La virtuosité, le soin apporté aux travaux nous consolent de bien des propositions vaines de l’art contemporain. Il s’agit plutôt d’art brut : dessins, sculptures, gravures, céramiques, tissus ont de la place pour être présentés dans le bâtiment François Mitterrand au parc de l’Orgère.
C’est toujours contrariant
de ne pas être autorisé à prendre des photos, mais vous pourrez vous faire
une idée sur le site d’Oeil Art https://oeilart.com/art-partage-2018-rives.
Ce petit détour au-delà de la Porte de France nécessitera la
combustion de quelques litres de Diesel, mais surprendra davantage que le mois de la photo qui se tient à l’ancien Musée de peinture Place
Verdun à Grenoble.
Les portraits de famille de Viktoria Sorochinski sont
vivants et les regards échangés par ceux qui ont pris la pose sont expressifs.
Les prisonniers italiens dont la série évite le misérabilisme sont dignes. La
vidéo d’une foule où se mêlent images fixes et mouvantes est troublante. Mais il n’y a guère de surprises
« Cette
installation cherche à introduire la dimension temporelle dans l’image
photographique » le temps n’est-il pas l’essence même de la
photographie ?
« Elle suggère
une forme d’écriture … comme si une nouvelle langue voulait raconter les milles
façons d’habiter le monde ». Les mots d’accompagnement peuvent parfois
paraître démesurés.
A la galerie « L’art et la raison » rue
Bayard, jusqu’au 10 novembre, Claude
Blanc-Brude, renouvelle complètement sa façon de travailler.
Je préférais ses rondeurs et sur le thème des rapaces, il
introduit une géométrie qui peut laisser penser parfois aux tableaux à fils qui
envahirent les écoles dans les années 70.
Il gratte et multiplie les lignes explorant les mystères du vol.
Ces faisceaux de traits suspendent-ils celui du temps qu’il
affronte en jouvenceau ?
La
créativité se moque de l’ennui et des pontifiants, elle donne des airs
d’éternels printemps à nos temps incertains.
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