Avant Windows, il y eut dans le domaine de la peinture bien d’autres fenêtres, et l’exposition thématique du musée de l’Hermitage qui ouvre ses croisées au dessus du lac de Genève nous en offre 150, de la renaissance à nos jours jusqu’au 20 mai 2013.
Depuis Lorenzo di Credi et sa belle, jusqu’aux gribouillages
de Cy Twombly qui nous amusèrent un bref
instant, la variété des points de vue des artistes des plus reconnus à travers
les siècles jusqu’à des contemporains les plus inhabituels, est impressionnante.
La lumière peut pénétrer dans les intérieurs les plus
sombres : juste un liseré de soleil chez Vuillard et c’est l’été, les
natures mortes luisent, les perspectives amènent si loin, les jeux de Magritte
ou Delvaux retournent l’extérieur en intérieur et inversement.
Marquet, Matisse encadrent leurs paysages dans les embrasures
qui prennent le pouvoir en rythmes chez
Klee, Mondrian, Kelly.
Les photographes présentés offrent une transition
pédagogique avec les audaces actuelles derrière l’inévitable Marcel Duchamp et sa
veuve impudente (French Widow), en réalité une fenêtre à la française ( French
window) réalisée en réduction avec des
carreaux noirs, différente des américaines fenêtres… à guillotine (la
« veuve » comme on disait jadis).
Nous avions fait le déplacement pour Hammershoï, aux
lumières d’ailleurs, et un baiser brulant de Munch mais Bonnard qui disait « ce
qu’il y a de mieux, dans les musées, ce sont les fenêtres », nous a
régalé aussi et Lavier intrigué.
C’est en pinçant le nez devant un hommage de plus au carré
d’un Albers qui m’a paru bien froid que j’ai accédé à Rothko qui lui succédait.
Il a suffi d’un trait plus incertain, de couleurs plus
sombres pour entrevoir ses tourments ; j’ai appris que c’était une de ses
dernières toiles avant qu‘il se suicide.
«La reine Hortense à Aix-les-Bains», d’Antoine Duclaux qui
figure sur un dépliant donnant tous les renseignements sur cette belle
exposition peut représenter, une vision immuable du rêve.
Elle est sûrement
belle, nous ne voyons pas son visage, ni de route qui monte vers elle derrière
le treillage de son balcon délicatement encadré de feuilles ensoleillées.
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Fidèles de ce blog, veuillez bien excuser cette mise en ligne
tardive, mon ordinateur ayant eu des défaillances, cette fois du côté de son
alimentation.