Il se prénommait Armando, mais Corea n’est pas un pseudo;
avec l’ajout de « Chick » son
nom lui convient bien, qui allie un tempo claquant et du sentiment.
Notre professeur Hervé lors de sa deuxième leçon de jazz de
la saison à la MC2 rassemble toujours une foule d’amateurs ; il joue d’une
manière époustouflante du piano auquel il ajoute d’autres instruments de vive
voix.
J’ai retenu ses interprétations de « Spain »,
« Children songs », « Armando’s rumba », « la
fiesta »…
Il s’amuse avec les mots et la musique en toute langue.
Pas besoin de traduire l’expression « cross over » pour qualifier celui qu’il évoque ce soir.
Né en 1941 dans le Massachussetts, d’origine sicilienne et
espagnole, il est mis au piano à 4 ans
par son père trompettiste et montre des aptitudes à la caisse claire. Il
découvre la musique classique et le
jazz.
Une de ses références majeures sera Bud Powell, par ailleurs
ses dédicaces sont allées souvent au fondateur de la scientologie Ron Hubbart qui l’avait « lavé » de
ses addictions.
Interprète, compositeur, il tranche avec les usages du jazz
en accordant du soin à l’écriture tout en restant un improvisateur hors pair.
Il enregistre une centaine de CD, de Miles Davis au
jazz-rock, avec Bobby McFerrin, le vibraphoniste Gary Burton,
toujours curieux des possibilités nouvelles apportées par la technique. Il
s’illustre avec le groupe « Return to
Forever ».
Aux claviers électriques, il combine jazz et rumba, des
accents espagnols et des dissonances à
la Bartók.
Alors que sa formation de batteur et les commentaires sur
son style insistent sur ses qualités rythmiques, j’ai surtout retenu une
musique atmosphérique, aux mélodies distinguées, aux accords recherchés.
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