Le journal Libération qui est parfois plus concis dans ses
titres a multiplié les accroches : « Partout en Europe jeunes débattez-vous »
pour une édition nouvelle de forums que nous avons la chance de suivre
à la MC2 à Grenoble depuis des années après d’autres « Etats généraux du
renouveau ».
Bien des fois on a pu s’apercevoir en fin de discussion que
la dimension européenne qui figurait pourtant dans l’intitulé avait été
oubliée : un classique significatif.
Cette fois, le regret récurrent du manque de mixité parmi celles
qui sont sur les estrades n’était plus de mise, alors que le souhait de voir
plus de jeunes intéressés pouvait être réitéré, bien que le samedi ils aient
été plus nombreux ; et d’ailleurs, le
vendredi, ne sont-ils pas en cours ?
Un autre lieu a été
proposé à la Villeneuve mais l’Espace 600 n’a pas connu d’affluence malgré la
présence de Dhorasso ; fallait-il Beckam ?
Il y avait moins de monde cette année, mais sur deux jours
et non trois, pour des thématiques moins nombreuses et hors échéances
électorales. Un signe de plus des difficultés des politiques et de ceux qui les
suivent ou les accusent à penser hors de
l’urgence.
D’autres formes ont été
expérimentées : un ring de boxe pour recevoir « les sujets qui
fâchent » accueillait au moment où je passais une personne âgée - mon âge-
qui regrettait qu’il n’y ait « pas plus de jeunes », alors qu’un
jeune à côté d’elle attendait qu’elle lâche le micro dans lequel elle susurrait
la scie d’une « info différente » dont la seule différence visible
était de ne pas savoir parler dans un micro.
Les livres exposés par la librairie du Square pour prolonger
les débats ont marqué la réduction de la production éditoriale à propos de la
thématique écologique : riquiqui comme banquise.
Pour se substituer au terme épuisé de « concertation », la nov’ langue propose « co-construction ».
Le mot « plate-forme » est
souvent utilisé aussi et le terme « culture populaire » accolé au
développement d’Internet ouvre des perspectives.
A deux reprises la question de l’abaissement de l’âge pour obtenir
le droit de voter a été évoquée.
Par contre que
l’école soit appelée en renfort de toutes les insuffisances de la société est
habituel. Pour les huit débats que j’ai suivis, sur les quartiers sensibles, les
transports, Internet, le sentiment d’appartenance à l’Europe, la famille, une économie différente, et au
débat sur l’école idéale bien sûr, c’est de cette pelée de cette galeuse que le
salut doit advenir.
Personnellement je la chargerai de mes lacunes en économie
qui me sont apparues béantes quand je béais aux explications de Patrick Viveret.
Chaque vendredi j’essaierai de rendre compte de quelques
débats sur les trente six proposés, histoire de retriturer des réflexions qui ont pris en général le temps de se déployer ;
qu’elles nous dérangent ou nous confortent.
……………..
Dans le Nouvel Observateur :
j'attends avec impatience les futurs compte-rendus! (je n'ai pas pu assister à ces nouveaux états généraux, déplacement en Suisse oblige...)
RépondreSupprimerHmm... trop d'Etats généraux tueraient-ils... les Etats généraux ?
RépondreSupprimerCeux qui ont eu lieu en 17 cents et quelques (mea culpa pour mon ignorance...) n'étaient pas encore entrés dans les habitudes, ni dans le vocabulaire.. populaire ?
Oui, c'est lassant d'entendre charger l'Ecole avec un grand E de tous les maux...
"le vendredi, ne sont-ils pas en cours ?" Très bonne remarque, bien dommage d'avoir planifié des conférences un vendredi, surtout les plus intéressantes (celle avec Dhorasoo et Thuram)tout en sachant que la plupart des jeunes étudiants ne pouvaient pas y assister.
RépondreSupprimerPar ailleurs, il est bien beau de faire des conférences parlant des jeunes, mais si c'est, comme vous le dites, pour que les plus "anciens" monopolisent le micro, ce n'est guère utile ...
Cependant, cet évènement reste une bonne opportunité, et permet de rendre accessible au plus grand nombre des thématiques qui peuvent paraître inabordable.