Blague sur le site du Phocéen :
« - Comment
appelle-t-on à Marseille un GPS en panne ?
- Un PSG »
La vitrine du capitalisme le plus éhonté a laissé voir ses
aspects les plus déplaisants.
Bien sûr que les casseurs n’avaient rien à voir avec le
sport, et Léonardo a-t-il à voir avec le foot quand il croit tout se permettre ? Le Quatar a acheté l’organisation
d’une coupe du monde prochainement et s’il n’achète pas seulement des hommes en
short, son émergence a exacerbé les traits d’un libéralisme débridé, sa morgue,
sa perte du sens commun.
Le laid trophée de champion de France de foot devait se
brandir devant la Tour Eiffel :
la photo est ratée !
Le foot déborde une fois encore des rectangles gazonnés, les
images les plus kitsch s’autodétruisent à peine sont-elles éclairées.
En première page du Dauphiné Libéré, le produit Beckham surjoue la joie, lui qui
venait de rentrer sur le terrain pour 2 minutes, le temps d’une remise en jeu désinvolte
et d’une photographie bidon. Les médias font semblant.
Canal + oublie le jeu pour filmer l’échauffement du pigiste
mercenaire, quand ce n’était pas longuement sa femme dans les tribunes.
Quel amateur de foot n’a pas entendu qu’il était complice de
l’entreprise d’abrutissement : « du pain et des jeux » ?
Mais ce n’est même plus du jeu.
La réalité est dans
le classement du championnat qui reproduit,
à quelques exceptions près, la hiérarchie des budgets.
Bien que je fasse des efforts d’indifférence à cette mascarade,
le foot offre une telle caricature de la société que je reste fasciné.
Je n’y perçois plus guère l’innocence de l’enfance,
l’enthousiasme de l’adolescence, l’oubli des barrières sociales, mais en ce qui
concerne la violence, l’individualisme, la suprématie du pognon, pas besoin de
sortir du Chaudron pour qu’ils vous sautent au visage !
Ibrahimovic ne comprenait pas les sifflets du public du parc
des Princes :
« Pourquoi ils
m’en veulent ? Avant moi il n’y avait rien ici. »
Certes en ces temps où la vertu cardinale est le charisme,
Zlatan en a à revendre, mais les investisseurs sans culture qui viennent de
découvrir le pouvoir du ballon rond devraient avoir parmi leurs conseillers en
com’ quelqu’un qui leur dise que l’amour lui ne s’achète pas : même Zahia
le sait.
La compétition est dénaturée, en déséquilibrant le
championnat à ce point, celui-ci perd tout intérêt, les amateurs s’intéressent
à qui sera le second.
J’en arriverais à apprécier Aulas qui parlait de fair play
financier.
……
Dans Le Canard de cette semaine