vendredi 2 septembre 2011

Morale à l'école


C’est bien sûr parce que la vertu est devenue une fleur surannée que chaque ministre annonce le retour de la morale à l’école. Le mot civisme a épuisé ses charmes de ressuscité d’un temps, alors l’ancien DRH de l’Oréal réécrit sur l’ardoise en ardoise :  
« morale » et le frenchy moral s’en sent tout ragaillardi. 
Que peut l’école face au cynisme, au conformisme, à la vulgarité, à la richesse insolente, au mensonge, qui tartinent notre pain quotidien ? 
Si l’indignation ne m’étouffait pas, je jouerais volontiers au jeu de la maxime du jour, mais la liste est trop longue des paroles malheureuses des éminents qui nous gouvernent. Car pour traiter par exemple de la générosité nous vient un air de Brassens : « L’Auvergnat » mais c’est alors l’humour d’Hortefeux qui vient brouiller la chanson. Et pour illustrer la politesse, un « casse-toi… » de celui « qui ose tout et c’est à ça qu’on le reconnaît » revient bruyamment. 
« Ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux». 
L’allusion au passé par ceux qui saccagent chaque matin la morale publique ne ravira que quelques sourds qui ont quitté les bancs de la communale depuis longtemps, elle ne modifiera en rien les pratiques dans une école qui subit aujourd’hui des attaques sans précédent. 
« Un acte vaut cinq dires »Henri IV.

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