
jeudi 13 janvier 2011
Balkenhol Stephan.

mercredi 12 janvier 2011
Touristes en Chine 2007. # J1. Les cerfs-volants.

C’est parti pour une soirée diapos, mise à jour chaque mercredi pendant une vingtaine de semaines.
France,jeudi 5 juillet : froid et pluie (neige à 200m). Parking longue durée à Saint Exupéry. Dans le hall casse-croûte au vin rouge, sandwichs et pain d’épices maison.
Lyon/Frankfurt : 1h30 de vol avec 20mn de retard, la pluie et embarquement immédiat en Boeing 737 à 17h.
9h30 de vol, 6 heures de décalage : atterrissage vers 9h, heure locale.
Température : 33° lourd humide et grisailleux.
Bagages assez vite récupérés, nous votons dès le passage de la douane, notre « très grande satisfaction », en appuyant sur le bouton correspondant.
Wang Hui (« intelligence ») dite Diane nous récupère au nom de l’agence Tai Yang avec un panneau où figurent tous nos noms. Elle nous propose de prendre le minibus Buick climatisé pour nous rendre au temple des Lamas, puisque les chambres d’hôtel ne sont pas encore prêtes.
Le Temple des Lamas est le plus grand temple bouddhiste Tibétain de la ville. Construit en 1694, il est l'ancien palais de l'empereur offert aux moines.

Red Wall Hôtel, luxueux avec loufiats et tapis rouge.
Diane qui se révèle un guide vif, intéressant et plein d’humour nous facilite les formalités: caution de 60€ par chambre, clim’, carte à puce à la place de la clef. Elle nous quitte, elle habite au-delà du quatrième périphérique.
Change à la banque de Chine adjacente : compréhension difficile mais transaction souriante : 10 yuans=1€, c’est plus compliqué avec les $
Restaurant dans le quartier où pour 10€, nous avons un aperçu gastronomique de Pékin : légumes verts curieux, champignons, plats au wok et de la bière tsingtiao, thé à volonté.

Promenade dans les hutongs ruelles étroites traditionnelles où nous ne faisons qu’apercevoir les cours et entrées des maisons, avec des toilettes à tous les coins de rues de construction récente, elles sont sans doute absentes dans les concessions. Pouvons- nous juger s’il vaut mieux ces maisons pittoresques sans confort à une vie en appartement ? Des vieux prennent le temps, assis au bord des rues étroites, à jouer, à discuter. Nous voyons de superbes cages d’oiseaux habitées, suspendues par d’élégants crochets en cuivre, sous de nombreuses lignes électriques enchevêtrées avec les armoires en hauteur. Les vélos sont silencieux, parfois électriques. Les filles protègent leur peau sous des parapluies, voire des gants longs pour couvrir leurs bras. Elles préfèrent les jupes aux pantalons de leurs mères. Repos dans un jardin public, il fait chaud, lourd, brumeux et sommeil. Nous poursuivons nos découvertes à deux derrière nos appareils photos: petits enfants avec ballons et grands avec cerfs-volants. Nos comparses vont à l’hôtel au frais.
mardi 11 janvier 2011
Muchacho. Lepage.

La recherche d’un style pour le jeune séminariste qui doit peindre une fresque dans un village du Nicaragua dans les années 70 peut croiser les préoccupations de l’auteur : « Gabriel, vous allez peindre la passion ! Imaginez cet homme Jésus qui s’est levé contre l’envahisseur et ses zélateurs… qui avec des mots d’amour et de fraternité a déstabilisé l’empire et l’oligarchie religieuse et qui trahi par celui qu’il aimait le plus, marche épuisé, vers la mort, portant la croix qui scellera son destin. Imaginez la chaleur ! Imaginez le sang et la sueur qui lui coulent dans les yeux… Croyez vous que cela ne parle pas davantage à ces paysans que des compositions éculées, des mouvements maniérés à force d’être répétés, que ces momies extatiques qui encombrent les églises. La lumière n’est pas dans l’or des auréoles ! »
J’ai lu le tome 2, aussi beau que le premier, mais au scénario sans surprise. « Le monde est tou-jours ainsi et il n'en a ja-mais été au-tre-ment » s’oppose à « Vous n'étein-drez ja-mais l'es-pé-rance ». Il pueblo unido…
lundi 10 janvier 2011
Le président. Yves Jeuland.

