On ne se voyait plus qu’aux enterrements de nos anciens coéquipiers, mais la brutalité de ta mort ne nous a pas permis de nous réunir cette fois.
Comme tu fréquentais
les chemins numériques, je livre aux mémoires des machines quelques mots pour
retenir la sidération de tes amis, notre peine.
J’en suis resté à ton magasin de vidéos, prolongement de nos
années ferventes où nous partagions cinéma, BD, et football. Simone me dit le
rock.
Tu aurais été content : ce dimanche l’OL a encore gagné
le derby et moi je trouve que c’est injuste, et bien sûr dérisoire, comme la
nouvelle de ta disparition qui a couru sur nos réseaux.
Si jeune, pour l’éternité.
Décidément novembre s’obscurcit de trop de nuages de
crématoriums.
Une rafale une seule
D'horizon à horizon
Et ainsi sur toute la terre
Pour balayer la poussière
Les myriades de feuilles mortes
Pour dépouiller tous les arbres
Pour dévaster les cultures
Pour abattre les oiseaux
Pour éparpiller les vagues
Pour détruire les fumées
Pour rompre l'équilibre
Du soleil le plus chaud Eluard
D'horizon à horizon
Et ainsi sur toute la terre
Pour balayer la poussière
Les myriades de feuilles mortes
Pour dépouiller tous les arbres
Pour dévaster les cultures
Pour abattre les oiseaux
Pour éparpiller les vagues
Pour détruire les fumées
Pour rompre l'équilibre
Du soleil le plus chaud Eluard
Anne la lyonnaise nous a dit :
« Il avait
échangé le village du Pin contre celui de Saint Jean, et le café de la cathédrale
remplaçait celui de la place. Nous y avons bu un verre à sa santé comme pour
tout enterrement qui se respecte. »
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