Ce livre vite lu
a le charme des hôtels de luxe un peu démodés, hors du monde, où se rencontrent
une veuve récente et un garçon fraîchement délaissé par son ami. Dans la
sincérité permise par leur douleur respective, ils s’écoutent.
Bien loin de l’enthousiasme des lecteurs qui ont donné leur avis sur Internet,
j’ai trouvé ces échanges bien conventionnels et la conclusion nunuche. Je n’ai
pas ressenti la « saudade », la mélancolie, qui m’a parue un cliché de
plus attaché au Portugal.
L’ennui peut être reposant, et condition de la
connaissance, il ne permet pas ici d’aller au-delà des apparences.
Protégés de
la chaleur de la ville, dans leurs fauteuils, sirotant sans soif, Hélène et
Mathieu m’ont laissé froid.
Un serveur revenu
chez lui raconte à sa compagne :
« Il l’enlacera et racontera combien il s’est
ennuyé tout l’après midi. Il dira : il n’y avait personne. Ah si un homme
et une femme, un couple peut être, si c’est un couple, ils n’avaient pas l’air
très heureux. Sa copine ajoutera : il y a des gens comme ça, qu’est ce que
tu veux, » Et ils passeront à autre chose. »
Alors pour
jouer : mieux vaux « Mort à Venise » que « Dort à
Lisbonne » car cette Lisbonne trop lisse est loin d’être bonne.
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