J’ai l’honneur de figurer dans le courrier des lecteurs de
la saisonnière feuille aux reflets rouges et noirs paraissant dans la cuvette
grenobloise, voir ci-dessus, où je me fais ramasser, à la pelle, avec humour, pour
mes propos quelque peu solennels extraits d’un article par ailleurs
bienveillant que je leur avais consacré :
Ce numéro-ci, au titre alléchant concerne les gangs à
Grenoble, mais comme toute presse à sensation, déçoit, quand on a passé
l’accroche, bien que l’interview de Paul Weisbuch, ancien juge d’instruction
soit fort instructif :
« Un jour en 1984,
j’ai organisé une confrontation, dans mon bureau avec un « beau mec »
[surnom donné aux gangsters et membre de la pègre], un maghrébin qui avait
provoqué les Maldera. Il avait une main menottée à un gendarme. Quelques
bouteilles traînaient sur une table du bureau et tout d’un coup, il a cassé
l’une d’elles et m’a passé un tesson de bouteille sous le cou. Puis il s’est
pris pour Spaggiari et a sauté par la fenêtre, toujours attaché au
gendarme »
Sur le thème de la sécurité, cette évocation du temps passé
des Italo Grenoblois constituait un angle intéressant, mais le traitement concernant les temps présents est
vraiment timide et partiel.
Dans leur domaine privilégié : une fois les obsessions
anti technologies mises à distance, leur esprit critique est bienvenu qui
brocarde les connections envahissantes jusqu’en pleine nature, alors que même
les managers digitaux s’émeuvent de cette omniprésence des écrans.
En écolos mutins, ils sont dans leur rôle en pointant les
contradictions du Centre culturel scientifique technique et industriel (CCSTI)
de la Casemate
lorsque les animateurs préparent une exposition sur le réchauffement climatique
à coup de réalité virtuelle. Par ailleurs leur échange avec un certain
Confesson du Parti de Gauche est piquant.
L’article concernant Clinatec (centre de recherche autour du
cerveau) intéressant quoiqu’anecdotique parfois, est pollué par un dessin ambigüe
où le professeur Benabib visant parait-il le Nobel pourrait se sentir froissé.
Les rédacteurs persistent à s’adosser au Dauphiné Libéré,
qu’ils ne cessent de nommer Daubé, ce qui les empêche d’élargir leur lectorat
et d’être pris au sérieux par ceux auprès desquels ils pourraient recueillir
des renseignements. Pourtant leurs démarches à intentions provocatrices sont
souvent novatrices.
Lorsqu’ils établissent le portrait chinois de nos importants
politiques locaux, les archéos anars retrouvent des accents de leur modèle
Charlie :
Destot en Tour Perret, et Safar en Mac Do Comboire ne permettent
pas d’établir que le « Postillon » est un organe de la droite selon
l’adage facile qui fait se rencontrer les extrêmes :
« Mathieu Chamussy :
la Porte de
France.
Ça fait longtemps
qu’elle est là, mais il faut se rendre à l’évidence : on ne l’utilise
jamais. »
Quand ils traitent des migrants à la rue dans « La
défaite des voisins », il n’y a pas de flou, ils sont du côté des
réprouvés et de ceux qui ont la
solidarité au cœur, en donnant la parole à des militants sans frontières.
…………
Le dessin politique de la semaine vient de Jordanie de Emad
Hajjaj copié dans « Courrier international »
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