Au moment où le civisme est à nouveau invoqué à grands cris,
Roland Dumas qui fut dans l’instance suprême (le conseil constitutionnel),
avoue qu’il a validé les comptes de Balladur et Chirac alors qu’il savait
qu’ils étaient faux. Et je retrouve un vieux
titre du Canard, décidément décourageant, sur la faveur fiscale de Cazeneuve à la belle-mère de Larcher dont
personne n’a parlé par ailleurs… Chaque jour…
Est-ce que cette chronique habituelle des-copains-
et-des-coquins nous fige dans le ressentiment, ou faut il faire malgré
eux ?
Ils campent dans la tête pourrissante du poisson, ils sont
le poison instillé dans nos croyances envers une démocratie équitable.
Et l‘on va demander aux atlantes (teneurs de murs grecs) des
halls d’immeubles d’être prévenants et gentils !
Ressasser la médiocrité d’un personnel politique, dont les
éléments de langage constituent une enveloppe qui ne cache guère leurs
incompétences multipliées par les mandats, ne mènerait qu’au clash ou à la
kalach ?
Nous avons cru au collège unique, en confondant inégalités
et injustices pour employer des termes d’un autre siècle quand il conviendrait
de dire diversité. Les mots sont
décidément trompeurs, car c’est justement jadis que se dessinaient avec une égale
dignité des carrières variées de paysans, d’instituteurs, de gareurs… Alors
qu’aujourd’hui il n’y a plus de vocation pour devenir infirmière ni prof, les
bacs plus tant rechignent aux postes de soudure et les potaches les plus verts
ne ramassent guère leurs épluchures si on ne leur fournit pas des pincettes et
des gants.
Dans une société vieille qui flatte l’adolescence, au
collège l’élève s’efface devant l’ado ; là où jeunesse se fait, le lieu
des apprentissages se défait.
Au cours d’un entretien à France Inter où François Dubet pertinent
dans le constat manquait de propositions comme tous ceux qui causent de l’école,
une institutrice de maternelle est venue exprimer son émotion parce qu’Hollande,
la veille, avait dit qu’il s’agissait de
maîtriser le français, dès le plus jeune âge. Si l’énoncé de telles évidences fait pleurer
les maîtresses on n’est pas sorti de l’auberge. C’est qu’à chaque fois les
commentateurs et les politiques après
l’hommage mécanique aux profs, font comme si rien ne se fait, ne s’était
fait, alors les nerfs sont à vifs et il
est bien difficile de passer aux solutions.
Pour aller au-delà de réactions de surface,
je reprends un morceau d’un texte qui m’avait semblé riche d’Anne Frémaux http://iphilo.fr/2015/02/02/je-suis-la-crise-de-lecole-republicaine-anne-fremaux/
et qui fit réagir diversement quelques collègues à qui je l‘avais transmis, qui
ne contestèrent point ce point :
« Assurer la
continuité entre le passé et le présent, transmettre les éléments de la
tradition qui résistent encore à l’esprit de « consumation » présent,
mettre en dialogue tradition et modernité en gardant le meilleur de chacune,
telles sont les missions fondamentales de l’école. »
En Irak, des hommes brûlent et des
enfants, sont« vendus, crucifiés,
utilisés comme "kamikazes" ou "boucliers humains", enterrés
vivants, victimes d'actes de torture ».
…………..
J’interromps mes publications pendant deux semaines. A lundi
en quinze : cinéma.