jeudi 3 novembre 2022

Mallet Stevens. Benoît Dusart.

Le « Pavillon du tourisme (1925) à l’exposition des Arts décoratifs » dont il ne reste que le dessin peut représenter la carrière de l’architecte. Ses projets réalisés sont assez rares et pas toujours reconnus,
alors qu’il apparaît, selon le conférencier devant les amis du musée de Grenoble, comme un représentant éminent du style international, un moderne des années 20 : 
« Primat de la ligne droite, volumes élémentaires, refus de l’ornement », lumière.
Robert dit « Rob » Mallet Stevens nait en 1886. Son le père Mallet était marchand d’art contemporain et sa mère Stevens critique d’art.
Son oncle avait fait construire par Hoffman, un des maîtres de la sécession viennoise, l’impressionnant « Palais Stoclet » à côté de Bruxelles
avec une décoration intérieure inspirée par Klimt. Ce dernier marquera son style.
Il étudie à École spéciale d’architecture, distincte par son rationalisme de l’Ecole des Beaux arts. « Carte de visite »
Son élégance, dans son « Portrait » par Jacques-Émile Blanche, peut caractériser l’ensemble  de ses productions d’architecte, décorateur, créateur d’objets, de créateur de vitrines, par ailleurs enseignant apprécié.
À la fin de la  première guerre, il conçoit quelques aménagements intérieurs, ses commandes pour Jules Écorcheville ou son « Projet de villa pour la couturière Jeanne Paquin » à Deauville n’ayant pu être réalisés.
Il conçoit des décors de films, « L'Inhumaine » de Marcel L'Herbier,
et publie un recueil de projets pour « Une Cité Moderne »,
ainsi un « Musée » aux airs de Bauhaus
ou un « Cinéma » avec sa cabine en encorbellement.
Après des suggestions pour une maison à Marly commandée par le couturier Jacques Doucet, il dirige le chantier de la très ample « Villa de Noailles » à Hyères (40 chambres, gymnase et piscine)
Le film de Man Ray « Les Mystères du château du Dé » est tourné dans la maison des généreux mécènes au mobilier original,
«  Fauteuils Transat »,
et aux jardins de Gabriel Guevrekian, cubistes.
 
Les collaborations sont multiples, avec le verrier Barillet :
 
« Que penserait-on des convives dont les figures seraient rubicondes, verdâtres ou safranées, suivant la place qu’ils occupent à table par rapport à la fenêtre ? Cet arc-en-ciel distribué sur des faces humaines, sur des murs ou des objets familiers est d’un effet lamentable. » 
 et avec sculpteurs Joël et Jan Martel créateurs d'arbres  bizarres en ciment armé.
Vers 1921, Paul Poiret commande à Mallet-Stevens une villa, « Villa Paul Poiret », mais le couturier ayant fait faillite, elle sera inachevée, son propriétaire pourra dire :
 
«  Je suis le seul à vivre dans une ruine moderne ».
Dans le XVI° arrondissement, une rue privée bordée d’hôtels particuliers à structure de béton, dont un pour lui, porte son nom dès sa création. « Rue Mallet-Stevens ». Quand la duchesse de Gramont aménage avec du mobilier Louis XVI, il peut être contrarié, lui qui abhorrait le mélange des styles.
Jean Prouvé avait été embauché pour les ferronneries.
A Croix à côté de Lille, il réalise la « villa Cavrois », du nom d’un industriel du textile, « 2 400 m2 habitables, une hauteur sous-plafond de plus de 6 m, et 1 000 m2 de terrasses sur trois étages et sous-sol. »  
Construire pour lui : « … c’est  utiliser au mieux le béton armé, le chauffage central, les ascenseurs, le téléphone, les appareils ménagers, la climatisation, les appareils sanitaires, l'évacuation des ordures, les parois insonores, les enduits imperméables, les appareils à adoucir l'eau, l'étanchéité des terrasses, les sources électriques […], l'acoustique… » 
Au pays des briques rouges, la vaste maison aux sept enfants, pillée, squattée, aujourd'hui reconstituée, fut surnommée : «  le péril jaune ». 
Hormis la commande publique d’une caserne de pompiers, il avait travaillé essentiellement pour des privés.
Pour l’exposition internationale des arts et techniques de 1937, il est chargé de la construction de l’éphémère « Palais de l'Électricité et de la Lumière »
Dufy avait « tiré la couverture à lui », 
palais de la Solidarité nationale, celui de l’Hygiène et de la SEITA (tabac)…
Il meurt à Paris en 1945, après s’être réfugié du côté d’Agen avec sa femme juive. 
Il avait demandé la destruction de ses archives.

