J’avais retenu ce livre parmi 500 proposés à la rentrée, parce qu’il mettait l’actualité politique en fond de création littéraire: essai de roman, fiction et frictions contemporaines .
Il est question de DSK
sans un détail crapoteux de plus dans une affaire qui n’en a pas manqué
mais le scandale est replacé dans une durée qui apporte quelques éclairages
intéressants. Dans la palette des rapports humains assez impitoyables en
général, les relations amoureuses sont disséquées d’une façon originale.
Le narrateur Frank Schreiber essaye de se détacher de son
milieu pour mieux le décrire, c’est mordant, habile, mais désenchanté à ce
point, c’est épuisant.
« …et si ce
livre a quoi que ce soit de politique, selon moi, c’est dans l’analyse sous
jacente des raisons de cet impasse en chacun de nous - dans l’analyse de nos
conflits d’intérêt intimes… »
Il décrit l’évolution
de Patrick Zimmermann un économiste venu de l’OCI (trotsk’) :
« Au prochain siècle le futur se déversera dans le présent à une
vitesse inégalée »
Il passera par le PS jusqu’à devenir conseiller du directeur
du FMI,
« tu te fais un
ami là-bas en ce moment, tu te garantis deux ennemis. ».
L’arriviste finit seul.
« Ce militant qui
a truqué ses convictions et qui se lamente sur la fin de l’honnêteté, qui
dénonce le mensonge – à force de s’être menti à lui-même… »
Le milieu juif parisien est décrit avec un détachement
qui est la marque de fabrique de ces 365 pages sans empathie :
« Tu ethnicises la
problématique du parvenu si chère au roman français, tu en fais le nœud d’une hystérie masculine scindée entre la
quête d’une virilité indépendante et la soumission au désir d’en être »
J'ai relu deux fois la dernière phrase, et je ne la comprend toujours pas.
RépondreSupprimerJe dois perdre des neurones... C'est l'âge, probablement.
Tiens, je viens d'écrire à un ami qui ne se porte pas bien en ce moment qu'un des l'enjeux principaux de notre civilisation en ce moment est de tuer le désir et l'ambition de ses mâles...
Qui a jamais dit que le désir et l'ambition étaient confortables pour des gens qui voudraient bien vivre dans du coton du matin au soir, ou dans "it's a small, small world" ?
Rastignac, personnage de l’arriviste, créé par Balzac, n’était pas juif. Pour le reste j’ai vu une fois encore comme une allusion aux doubles faces, avec la distance entre le « dire » et le « faire » avec tous ceux qui veulent faire l’ange Et la bête. Merci de tes lectures attentives. Tes neurones sont plutôt vifs dans ta réponse privée à propos des hoak.
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