dimanche 24 février 2013

Gnosis. Akram Khan.


Je ne savais pas grand chose du quadra Bangladais dont j’avais aperçu quelques articles de presse élogieux et sa silhouette sur les affiches de la MC2 .
Bien que ce soit parfois plus facile d’aborder un spectacle en étant totalement dépourvu d’à priori, je n’ai pas été déçu du tout  par sa prestation intense d’une heure quarante.
Je craignais un trop plein d’allusions à une cosmogonie qui m’est étrangère, pourtant j’ai été pris tout de suite par un trait de violon et des percussions élémentaires qui allaient si bien avec le  danseur soliste alternant lenteur et fulgurance.
J’ai même préféré la première partie plus chargées de couleurs du sous continent indien aux pas de deux de la deuxième partie avec ses allures plus contemporaines, plus dramatiques.
Le kathak  danse traditionnelle est très rythmée comme ses syllabes le suggèrent,  elle a des allures de flamenco, pieds nus et grelots aux chevilles.  Grâce à l’orchestre qui jouait ensemble pour la dernière fois et une partenaire japonaise lors de la deuxième partie, nous avons pu goûter aux délices de la mondialisation.
Depuis j’ai lu  que « Gnossis » signifie « la compréhension intuitive de vérités spirituelles »: c’était tout à fait ça.
Ce Khan signifiant dirigeant nous fit oublier les turpitudes de l’autre Strauss, celui là  est un danseur reconnu dans le monde entier : il a chorégraphié la séquence du souvenir de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Londres et nous aurons la chance de le revoir  dans une interprétation du Sacre du printemps au mois de mai en première mondiale, ici à Grenoble.

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