lundi 19 novembre 2018

En liberté. Pierre Salvadori.

La présence de l’auteur dans une salle de la Bocca, loin de la Croisette où se croisent tous les critiques, vécu comme un hommage à l’association Cannes Cinéphile, constitue un plus dans l’appréciation déjà très favorable que j’avais de cette comédie. Les intentions du réalisateur qui est apparu à la fois modeste et ambitieux, sont parfaitement concrétisées.
La fiction est vitale pour surmonter la mort, remettre en cause les images des hommes les plus considérables, fussent-ils pères. Qu’il est bon de rire à des zozotements régressifs, ou à des gags récurrents quand un meurtrier vient avouer son crime et n’est pas entendu par les enquêteurs, ou lorsque des vigiles rivés aux écrans se mettent à verser une larme d’émotion. Le casting est prestigieux, les péripéties rythmées, le découpage efficace.
La violence parodique nous répare de bien des brutalités avec des rituels sado maso qui deviennent une mine pour pouffer. Des moments poétiques nous confortent dans nos goûts pour la littérature, alors que la légèreté s’oublie, à être trop proclamée dans tant d’autres productions. Les retrouvailles d’un jeune fraîchement sorti de prison avec Audrey Tautou  lui demandant de rejouer son arrivée est un grand moment de cinéma, chaleureux, simple, délicat

1 commentaire:

  1. Oui, assez d'accord avec cette critique... le film est... pas mal poétique, même s'il n'atteint pas les sommets d'Alain Chabat dans son film l'année dernière sur le Père Noël, que j'irai chercher pour mon plaisir en DVD, pour Noël.
    Audrey Tautou est magnifique dans ce film, où je devine qu'elle joue un rôle... hors norme très attachant : poétique, sensible, ET avec les pieds sur terre, disant la vérité à ceux qui veulent et peuvent l'entendre. Et je réalise qu'elle a du jouer le rôle de Mme Père Noël dans le film de Chabat... OUI, OUI, OUI. Une réussite.

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