jeudi 7 décembre 2017

Simon Vouet. Fabrice Conan.

Né en 1590 dans une famille où son père était peintre ainsi que son frère, Simon travailla avec son gendre Dorigny, et se maria avec Virginia Vezzi, qui « dessinoit agréablement, peignoit en miniature… » Peut-on deviner dans cet autoportrait la curiosité de l’artiste protéiforme qui fit le lien entre les écoles artistiques de Rome (baroque) et Paris (classique) ? Le conférencier devant les amis du musée de Grenoble avait à combler un certain déficit de notoriété de celui qui est  pourtant « l'emblème d'une peinture baroque française » (Wikipédia).
 A l’époque de Richelieu, il plaisait à la bonne société, aux grands financiers. Ça n’a pas changé entre le XVII° siècle et le XXI°: la notoriété reste indexée sur les marchés.
A 15 ans, il s’embarque pour Londres, puis séjourne à Constantinople et après une étape à Venise, une à Bologne, il s’installe à Rome en 1614. Il avait pu apprendre le sens du faste, des belles matières, des couleurs, les chatoiements du baroque,  alors le jeune homme pensionné par Louis XIII va passer d’un style à l’autre. Il est nommé « prince de l’Académie romaine de Saint-Luc ».
Le dessin de  la Vierge à l'Enfant avec Sainte Elisabeth, Saint Jean Baptiste et Sainte Catherine est affirmé, les effets lumineux mettent en valeur les tonalités se complétant ou contrastant avec dynamisme. 
Dans L'Entendement, la Mémoire et la Volonté répondant aux codes symboliques édictés par  Cesare Ripa (Iconologia), le double visage de la mémoire ne se remarque peut être pas tout de suite tant les couleurs assombries rappellent Le Caravage mort seulement quelques années auparavant. Le passé tombe en ruines.
Le cadrage à mi-corps lorsque Sophonisbe reçoit la coupe de poison d'un messager doit beaucoup au maître  du « chiaroscuro » si souvent cité, jusqu’aux bouclettes.
Un exemple de sujet inspiré des auberges est de la même veine avec son fond clair obscur qui permet  au spectateur de se consacrer aux personnages de La diseuse de bonne aventure. La voyante ne voit pas qu’elle est en train de se faire voler.
Traitée sous un angle inhabituel, cette version de La cène est forte.
Parmi tous les tissus de «  La naissance de la vierge », une lumière franche prend en compte l’obscurité des chapelles où les tableaux exposés constituent aussi pour les auteurs comme des panneaux publicitaires. 
Vouet est assailli de travail, la réfection de sa Crucifixion  en a détérioré les vernis mais les mains de ses personnages sont toujours expressives.
Comme dans la vêture de Saint François où celui qui a résisté aux plaisirs de la chair, va recevoir les habits sacerdotaux.
Le portrait du Prince Marcantonio Doria loin d’être triomphant, marque un certain trouble.
Simon Vouet s’engage dans des cycles narratifs religieux ou allégoriques, les attitudes sont éloquentes, les couleurs vigoureuses.
En plus turbulent que son rival Poussin croisé à Rome,
 il avait aussi le goût de la mythologie,
Le Temps vaincu par l’Espoir l’amour et la Beauté est inondé de lumière.
Dans le tableau Le temps vaincu par l'Amour, l'Espérance et la Renommée, il est précisé parfois qu’il s’agit de Saturne.
En 1627, revenu en France, il monte un atelier où travaille Le Brun.
Le  portrait du connétable Gaucher de Châtillon figure dans la « galerie des hommes illustres » du palais Cardinal.
Loth et ses Filles a été retravaillé. Est ce que l’on peut s’intéresser à la composition du tableau quand c’est l’inceste qui est mis en scène ?
L’allégorie de la richesse, celle de la Charité, et celle de la Vertu, sont actuellement au Louvre après avoir été exposées au château de Saint Germain en Laye.
Le Martyre de Saint Eustache figure dans son église, surnommée « la fille de Notre Dame de Paris »
Au musée de Grenoble, les saisies révolutionnaires ont apporté Le Christ apparaissant à Saint Antoine Abbé, il fait fuir les créatures diaboliques prises dans un réseau de courbes et de contre-courbes. http://blog-de-guy.blogspot.fr/2012/11/lart-et-le-sacre-en-france-au-xvii.html
Simon Vouet meurt à Paris où il était né 59 ans auparavant.
Il avait produit  tant de retables, des décors d’appartements, des galeries pour les palais, des cartons de tapisseries et des gravures,  on en découvre encore. Je suis allé voir du côté de l’impasse avouée par l’historien de l’art qui fut opérée sur la période « bambocharde » de celui qu’il a nommé « le coloriste éclatant ». Mes yeux de vieux potache m’entraînent à voir une des mains qui fait « la fica » dans le Jeune homme aux figues. Oh lala !

