Quelques personnages, issus
d’un tableau représentant une forêt d’où
émerge un château, partent à la recherche de leur créateur. Ils sortent de leur
univers dominé par la classe supérieure des Toupins, au dessus des Pafinis. Quant
aux Reufs à l’état d’esquisses ce sont des parias.
La lutte des classes à
l’heure des contes est accentuée par la hiérarchie des modes de représentation.
Un gros bien épais commande,
le crayonné en est froissé.
Passant de tableaux en
tableaux, la plus tenace du groupe d’évadés retrouve le peintre en vrai avec
pour seule question qui vaille au bout de son périple périlleux :
« Qui est ce qui t’a créé toi ? »
Elle tranche avec les autres
qui suivent passivement leur destin jusqu’à un revirement sans surprise des « Tout
peints » qui trouvent qu’ils sont charmants ces « Pas finis » barbouillés
de toutes les couleurs.
Ce voyage révise tous les
genres : tableau historique, nu, autoportrait, paysage et nature morte.
Et l’on peut s’amuser à voir Matisse, Douanier Rousseau,
Bonnard, Modigliani, Giacometti, Cézanne ou Picasso.
Venise de surcroît au temps
du Carnaval est le lieu de tous les passages vers des dimensions nouvelles et
le réalisateur joue fort bien avec différents modes d’animations.
Ce film d’une heure et quart
peut amener à de riches exploitations avec même une figure allégorique de la
mort qui finit mal.
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