Nous ouvrons ainsi une saison 18/19 où le béton de l’anti
chambre de la grande salle baptisée du nom de Georges Lavaudant est décoré
désormais de toiles et autres installations « courbes et incurvées ».
Si la musique vivante apporte souvent une densité aux
spectacles, je me serai volontiers passé des images d’Epstein pour apprécier en
particulier l’originalité et la puissance des voix bulgares.
Certes il ne faut pas attendre quelque subtilité de films
muets qui obligent les acteurs aux yeux exorbités à se montrer d’une
expressivité excessive. Mais au moins aurions nous pu être renseignés sur les
mœurs de l’époque sous des façons de voir inattendues.
Le rythme décousu du scénario dont les personnages en noir
et blanc n’ont aucune densité ni cohérence derrière leurs grimaces, ne
rencontre que trop rarement le chœur aux
beaux habits colorés. Les variations d’un saxophone par trop descriptif font
plutôt moins bien encore.
Les péripéties qui amènent un enfant à être recueilli par le
patron de la péniche « La belle Nivernaise », les cartons explicatifs,
et quelques scènes violentes, détournent de la musique.
En général celle-ci est
amenée à accompagner plutôt qu’à apparaître au premier rang. Faute d’intrigue
ou de personnages plausibles, elle prend toute la place face aux images kitches.
Les silences du coup sont éloquents et il faut attendre les
rappels pour que les voix enfin seules prennent toute leur ampleur facétieuse.
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