mercredi 6 décembre 2017

Venise en une semaine # 12

Ce matin  le silence plane dans les ruelles. Les moustiques nous ont épargnés. 
Nous prenons notre temps : j’écris et Guy consulte son téléphone en attendant 10h l’ouverture de La Chiesa Santa Maria dei Miracoli. Mais nous trouvons porte close, les horaires de visite courant de 10h 30 à 16h 30.

Plutôt que de patienter encore, nous préférons aller à la Ca Pesaro de l’autre côté du Rialto côté mercato. 
C’est encore un palais magnifique au bord du Grand Canal dans lequel on accède par une très jolie petite cour.
Nous prenons plaisir à admirer la galerie d’arte moderna située au premier étage que l’on rejoint par un escalier monumental.
Une mise en scène sobre et aérée sur fond blanc nous fait presque oublier de lever les yeux vers des plafonds qui trahissent la magnificence recherchée par les propriétaires d’antan.
 Un vaste panorama bien dosé des plus grands noms de la peinture occidentale nous est proposé : citons la « Judith » de Klimt, « Le rabbin de Vitebsk » de Chagall, du Picasso, Ernst, Bonnard, Kandinsky, Klee,… et Donghy, Tanguy…
Outre ces toiles sont exposés des sculptures de Rodin, comme « Les bourgeois de Calais » ou « Le penseur » ainsi qu’un ensemble de meubles début XX° aux formes caractéristiques.
Au deuxième étage nous tombons sur une exposition de David Hockney : « 82 ritrati e une natura morta ». La mise en scène est saisissante lorsque l’on débarque dans la salle aux murs rouges et aux rideaux fermés, un spot individuel éclaire chaque portrait présenté avec le même fond bicolore bleu et vert pour différencier le sol, des murs. Une personne identifiée par son nom inscrit sur un cartel, occupe une chaise à accoudoirs et adopte une position dans une contenance décontractée ou plus empruntée, un peu comme devant un objectif.
Un seul des tableaux admet deux hommes et comme le dit le titre, un seul montre un sujet différent. En bout d’expo où toute photo est proscrite, un atelier met à la disposition du public une feuille avec un fond bleu et vert et la chaise des tableaux de Hockney : à chacun de découper ou dessiner le personnage de son choix et le coller sur le support ; feutres ciseaux et colle sont fournis. Les réalisations des visiteurs affichées sur les murs témoignent du talent et de l’imagination des petits et des grands : étonnant !
Il nous reste un dernier étage sous les combles dont les fresques endommagées attendent une restauration future sous des pansements guère esthétiques. 
Il abrite le muséo d’arte orientale constitué d’objets collectionnés par Henri Bourbon à la fin du XIX° siècle lors de  ses voyages en Orient. 
Tout est dans le raffinement, la délicatesse, le savoir faire, le plaisir des yeux : les armes, les armures japonaises, les lances dont les manchons protègent les fers, les laques, le magnifique palanquin pour femme, les boîtes à pique-nique, les miroirs de métal poli, les objets minuscules sculptés dans des matières nobles et coûteuses (boutons, fermetures de vêtements, jeux d’échec) …
La dernière salle renferme une série de masques du Ramayana (légende indienne).
Une fois de plus, nous sommes peu nombreux à découvrir les trésors présentés dans ce palais, ce qui rend la visite d’autant plus agréable et l’accès aux œuvres sans aucun gène ni attente. 
Avant de manger, nous retournons à La Chiesa Santa Maria dei Miracoli autour de laquelle nous avions tourné  à plusieurs reprises lors de nos pérégrinations. 
Cette petite église est parée de marbres polychromes et clairs et de quelques médaillons à la mode des bâtiments religieux de Florence : des grotesques encadrent avec légèreté les portes et les ouvertures. L’intérieur ( payant), utilise les mêmes revêtements qu’à l’extérieur et s’ouvre sur une seule nef terminée par un escalier assez important conduisant à l’autel. Au dessus de celui-ci, règne une Vierge dotée de pouvoirs miraculeux d’où le nom de l’église.
Sous la tribune à l’entrée, les plafonds peints supportent les peintures de Saint François, Sainte Claire et au centre la vierge.  Ne pas oublier de lever les yeux vers la splendide voûte en berceau en bois sculpté d’où nous regardent des patriarches et des prophètes.Il paraît que les vénitiens prisent particulièrement cette église pour les cérémonies de mariage.
Nous nous restaurons à l’ « Osteria da Alberto », adresse du Routard que nous ne recherchions pas particulièrement puisque classée dans la catégorie «  où boire un verre ? » Nous nous régalons avec un risotto de la mer.

