mercredi 20 février 2013

Le Louvre # 1. Le château.


Au XII° siècle, Notre Dame sort de terre à Paris, où sont construites de nouvelles fortifications : 2800 m de remparts depuis l’île Saint Louis qui ne pouvait pas s’appeler ainsi à l’époque, 9 m de haut avec des tours tous les 60 m, deux fois la portée des flèches allant à 30 m.
Le pouvoir de Philippe Auguste s’affirme face aux Plantagenets qui règnent sur un territoire sept fois plus vaste.
A l’emplacement d’une louverie, d’où le nom Louvre, qui ouvrait sur des territoires de chasse à l’Ouest de la ville, est édifié un bastion sur la rive droite à l’endroit où la Seine crée une brèche dans les murailles, en face de la tour de Nesle.
La tour féodale imposante accolée au mur d’enceinte fait référence : « Le roi de France en sa tour à Paris » comme le précise Fabrice Conan dans sa conférence devant les amis du musée de Grenoble.
Sous Louis IX, le rôle défensif  de la forteresse diminue, celle-ci évolue en château d’apparat.
Avec Charles V, après avoir servi de prison, le palais devient résidence royale comme la maison initiale de l’île de la cité, l’hôtel saint Pol, le château de Vincennes. Le trésor royal y est conservé,  et désormais une bibliothèque accueille sous ses lambris des livres religieux, des romans et des documents royaux. 
Le périmètre de la ville s’est élargi,  voilà le Louvre intra muros.
A la mort  de  ce Louis dit « le sage », retour de la cour à Saint Pol dans le marais où une ménagerie est construite, en témoigne la rue du lion.
François 1° depuis Chambord revient à Paris qui a payé sa rançon après la défaite de Pavie, il fait démolir l’épais donjon moyenâgeux qui a souffert pendant la guerre de cent ans : c’est la Renaissance.
Il a fallu quatre mois pour tout déblayer et lorsque Charles Quint passe à proximité, il est impressionné par l’architecture à venir qui lui est proposée en trompe-l’œil.
Après la mort du père, Henri II continue les travaux dirigés par Pierre Lescot autour de la cour carrée. Des ailes s’ajoutent à un bâtiment déjà trop petit où un escalier monumental est édifié. La partie basse devait être une galerie ouverte,  fermée, elle recevra des sculptures antiques qui  ainsi ne seront pas exposées aux vents. Le premier étage est réservé au roi et le deuxième aux services sous une toiture brisée à la Mansard. Jean Goujon va richement décorer les façades où les  traits des Valois apparaissent sur les bas reliefs avec une Diane chasseresse qui représente Diane de Poitiers, la maîtresse. Les cariatides du sculpteur supportent une estrade réservée aux musiciens pour un salon d’apparat.
Catherine de Médicis fait construire une galerie inspirée par celle de Florence comme ont été imités des escaliers sur le modèle du palais des doges. 
A l’emplacement de tuileries où Palissy cuisait ses émaux elle fait édifier un château et un jardin d’agrément.
Henri IV reliera les deux châteaux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire