Juste avant la parution du numéro d’automne qui portera sur l’utopie, quelques lignes pour évoquer le numéro de cet été d’une revue désormais familière qui n’a pas épuisé son regard original.
Le dossier en trois reportages consacré à l’Algérie est éclairé par le témoignage de la plus française d’une famille de là bas vivant en France qui ne veut pas se faire naturaliser par solidarité avec ceux qui affrontent les humiliations lors des renouvellements des cartes de séjour.
Les portraits sont ceux d’un roi de l’amiante dévoilé malgré une discrétion organisée allant jusqu’à une reconversion (lucrative) dans l’air du temps et celui de Maurice Nadeau lecteur centenaire.
Le dessinateur Tronchet abandonne la loufoquerie pour un récit graphique à Quito tandis que le portfolio est consacré à des bergers du Caucase.
Madoff, Guantanamo : on sait, mais prendre le temps d’interviews fouillés vous revigore l’indignation et l’accablement, en particulier à travers l’histoire d’un gamin tchadien emprisonné hors de toute règle de droit, broyé par l’absurde.
Au fin fond de la misère, en Haïti, les retrouvailles avec d’anciens footballeurs qui ont offert à leur pays un bonheur qui retentit encore aujourd’hui, en menant 1-O contre l’Italie, lors de la coupe du monde 74: pendant 6 minutes
bien avant le « goudougoudou » tremblant de 2010.
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