mardi 5 décembre 2017

Moderne Olympia. Catherine Meurisse.

La romantique Olympia, celle de Manet court les castings et va se rejouer en vrai « Roméo et Juliette », son film préféré, avec un figurant de tableaux officiels où règne l’opulente Vénus.
Jubilatoire révision du Musée d’Orsay où une cinquantaine d’oeuvres nous font de l’œil à chaque case. Lautrec propose des cacahuètes à ces dames, « Les  Oréades » de Bouguereau sont larguées depuis un avion, et Napoléon occupé par sa campagne de France (d’après Meissonnier) regrette :
« Et voilà. On arrive en retard à la fête et y a plus personne sur le dancefloor »
Les bandes rivales des officiels et des refusés venaient de swinguer gaiement dans le genre West Side Story. A l’époque les producteurs savaient bien que le vent tournait.
Vénus voit ses chérubins, qui ne la quittaient pas, disparaître les uns après les autres sous les roues d’une Micheline ou dans le ventre d’un boa de chez le Douanier Rousseau. Elle estime en plus qu’elle n’a pas une gueule pour aller tourner à Argenteuil. Démodée.
Ces 70 pages ont été réalisées en 2014 bien avant son album si juste et émouvant : « La légèreté » qui évoque l'après "Charlie" (2016) et je n’avais rien vu d’elle depuis.
Toute cette énergie, cette intelligence, cette joie de vivre, étaient possibles avant ; maintenant ce n’est pas qu’aux terrasses qu’il faut faire attention, mais aussi à notre rire.

lundi 4 décembre 2017

Western. Valeska Grisebach.

Toutes les traditions du western sont respectées en terre bulgare : colons allemands et autochtones, jeux de cartes et débits de boisson rudimentaires, cheval, rivière passée à gué, impassibilité du héros solitaire, apparition féminine parmi des mâles au travail …
A l’intérieur des frontières européennes, des communautés rarement scrutées sont vigoureusement représentées.
Le charme de ce film est d’autant plus fort qu’il renouvelle un genre on ne peut plus classique et nous maintient dans l’attente d’un évènement violent. Cette tension accompagne une réflexion sur la nature humaine et les aléas du vivre ensemble, où les moments festifs sont fragiles, menacés. Le travail constitue le lieu du respect et de l’échange. 
Ces ouvriers détachés participent à un kaléidoscope humain très contemporain où se ressent cependant le poids de l’histoire. Nous sommes dans le vieux monde et non dans les plaines vierges des pionniers qui ne furent pas si premiers que ça sur leur route vers un Ouest citerne de mythologies renouvelées.

dimanche 3 décembre 2017

Hôtel Feydeau. Georges Lavaudant.

