Je persiste à chercher sur CD de nouveaux airs, car il ne
faut plus compter sur les radios pour vous les mettre en tête.
Pour ceux qui ont tant aimé les Brel, Brassens, le musicien
des films de Christophe Honoré, qui les a également appréciés, ne peut éviter
d’être confronté à ces phares ou à quelque Souchon, voire un contemporain comme le fluide et délicat Albin De La Simone.
Cet album qui compte un maigre bonus est dans la veine
mélancolique, quoique sautillante, du précédent http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/09/alex-beaupain.html
.
« Loin »,
l’enfance :
« On est loin des
peaux fruitées,
Gel de douche à la
mangue »
Et s’il est question de « Couper
les virages »
« Les caravanes
Sont scellées
aussi »
« Les
voilà » dont le rabâchage qui est trop souvent un procédé, rend ici poignante la chanson :
« … sa longue
déchéance
Dévore jusqu’au noyau
le fruit de nos enfances »
« Je te supplie » et « Tout a ton odeur » sont
adressés à son amoureuse disparue :
« La pomme n’a
plus ce goût vert »
La musique de la précédente est de Vincent Delerm qui a écrit aussi « Rue Battant »
« Laissez la
lumière du couloir
J’éteindrai en
rentrant »
Julien Clerc a inventé la mélodie de« La Montagne »:
« Nous avons
oublié l’Espagne
Et ses étoiles hors de
portée »
Je préfère « L’amour
en cage », du nom d’une baie appelée aussi « cerise
d’hiver » dans sa lanterne vénitienne, que le trop explicite « Cela valait-il la
peine ? » :
« Mais cette baie
orange
Que tu veux que je
mange
Très peu pour moi mon
ange »
La gainsbourienne « Reste »
avec la Grande Sophie est entrainante :
« J’étais un peu
à l’Ouest
Un peu soul sans
conteste
Mais à l’éthylotest
Plus d’alcool plus un
zeste »
Il fallait au moins ça, car la phrase attribuée à Van Gogh aurait pu titrer l’album :
« La tristesse
durera toujours »
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