samedi 2 mai 2009
vendredi 1 mai 2009
dimanche 26 avril 2009
Rome au cinéma

« Nous nous sommes tant aimés », c’est un beau titre, au passé composé.
Je pars à Rome, ce dimanche, accompagner des collégiens, retour pour la manif du 1er mai.
samedi 25 avril 2009
Oiseaux matiniers

« La juvénile odeur, aigüe, acide, frêle,
Des feuillages naissants, tout en vert taffetas,
Sera plus évidente à mon vif odorat
Que n’est aux dents le goût de la fraise nouvelle ».
Je découvre les poèmes de la coquette comtesse du XIX°.
Avec ces mots d’avril, me revient le souvenir des rédactions hebdomadaires de mes années collège, avec les heures passées à peser les mots, les phrases, et ma reconnaissance d’aujourd’hui de goûter l’écriture et le temps.
Ce ne sont pas les machines à reconnaissance vocale calibrant les paroles qui sauront trouver les parfums du printemps, les vapeurs des rêves, les mots bleus.
Des pierres sont jetées chaque jour sur l’écriture.
Il restera un alphabet en ses polices, mais plus de suspension, de pointe levée le temps d’une nuance ; un jet continu, un blabla envahissant nappera une sphère confuse.
Tchao Anna ! Qui oserait encore tutoyer le soleil ? Est ce parce que plus grand monde ne saura prendre un peu de temps pour chercher un mot, que ce cher matin ne pourra plus écarter « la mort, les ombres, le silence, l’orage, la fatigue et la peur » ?
Et les oiseaux trouveront-ils un dictionnaire pour se reconnaître à « matiniers »
vendredi 24 avril 2009
La rêveuse d’Ostende

jeudi 23 avril 2009
"Quintet" au MAC

Shelton et ses freak brothers ( barjots) aux yeux étonnés, l’underground en surface,
Stéphane Blanquet, ses ombres chinoises monstrueuses en courts métrages gore, son train fantôme,
Masse qui recycle de fines gravures du début du XX° en des récits baroques et présente des sculptures intrigantes,
Joss Swarte, le hollandais, très « ligne claire » a un propos poétique teinté d’absurde, très soigné comme peut nous étonner
Chris Ware avec ses signes à profusion dans un rythme harmonieux.
Parfois des galeries font honneur à des artistes alors que la virtuosité, l’originalité étaient plus évidents chez certains créateurs de B.D.
Justice est rendue à ces cinq auteurs qui, à partir des planches habituelles dont nous saisissons mieux le travail au vu des originaux, nous régalent d’autres dimensions de leurs productions dans un lieu qui les met bien en évidence.
mercredi 22 avril 2009
Poètes dans nos petits papiers. Faire classe # 30

Dites-moi une plus belle vie que celle qui commence chaque matin par des mots en guirlande, des poèmes ? Il en fut ainsi.
- Chaque enfant possède un recueil d’une centaine de poèmes.
- En début d’année chacun se doit de présenter un poème appris dans les classes précédentes.
- Chaque samedi des volontaires s’engagent à réciter en solo ou à plusieurs en s’inscrivant pour la semaine suivante.
- Les élèves de service appellent les récitants
- Je vérifie le cahier de travaux pratiques où le texte est recopié et illustré, je le montre aux auditeurs. La poésie vaut pour la parole mais aussi en son écrit et son illustration.Certains en garnirent trois cahiers.
- Le public critique.
- Le nombre de poèmes portés à la lumière figure sur le bilan trimestriel.
La poésie est un secteur éditorial infime réservé aux poètes qui se lisent entre eux, un enjeu négligeable. Mais quand j’ai entendu sur France Culture que Prévert symbolisait le poète pour instit’, je me suis senti fier d’aimer l’anar à la clope. La production d’albums de poèmes pour les enfants est riche et attractive : la poésie n’existerait-elle que pour une réserve de mômes ? Innocence des débuts, mariages et banquets, enterrements, ces moments de la vie les plus solennels se dilatent avec quelques vers sonores. Et de cette vie qui court, remontent quelques rimes qui constituent une communauté, une nation : mots-clefs, clins d’œil, références communes.
« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? » La Fontaine
Quand sous les étoiles d’une nuit au Sahara reviennent des mots communs à un touareg indigo, c’est « l’âne si doux marchant le long des houx » qui ramène ses sabots. Grand moment à la lueur d’un feu des premiers âges, luxe suprême.
Noémie spécialisée en La Fontaine et Laura en Victor Hugo nous offrirent cette année là un festival permanent. Ne pas craindre la complexité, elle s’éclairera plus tard. Là, des performances m’ont encore étonné et renforcé ma conviction que la mémoire se cultive très tôt. Ne pas prendre les mômes pour des billes !
Des objets insolites (attrapeur de rêves canadien, fée clochette…) occupent un coin de la classe avec les albums, fabliers, boîte pour fiches à emprunter.
Privilège de durer dans le poste : une ancienne élève avait relié par une tresse de laine le recueil de ses poèmes préférés pour ceux qui viendraient après elle dans la classe. Merci.
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