Pour Madame Bernard (adjointe aux cultures de la
municip' alitée de Grenoble ) : c’tait pas élitiste pour deux ronds,
bien qu’une telle ampleur avec 16 acrobates et 4 musiciens ne soit sûrement pas
donnée, d’autant plus que les artistes ne viennent pas que du Trièves :
du cirque du Soleil, du cirque Plume, du Vietnam.
Bien souvent quand on parle de spectacle destiné aux
enfants, c’est plutôt condescendant; ici se serait pour louer la clarté de la
représentation, et le plaisir que nous prenons à nourrir notre part d’innocence,
surtout pour ceux qui ont pu se sentir un peu plus arthritique face aux prouesses
des contorsionnistes.
Limpide, cohérent, précis, poétique, drôle,
inventif, énergique.
Des bambous forment prestement des agrès. Des paniers de toutes
tailles vont servir à basculer, à se travestir en insectes ou en canards, se muer
en barques, en moyen d’escamotage ou en décors superbement éclairé.
Nous passons des images de vie au village à la ville
comme dans un rêve aux musiques variées, lorsque les références à la tradition
côtoient les clins d’œil aux jeux électroniques, au travail à la chaîne. Les
pays du bambou, d’Annam et du Tonkin ont
changé. Est-ce toujours « comme là bas » ?
Les couvercles tressés volent, la troupe bat des
ailes, les traits des bâtons et la rondeur des paniers participent à une
géométrie où tout parait si simple, si doux, si beau.
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