lundi 19 septembre 2011

Pain noir. Agustí Villaronga

Je craignais que ce film qui a eu tous les honneurs en Espagne soit esthétisant ; il est beau comme l’automne. Se déroulant peu après la défaite des républicains, il n’est pas manichéen. Et je n’ai su voir aucun vainqueur, par contre les vaincus sont innombrables. Face à la misère, les engagements politiques les plus généreux comportent des zones que le réalisateur va fouiller. Les adultes sont observés sans complaisance par des yeux d’enfants subissant une vie pénible où les superstitions viennent masquer les mensonges. Les petits voient jusqu’aux contrées les plus effroyables, eux non plus ne seront pas doux et généreux. Si le dénouement évite la mièvrerie, je reste pourtant sur une impression mitigée au bout de cette sombre histoire violente qui comporte certaines scènes dont la poésie complique la réalité.

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