Avec ma vieille baroudeuse de cinq ans d’âge qui en est à
son troisième festival de spectacles jeune public au Grand Bornand http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/09/au-bonheur-des-momes-2015-le-grand.html
en sa 25 ième édition, nous avons bien profité de trois jours
enchantés, juste avant la rentrée des classes.
Mardi matin, nous avons vu « Mercredi » en l’honneur du jour où l’imagination peut
se déployer, ronds et carrés dialoguer en toute simplicité, en toute poésie.
Avec la question : «
C’est quoi la vie ? » posée devant des enfants, le pire était à
craindre dans la prétention, alors à la sortie le plaisir est encore plus vif,
car la compagnie Jo Coop dans « Le
petit Phil rouge » aborde la complexité sans pontifier, ni blaguer.
Les références à la chèvre de M. Seguin, au Chaperon Rouge ou à d’autres sont
habiles, sans mièvrerie. Une belle approche en musique, des vertus du théâtre
et de la peinture. Quand on ne prend pas les enfants pour des cruches, ils
peuvent grandir.
« The impossible
concert » est proposé par un ténor hollandais Stenzel et un pianiste Kivits qui s’appliquent dans un français laborieux à
justifier le titre de la représentation, à partir d’un répertoire classique, bien
loin des goûts de la plupart des spectateurs. Mais par leur drôlerie, leur
virtuosité, les deux complices ont gagné l’enthousiasme du public de la grande
salle du Solaret.
«
Graffiti/confetti » traite aussi des rencontres qui permettent de se
construire, en jouant subtilement des musiques et d’un jeu élémentaire de
marionnettes.
Dans l’obscurité, s’apprend l’attente. L'ombre contraste avec l’éclatant et solaire « Zenfantillages » dont nous n’avons pas eu le temps en une heure de goûter à toutes les
propositions, bien qu’avec ma veste de zèbre « j’ai donné du mien »,
gagné un ballon debout sur les pédales, voire participé à un flash dance et
accompagné Gorgona la pieuvre tricotée dans ses augures. Dans cet univers du cirque, les acteurs des
« Accros de ma rue » sympathiques et généreux font du bien.
« La visite
contée » dans la maison du patrimoine, associe une approche des rudes
conditions de vie des paysans de Haute Savoie et la fantaisie des histoires de
jadis.
C’est une des qualités de ce festival d’être
aussi ancré dans son terroir, tout en recevant 86 compagnies venant de partout .
Installé bientôt comme un rite, au bout d’une montée en
téléphérique, nous avons terminé par «
Carnaval di transfiguro » où sans parole une marionnettiste joue de
tout son corps pour nous conter sans paroles de drôles de petites histoires.
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