De retour au pays, Lavaudant qui suscite moins de passion que son collègue Gallotta, ne m’a pas transporté cette fois,
C’est que Feydeau bien joué, même dopé aux intermèdes jazzy et ripoliné de couleurs acides m’a paru complètement suranné.
Les titres de plusieurs pièces compilées auraient dû nous avertir  à propos de l’obsolescence d’un humour tournant autour d’un pot de chambre, d’une belle mère et de soubrettes nunuches  : « Cent millions qui tombent », « On purge Bébé », « Mais n'te promène donc pas toute nue », « Feu la mère de Madame » et « Léonie est en avance ».
Toutes les femmes en nuisette sont hystériques, les hommes balourds et ballots. Jusqu’aux noms des protagonistes qui datent : Folavoine, monsieur Toudoux, Ventroux ou Chouilloux alors que Scapin, Harpagon ou Jourdain nous parlent depuis toujours. 
Curieux de voir comment ce théâtre de boulevard, tant méprisé, revu par un  metteur en scène exigeant dans un lieu habitué à des spectacles novateurs, j’en ai regretté de ne pas être allé carrément rigoler avec « Libérééée divorcééée » : « à voir en couple ou avec son ex » par les auteurs de « Faites l’amour pas des gosses ».
Les personnages sont tellement satisfaits d’eux-mêmes, ils ne s’écoutent pas du tout ; Jo comme ils le nomment tous, le metteur en scène, lui n’aura à entendre aucune critique, ils sont tous emballés, conditionnés ?
« - Vous voyez votre femme qui souffre, qui veut s’asseoir, et vous vous faites le veau dans un fauteuil !
- Je fais le veau ?
- Oui le veau ! Assieds toi ma chérie !
- Je n’ai jamais vu un veau dans un fauteuil.
- Oui, oh ! C’est bien le moment de faire de l’esprit. »
A l’heure où reviennent au premier plan les questions de la condition des femmes, de tels veaux des villes ne sont plus vachards, avec le temps ils sont devenus de démodés bœufs beaufs : bof !

samedi 2 décembre 2017

Mirage. Douglas Kennedy.

La dernière livraison de l’énergique observateur de la vie des couples et de la culpabilité qui s’en suit commence avec l’efficacité d’un roman américain mais se finit en happy end comme tout film américain, enfin presque tous.
Robyn l’experte comptable en veut à mort à  Paul son mari artiste, mais se repend bien vite pour partir à sa recherche jusqu’aux limites les plus extrêmes de la planète, après quelques péripéties des plus rebondissantes, croisant le pire des méchants et les meilleures de toutes les femmes.  
L’opposition des caractères tellement caricaturale va se compliquer à souhait avec des personnages secondaires très typés où l’argent débloque toutes les situations artificiellement disposées tout au long des 447 pages.
Il en va également de toute réflexion, que c’est ben vrai tout ça :
« Ainsi va le monde: l’insouciance de la jeunesse cédant le pas à la nécessité de payer ses factures et d’assumer ses responsabilités, nous sommes tous voués à reprendre le modèle que, durant notre adolescence, nous nous étions jurés de ne jamais répéter. »
Les mensonges peuvent bien se nommer mirages, la subtilité est absente de ce livre facile à lire mais qui s’évapore aussitôt, loin des fragrances subtiles d’un « Thé au Sahara ».
J’avais portant aimé « Piège nuptial »
c’est que les traits accusés de la carte postale australienne m’avaient d’avantage convenu que les couleurs passées de ce dépliant touristique d’Essaouira à Ouarzazate, retrouvé après le passage de ce couple américain en hystérique crise.

vendredi 1 décembre 2017

Trop honnête pour être poli.

