan dont elle est
la Sainte patronne.
Mais
c’est de là que nous remarquons la pavement géométrique noir et blanc du
parvis.
Vraiment, nous ne regrettons pas l’expérience, elle est à recommander à
tous.
Nous avons même entrevu près de l’ascenseur l’intérieur du Duomo à travers des panneaux de vitraux ouverts.
Nous avons même entrevu près de l’ascenseur l’intérieur du Duomo à travers des panneaux de vitraux ouverts.
Décidément, Milan mérite bien une virée touristique. L'Italie est si près que je n'ai pas d'excuse pour ne pas m'y rendre.
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