Une certaine vérité des images s’illustre dans ce documentaire, images sur lesquelles il ne s’était pas donné de droit de regard, et cela sera retenu en sa faveur comme sa truculence et ce flair qui taille des croupières au politiquement correct. Je m’attendais à voir des conseillers cyniques, ils le sont parfois, mais excités par les bolées d’adrénaline qu’ils se servent lors des jeux de campagne électorale, ils travaillent, ils fatiguent. Le président n’est pas brutal, hautain ou provocateur à plein temps non plus, il est parfois joueur avec ses conseillers qu’il s’applique à ne pas toujours écouter voire à contredire. Il n’est surtout pas dupe de cette comédie et ceux qui se tirent le moins bien de cette chronique passionnante sont « les habitants du sixième arrondissement de Paris ».
Que Fogiel se fasse renvoyer dans les cordes est un plaisir sans mélange.
« J'observerai d'abord une minute de silence pour les partis politiques tels qu'on les a connus au XXe siècle. Ce soir ce sont eux qui sont les grands perdants de ces élections au vu de l'abstention. Les partis politiques sont devenus comme des étoiles, ce sont des étoiles mortes. Ils continuent de briller mais ils sont morts depuis longtemps. »
Il a contribué à ce dépérissement.
dimanche 9 janvier 2011
Identité. Gérard Watkins.

A travers un couple clairvoyant et désespéré qui cherche sa propre identité dans la bouteille ou une grève de la faim, des éléments annonçant les heures sombres des années 40 sont remis en perspective. Sans prêchi prêcha, des textes qui définissaient qui était juif sous Pétain sont rappelés: ce n'est pas si loin.
Pour répondre à la question : « Vos parents sont-ils vraiment vos parents ? », en passant par l’ ADN, André Klein va vérifier que son père a toujours peur de lui , et elle que ses parents sont seuls de trop d’amour. L’économie de moyens, l’austérité revendiquée de la mise en scène, font ressortir la force et la subtilité du texte servi par le talent des acteurs Anne-Lise Heimburger et Fabien Orcier.
Il nous arrive de sourire, et de nous inquiéter.
samedi 8 janvier 2011
Indignez vous ! Stéphane Hessel.

Il appelle avec les vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre à « une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse ; le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous ». Ce bonhomme suave de 93 ans parle à la jeunesse non pour la flatter, mais pour l’élever : tout n’est pas perdu !
Dans la postface son éditeur rappelle qu’ « après des interrogatoires sous la torture - l’épreuve de la baignoire notamment, il déstabilise ses tortionnaires en leur parlant l’allemand sa langue natale. » Il est envoyé au camp de Buchenwald. Sa vie est un roman qui tiendrait lui bien des pages. Là dans une forme économique (3€) qui convient visiblement à l’époque, il nous envoie un joli signe pour la décennie qui s’ouvre. Il n’y a pas que des Dumas (Roland) qui ont voix au chapitre !
vendredi 7 janvier 2011
L’Afrique au cœur de l’Europe.

puisqu’André Julien Mbem entonnant, après son arrivée tardive, un discours d’une Afrique rêvée :
« la mise en réseau des peuples grâce aux nouvelles technologies » était décalé après les développements du directeur français (IFRI) Dominique David, concernant par exemple la Méditerranée qui constitue une barrière plutôt que le pont envisagé par l’essayiste.
Si la Françafrique a tendance à s’effriter, le recentrage est plutôt utilitariste.
A un sommet, les seuls entretiens du président français l’ont été avec l’Afrique du Sud (BTP, centrales nucléaires) et le Nigéria (pétrole).
Historiquement, L’Europessimisme a alterné avec l’Afroptimisme, quand l’Afrique a mis fin à l’exclusivité de ses relations avec l’Europe, bien que les coopérations en matière de lutte contre le terrorisme, de sécurisation de l’accès aux matières premières soient vitales pour tous.
L’Inde, La Chine, le Brésil sont dans la place
Dans les années 60, l’Europe s’intégrait, les états s’affirmaient en Afrique,
aujourd’hui de grands ensembles se construisent en Afrique alors que l’Europe se morcelle.
« Les civilisations sont mortelles » comme disait Valéry ; elles seront durables, si elles s’ouvrent.
Les échanges sont certes inégaux, chaotiques pas spontanément pacifiés mais la diaspora africaine apporte de la jeunesse à l’Europe.
Nous sommes devant des difficultés où les discours lénifiants sont inopérants face à l’instrumentalisation des problèmes migratoires.
Le pacte, social, économique doit être redéfini.
L’assimilation c’est construire du « même », quels contenus à l’intégration ?
……………
Le dessin du Canard qui titrait par ailleurs cette semaine : « Vals tragique au parti socialiste »

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