dimanche 25 novembre 2018

La belle Nivernaise. Jean Epstein. François Raulin. Ila Mihaylov.

Ciné-concert. Un film de 1929 d’un peu plus d’une heure est proposé en toile de fond pour voix bulgares et trio de jazz.
Nous ouvrons ainsi une saison 18/19 où le béton de l’anti chambre de la grande salle baptisée du nom de Georges Lavaudant est décoré désormais de toiles et autres installations « courbes et incurvées ».
Si la musique vivante apporte souvent une densité aux spectacles, je me serai volontiers passé des images d’Epstein pour apprécier en particulier l’originalité et la puissance des voix bulgares.
Certes il ne faut pas attendre quelque subtilité de films muets qui obligent les acteurs aux yeux exorbités à se montrer d’une expressivité excessive. Mais au moins aurions nous pu être renseignés sur les mœurs de l’époque sous des façons de voir inattendues.  
Le rythme décousu du scénario dont les personnages en noir et blanc n’ont aucune densité ni cohérence derrière leurs grimaces, ne rencontre que trop rarement le chœur aux beaux habits colorés. Les variations d’un saxophone par trop descriptif font plutôt moins bien encore.
Les péripéties qui amènent un enfant à être recueilli par le patron de la péniche « La belle Nivernaise », les cartons explicatifs, et quelques scènes violentes, détournent de la musique.
En général  celle-ci est amenée à accompagner plutôt qu’à apparaître au premier rang. Faute d’intrigue ou de personnages plausibles, elle prend toute la place face aux images kitches.
Les silences du coup sont éloquents et il faut attendre les rappels pour que les voix enfin seules prennent toute leur ampleur facétieuse. 

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