Approche contemporaine de la grande musique dont une seule
séquence du « Clavier bien tempéré » de Bach ferme la bouche de la
« cancel culture » et vous transperce.
« Le narcissisme
des petites différences mène à une ennuyeuse conformité ».
Du grand cinéma et une grande artiste, tout le monde l’a
dit : Cate Blanchett.
Alors que bien des critiques insistent sur les jeux de
pouvoir, cette approche du monde de la musique dans l’intimité d’une
énigmatique cheffe d’orchestre est passionnante tout en gardant son mystère,
son prestige.
Le personnage principal semble inatteignable avant d’être brisée.
Ses passions passées la rattrapent mais son homosexualité n’est ni un problème
ni un emblème.
Ceux qui la servent, serviles, consciencieux, sont
transcendés par la force d’un orchestre répétant Mahler et de celle qui dirige.
Le sublime se perçoit et une force vitale et indicible se devine transmise à
travers les générations, même si les escaliers du présent sont parfois durs.
« La musique peut
nommer l’innommable et communiquer l’inconnaissable. » Bernstein
Loin des démonstrations habituelles avec méchants et gentils,
les contradictions sont en chacun de nous, exécutants ou démiurges, la
rédemption sera-t-elle à la clef ? Alors que de coûteuses exigences
peuvent se dissoudre en complaisantes fleurs bleues, un chef hors du circuit
peut bénéficier de discrètes faveurs et la tendresse aller vers une petite
fille à consoler.
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