lundi 24 décembre 2018

DVD divers.

Good Will Hunting. Gus Van Sant (1997): Robin Williams est un psy décisif pour réorienter Matt Damon, un orphelin qui ne pense qu’à boire des bières plutôt que d’exploiter ses dons mathématiques. Feel good film de Gus Van Sant dont la conclusion souligne une trajectoire trop attendue rendue fréquentable par le tempérament de Minnie Driver.
Tueurs nés. Oliver Stone (1994): Une première mouture de Tarentino inspirée de faits réels donne une mixture démodée d’images tourbillonnantes qui finissent par être bien anodines. La présentation d’une violence inouïe s’avère complice de ce qu’elle semble dénoncer : les médias fascinés par des tueurs fous d’amour et de pétarades.
Trainspoting. Danny Boyle (1996): Orange mécanique sans Beethoven, musiques hagardes, montages speed, gueules hallucinées, comme un Ken Loach sans espoir.
L’héroïne c’est de la merde.
Blood diamond. Edward Zwyck (2006): Di Caprio, provisoirement méchant, rencontre une belle et bonne journaliste : la guerre c’est pas bien, surtout avec des enfants soldats. Le rouge sang sur fond de paysage africain condamne le trafic de diamants mais les clichés à la pelle accusent l’industrie hollywoodienne de fournir de tels films convenus.
Qui a peur de Virginia Woolf ? Mike Nichols (1966) : « C’est pas nous, c’est pas nous ! ». Il faut bien avoir en tête la comptine enfantine pour respirer un peu dans cet affrontement entre Liz Taylor et Richard Burton, un moment de l’histoire du cinéma, qui dans leurs jeux cruels et leurs mensonges révèlent des vérités dérangeantes. « Film saoulant » a dit un commentateur. Pas un « fuck »  dans ces dialogues très écrits peut être encore plus violents par leur intelligence.
Les bronzés. Patrice Leconte (1978): Des séquences oui, mais j’ai attendu 40 ans pour voir en intégralité les deux films cultes à la plage et à la montagne. Le temps a passé et c’est intéressant de le mesurer comme avec tant de films estimés vieillis pour vérifier notre fraîcheur critique. L’Hermitte le G.O. dragueur est devenu plus fragile quand le modèle Club Med n’est même plus un objet de railleries. Témoignage d’une époque mais beaucoup de rires se sont perdus.
Les sept mercenaires. John Sturges (1960): Film tellement archétypal qu’il na pas pris une ride depuis sa création en 1960 : une légende. Yul Brynner et Steve McQueen sont venus défendre un village mexicain avec cinq autres compères comme le firent les sept samouraïs de Kurosawa en 1954 parce qu’ils sont la justice et ça marche.
The Magdalene sisters. Peter Mullan (2001): Peut on aller plus loin dans la privation de liberté ? Le destin de quatre filles enfermées dans une institution religieuse pour expier des fautes de chair alors qu’elles en sont des victimes, révèle bien des perversions, mais au-delà il s’agit d’une remise en cause de l’oppression exercée par toute la société irlandaise, puisque ce type de punition a concerné 30 000 femmes jusqu’en 1996.
Seven. David Fincher. (1996): Un inspecteur à la veille de la retraite et un jeune impétueux enquêtent sur d’affreux crimes commis en référence aux sept péchés capitaux. Il pleut et les scènes de crime s’éclairent à la lampe torche. Une référence du film noir inventif, tordu, bien interprété et brillamment réalisé.

1 commentaire:

  1. Ce que je constate, c'est que c'est dur, dur, quand on a notre âge, et "on" est (supposé...) revenu de tout, de nous surprendre, et encore plus de nous attendrir.
    Il y a longtemps j'avais été soufflée en lisant un des derniers tomes de "Dune", et voyant les effets très délétères de la décadence, mais je n'imaginais même pas que j'allais les connaître de si près maintenant. C'est fou combien on peut manquer d'imagination quand on est plus jeune (et pas que).
    Oui pour la pièce d'Albee. Elle est très écrite, et c'est un plaisir, même si on peut préférer faire autre chose (surtout par les temps qui courent...) que de regarder se déchirer un homme et une femme qui se croient sans illusions mais qui sont en fait très déçus de la vie en couple.
    Pour "Magdalene Sisters", tu sais bien maintenant, (mais je ne me prive pas de me répéter...) que je refuse d'enfermer des femmes en chair et en os dans un rôle très convenu de "victime", même si ça permet à certains, et à certaines, de se sentir vertueux, et surtout de se donner bonne conscience, en se sentant compatissants.
    Je crois que le rôle de victime est humiliant pour la personne concernée, et en la privant de sa... responsabilité dans son sort, on la prive du coup de sa liberté.
    Très peu pour moi, même si c'est à la mode.

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