samedi 7 février 2015

L’élevage des enfants. E. Prelle E.Vincenot.

Dans la production abondante des livres vite lus (130 pages) et rigolos à offrir à de futurs parents, celui là peut figurer pour quelques saisons tant que les tribus au lycée seront : « gothiques, bad boys, fashions, nerds, punks, mangas, hardeux, filles faciles, hipsters, sportifs, cassos, geeks, rastas, beau gosses, pantalons afghans, … »
J’avais été accroché par  un tableau qui expliquait comment décrypter les bulletins scolaires de son enfant :
«Théo est un élève perfectionniste» : signification réelle: «Il met deux heures à faire ce que font les autres en dix minutes».
« Bruce doit apprendre à canaliser son énergie » : j’ai peur qu’il me frappe.
 «Joy est une élève très populaire au sein du collège, et elle participe avec enthousiasme à toutes les activités extrascolaires»: Il faut qu'elle prenne la pilule le plus rapidement possible. 
L’entretien avec monsieur Couard, principal de collège qui pour éradiquer la violence distribue une brochure sur la violence à chaque début d’année, « suffisamment épaisse pour assommer un élève difficile » parlera à certains.
 A chaque étape de 0 à 3 ans l’âge adorable, à 16-18 ans l’âge insupportable, en passant par l’âge pénible, l’idiot et le bête il y a de quoi rire. Les ponctuations de Laurence Sestac étant parfaitement dans le ton joyeux et punchy  qui nous reposent des doctes et des culpabilisateurs « Vous élevez déjà un ou plusieurs enfants, et vous avez le sentiment d'être un mauvais parent ? Soyons honnêtes : c'est sans doute le cas. Vous n'avez pas encore d'enfant, vous souhaitez en avoir, mais vous craignez de ne pas posséder toutes les qualités requises pour l'éduquer ? C'est bien naturel. Après tout, devenir parent, c'est un peu comme acheter un billet de train non échangeable et non remboursable, pour une destination inconnue. Élever un enfant est d'ailleurs une tâche tellement compliquée que Dieu lui-même n'en a eu qu'un seul. »

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