60 000 postes fermés dans l’éducation nationale depuis Sarko.
Un élève sur 5 décroche.
150 000 jeunes sortent du système sans qualification.
La fracture fut dite « sociale », la dette elle, ne serait-elle pas éducative ?
Elle se creuse salement, et ne se compte pas seulement en Euros.
Les valeurs de l’école se sont désagrégées, une pub anecdotique pour l’Oréal peut- elle assécher encore plus les mots ? L. Chatel était DRH de cette entreprise.
La formule « quelle planète allons-nous laisser à nos enfants ?» devient banale,
la variante est plus riche : « quels enfants allons-nous laisser à la planète ? »
Qui croit encore aux paroles d’un ministère qui considère l’éducation exclusivement comme un poste de dépense ?
Une profession est piétinée par une hiérarchie installant le conformisme mais qui proclame le contraire de ses actes : « davantage de liberté aux acteurs éducatifs !»
Le temps d’un reportage, pour journaux télévisés aux ordres, il est question de « soutien » mais les postes de ceux qui sont compétents pour traiter finement des élèves les plus en difficulté sont réduits.
L’école maternelle fut une fierté nationale, l’âge pour y accéder a reculé.
La scolarisation des plus petits est déterminante pour l’avenir, c’est bien pour cela que ceux qui nous gouvernent sapent l’école pour que Betancourt, en mamie gaga, et Carla, maman gnangnan, continuent leur règne impunément.
Quant aux suggestions de tous bords concernant le collège, beaucoup tournent autour d’une présence accrue des profs dans les murs. Pour ce que je sais, en vivant avec une prof absente de la maison, je me demande comment elle pourrait être plus au collège avec toutes les réunions entre midi et deux, des cours à 13h, des parents à voir et à revoir pendant des plombes pour des orientations qui prennent de plus en plus de temps, préparations et corrections et délivrez nous des livrets de compétences.
Un article dans Libé évoquait « la bombe à retardement du 11 septembre » :
« dix ans durant lesquels l’ethnique et le culturel ont primé sur l’économique et le social ; l’insécurité et la peur, pris le pas sur la liberté et l’égalité ».
Qui tenait les commandes du gros porteur qui a écroulé les frontons de nos écoles ?
Il est vrai qu'on a le sentiment que l'école sert de champ d'expériences plus ou moins hasardeuses aux ministres qui se succèdent : tiens, si on essayait ça ? Oh, zut, une génération de gâchée... Bon. Tentons autre chose... Oups ! Encore raté !
RépondreSupprimer"Pour ce que je sais, en vivant avec une prof absente de la maison, je me demande comment elle pourrait être plus au collège avec toutes les réunions entre midi et deux, des cours à 13h, des parents à voir et à revoir pendant des plombes pour des orientations qui prennent de plus en plus de temps, préparations et corrections et délivrez nous des livrets de compétences."
RépondreSupprimerCette affaire de "temps plein sur site" (perspective que je défends) est effectivement très délicate à manier.
Le projet ne peut avoir de sens qu'en lui trouvant sa juste place au sein d'une refonte complète intégrant aussi, sur le temps plein, l'encadrement des enfants scolarisés ... et une tout autre façon de travailler.
Vaste chantier. Délicat.
PS: Distraction "thriller à la française", RIF est très bien.
Divertissement haut de gamme: Habemus papam, recommandé.
La piel que habito: j'ai beaucoup aimé, pas ma femme. A qui se fier?