Nous suivons la direction de la gare susceptible d’offrir des possibilités de stationnement, mais nous longeons vite l’Adige et séduits par la vue sur la vieille ville, étonnés par les places de parking libres malgré la gratuité du dimanche, nous posons le véhicule à moteur pour la journée quai Lungadige San Giorgio.
Avant de traverser le fleuve nous sommes attirés par
l’église, pardon, la Basilica S. Stefano
très surprenante à l’intérieur : de style plutôt lombard/roman elle
possède 2 chapelles baroques, des restes de fresques, des piliers trapus et
surtout un escalier remarquable qui mène à l’autel.
Un homme d’un âge m’aborde,
me demande si je parle italien et devant mon « non » s’élance
dans une grande discussion… en italien.
Il m’offre une photo du christ en croix
présent dans l’édifice et grâce à une de
mes comparses qui m’a rejointe, je comprends qu’il propose une visite guidée
pour l’après- midi.
Nous flânons et traversons l’Adige par le Ponte Pietra,
marchons dans des ruelles étroites ombragées bordées de vieilles maisons aux
fenêtres vénitiennes trilobées et aux
couleurs du sud rouge, ocre, avec des volets
vert sapin.
Quelques tags nous hérissent…. Personne dans les rues…
Au hasard, nous débouchons sur la Piazza delle Erbe et là, nous découvrons la place encombrée
d’estancos de vêtements ou de fruits, de bars sous des parasols clairs au
milieu du monde et des touristes. Nous admirons les palais avec leur balcon
joliment fleuri, la fontaine de la Madona
« l’édicule » du XIV appelé aussi « Berlina » où se
rassemblaient les autorités pour proclamer
leurs décrets. Des restes de graphites subsistent sous les avancées des
toits en plus ou moins bon état.
Nous sommes à deux pas de la Casa di Giulietta. Le porche est totalement recouvert de post it
collés avec des chewing-gums, de sparadraps annotés, de graffiti.
Ces ex-voto
amoureux témoignent du passage de milliers de couples et suppléent les cadenas
ici peu nombreux accrochés à une gouttière guère pratique. A l’intérieur, la
foule s’agglutine vers la statue de Juliette dans le but de se photographier en
train de caresser le téton de l’héroïne, moment de gloire renouvelé en
apparaissant dans une pose avantageuse sur le fameux balcon.
Nous laissons Guido satisfaire son envie de photos puis nous
dirigeons vers la piazza Independenza
au centre de laquelle trône une statue de Garibaldi avec deux enfants habillés
de vert blanc rouge à ses pieds. Nous prenons un café dans la rue « Arche
Scaligere » réputée pour la maison de Roméo, quelques ex-voto attirent
l’attention, similaires mais moins nombreux que ceux vus chez sa douce. La
maison ne se visite pas. Pendant que nous dégustons notre café alignés face à
la rue, nous profitons du guide d’un groupe français qui décrypte des oriflammes :
le rouge avec une échelle pour la ville, le rouge avec des lions quatre bandes et les armoiries des villes
pour la région, le drapeau italien bien
sûr et le drapeau européen.
A côté, piazza del Signori se prépare une fête et contre
la loggia del Consiglio repérable à son admirable façade de la Renaissance, des
ouvriers installent un podium pour un concert ou un spectacle à venir. Malgré
cela et des échafaudages occultant l’un des bâtiments, cette place garde tout
son charme. Dante en occupe le centre, et, suspendue sous l’arc d’entrée entre
la piazza delle Erbe et la piazza del Signori, une côte authentique ou non de
baleine se balance ; elle rappelle l’emplacement d’un marché aux épices
exotiques d’autrefois.
La prochaine fois qu'on essaie de te dire que la fiction est.. mensonge inconséquent, tu citeras ce que tu as vu à Vérone, en sachant que c'est William qui a donné ses titres de noblesse à Vérone, pour "Roméo et Juliette", une pièce de théâtre avec des héros... fictifs, tout de même. Et maintenant des pèlerins du monde entier viennent faire leurs ablutions/prendre leurs selfies devant le balcon tiré d'un conte....
RépondreSupprimerJe ne ferai pas le rapprochement avec Lourdes, tout de même, par respect, mais... "vérité historique" ou fiction, le pouvoir de l'imaginaire est immense.