Trump n’est pas qu’un épouvantail envahissant dans notre jardinet, il est le nom de nos aveuglements, de nos mensonges.
Il n’est pas arrivé comme ça, alors que tant d’autres pères Ubu sévissaient depuis longtemps sur la planète. Il se situe au point focal d’une accumulation de fake news nourrissant ses partisans qu’il gave maintenant à souhait.
Nous aurions tort de le voir comme émanant d’un système étranger : nous sommes partie prenante. Bien au-delà de la diffusion hâtive d’informations raccourcies, qui n’a pas transmis de conneries? Nos vigilances se sont assoupies sous la couette douillette de la méfiance tous azimuts.
Avant l’expression « c’est dans le journal » attestait de la vérité, dorénavant c’est le contraire.
Tous les journalistes sont soupçonnés d’être vendus puisque leurs employeurs sont riches, sans compter que Bouygues est au capital de l’Huma !  Lorsque des informations sont absentes de leurs papiers, elles prennent la saveur de l’inédit.
En ce qui me concerne, la cérémonie de la lecture d’un quotidien aurait tendance à m’apaiser, quand les flots Facebook, avides de vide et de noirceur, pétitionnaires à tour de clics, m’épuisent. Avec des informations enfin hiérarchisées, je peux ouvrir à l’endroit voulu, retrouver des plumes familières, abandonner ou reprendre des pages grand format jusqu’au jour suivant, prendre mon temps, sans être talonné par les alertes.
Ce rite date mais une pose est bienvenue quand le scepticisme imprègne tous les actes de nos vies.
Le garagiste va-t-il m‘arnaquer ? Le prof être injuste ? L’élève menteur? Les parents envahissants? Le médecin négligent? Le spectacle bidon? La ville à visiter décevante ? La vie ? Le politique malhonnête ? Le président des riches ?
« Riches, nous vous pendrons », comme je viens de le lire sur les quais de l’Isère. La formule risque d’être effacée moins vite que l’inscription «  Piolle m’a bouffé »  sur la dragonne récréative de la place Saint Bruno.
Nous ne sommes pas condamnés, écœurés par le sirop des communicants d’une métropole « apaisée », à verser  côté Ubac où des cyclistes arrogants croisent des automobilistes exaspérés, à la lueur des incendies.
Au comptoir des bavards en toutes matières, certains trouvent inconvenant d’exprimer les problèmes posés par une démographie sans borne, mais fussent-ils partisans de l’avortement ne s’abstiennent pas, eux, de donner des leçons à la terre entière.
Alors pour s’en tenir au débat concernant la sélection qui me semble bien sommaire :
Faut-il pointer que la différence sociale qui finit par se voir à un moment à la fac ne se résoudra pas en maintenant les étudiants dans l’illusion que toute profession est accessible comme ça ?
Et pour ceux qui auraient dans leur monde en noir et blanc, des métiers dignes et d’autres pas, ce serait bien d’imaginer un avenir positif, atteignable, bien que le dilemme intellectuel manuel soit dépassé. Pour la main seule compte la Poucette comme aime la louer Michel Serres. Tiens, dans les professions déficitaires : ajouter ingénieurs techniques, à ce niveau ils préfèrent la finance.
Les marchands d’illusion ont décrédibilisé bien des aspirations à un monde meilleur, est ce que la franchise peut amener à l’espérance ?  Est-ce que citer à ce propos la « décence ordinaire » d’Orwell tirerait l’expression si loin de son lieu de naissance ?
Le mot « honnête » précédant le mot « homme » a disparu sous sa perruque aristocratique et même quand il se pose après : « conforme (1) aux lois (2) de la morale (3) et de la probité( 4) », la définition comporte quatre gros mots.
« Juge-toi honnêtement, et tu jugeras les autres plus charitablement. » John Mitchell Mason.
……………
Le dessin qui précède l’article est de Joann Sfar dans « Paris Match » :
« Soudain je fus saisi par l’impérieuse nécessité d’écrire sur la difficulté d’être au monde »,
 les deux suivants proviennent du « Canard enchaîné » et de « Courrier international ».