lundi 10 décembre 2018

Yomeddine. Abu Bakr Shawky.

 
Un lépreux part à la recherche de ses origines sur sa charrette bancale tirée par un âne. 
Accompagné d’un orphelin appelé Obama, dont il a fait connaissance sur un tas d’ordures, il traverse une partie de l’Egypte, passant d’un lieu désolé à un autre coin souillé, il est partout chez lui. 
Qui est plus déshérité que ce malheureux qui va, poussé par une force vitale admirable ?
En suivant ce personnage aux traits ravagés, le regard porté sur ce pauvre pays est sans concession. Seul un certain humour peut  jouer avec une situation désespérante : « Salut les malades ! »
Décidément les bourricots ont une place essentielle dans la vie du monde.
Le dénouement de ce trajet sans nœud, trop rectiligne, est à mon avis catastrophique :
les deux compères se rudoyant auraient bien fait à ne pas vouloir aller plus loin dans leurs investigations pour éviter une conclusion lourdingue.

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