mercredi 2 novembre 2022

Nantes #1

Après un petit tour de repérage pour notre AirB&B, nous allons au centre-ville en voiture que nous garons au parking de la cathédrale.
Nous nous contenterons de pizza et taco dans un kébab qui a le mérite d’être ouvert le dimanche, il est fréquenté par des jeunes au solide appétit.
Nous commençons l’après-midi par un passage à l’ODT situé face à l’entrée du château.
Une employée nous propose un Pass valable 48h comprenant beaucoup de possibilités, que ce soit l’accès aux transports en commun, des visites guidées ou non, ou encore des entrées dans des espaces culturels. 
Nous y adhérons et retenons en même temps une visite commentée pour demain.
Pour l’heure,  nous  souhaitons nous familiariser avec la ville à notre rythme.
Nous découvrons  d’abord le jardin des plantes.
Il nous surprend par sa richesse et son charme.
De grandes serres à l’ancienne  protègent des plantes exotiques, des orchidées, des palmiers, des plantes grasses et des plantes carnivores, offrant à chaque variété l’hydrométrie et la chaleur qui lui conviennent.
Le visiteur peut demander la clé au gardien de celles fermées, tandis qu’il peut pénétrer dans celles ouvertes,  sans risque pour les espèces abritées.
A l’extérieur,  différents lieux regroupent les végétaux en fonction de leur besoin environnemental : il y a des milieux humides, d’autres au contraire plus secs, des sous- bois, des zones de lumière et de soleil ou plus ombragées. Pour l’information des promeneurs, des étiquettes nomment les plantes et  les arbres.
Outre un conservatoire pour les plantes, ce parc a été conçu comme un lieu ouvert au public, parsemé de bancs occupés par les familles et les vieux ; les gens le traversent, seuls ou en petite bande comme ces jeunes, accaparés par leur smartphones ou heureux  tout simplement de partager un moment ensemble. Mais tout le monde respecte  l’injonction de ne pas passer sur les pelouses.
Après cette déambulation bucolique, nous visons Le musée d’art.
Il loge dans un beau bâtiment imposant du quartier Malakoff, faisant face au lycée Clémenceau qui nous évoque le lycée Champollion de Grenoble. Aujourd’hui, ainsi que tous les 1ers dimanches du mois, il ouvre gratuitement ses portes.
Une exposition temporaire investit le Patio et accueille l’artiste Angela Bulloch pour son œuvre intitulée « Paradigme perpendiculaire ». Elle ne nous réconcilie pas avec l’art contemporain, sans non plus  déclencher de réaction outragée. Elle nous laisse indifférents.
Nous préférons nous diriger au 1er étage, admirer « les cribleuses de blé » de Courbet.
Au même étage, sont suspendues les toiles des peintres orientalistes du XIX° siècle, brossant des paysages lointains qui  participent encore à nourrir des fantasmes  d’autrefois et d’ailleurs.
Nous défilons devant les œuvres de Jérôme, de Delacroix.
Nous nous émouvons devant de tendres scènes de famille entre une mère et son enfant, découvrons des portraits et des scènes bibliques mais nous sommes écrasés par le gigantisme de certains tableaux glaçants, marqués par l’effroi:
c’est le cas pour « Le Déluge » de Léon -François Comerre,
«L
e défilé de la Hache »  de Paul Buffet,
ou « Les feuilles mortes » d’Alexandre Chantron.  Plombants ! 
Nous nous arrêtons encore devant un plâtre de Rodin : « Les trois ombres »,  une nymphéa de Monet nous ramène à plus de sérénité, des Kandinsky , deux Chagall retiennent  également notre intérêt.
Mais la fatigue s’empare de nous et  d’un commun accord nous renonçons au 2ème étage.
Nous n’avons pas de RDV  ni de rencontre prévue avec notre logeur de AirB&B. Cependant,  il nous a fourni des informations précises sur un parcours  bien préparé pour prendre possession des clés puis du grand studio tout neuf.
Un petit problème se pose pour l’intendance des draps et des serviettes, vite réglé en fouillant dans le placard. Et maintenant, pause, et même sieste !
Il nous faut régler le problème de la voiture, car dès demain le stationnement redevient  payant dans tous les quartiers de la ville même essentiellement résidentiels et excentrés.
Nous dégottons l’un des rares endroits offrant la gratuité quai de Sarrebrück, par chance tombons sur le seul emplacement  libre présentement. Nous pensons l’occuper durant la totalité de notre séjour.
Photo copiée sur Internet
Juste à côté, nous apercevons un arrêt de bus ligne 5 qui va nous trimbaler jusqu’à la gare moderne, conçut par Rudy Ricciotti où nous espérons une brasserie ouverte. Bingo ! Nous nous asseyons après que la serveuse nous annonce un manque de personnel et donc un peu d’attente pour une pièce de bœuf ou un agneau nantais arrosés de  2 verres de Chinon. En patientant, nous établissons le programme des visites des jours à venir.
Photo copiée sur Internet
Le trajet de retour par le pont Willy Brand, nous demande 15 minutes de marche, à petits pas, au soleil couchant.

mardi 1 novembre 2022

Aya de Yopougon # 3. Marguerite Abouet Clément Oubrerie.

En papier
 ou au cinéma 
la plongée dans ce quartier d’Abidjan est toujours aussi guillerette, de nuit comme de jour, chez les jeunes ou leurs parents. 
« Quand tu es l’ainé de la famille, tous les bagages sont sur ta tête. » 
Les dialogues sont toujours aussi savoureux empreints de bon sens : 
« - Moussa, les fesses ont beau grossir, elles n'étouffent pas l'anus.
- Ah bon ? Yao, ça fait rire mais ça veut dire quoi ?
- Ton père a beau être gros et fort, il aura toujours un point faible. »
L’élection de la prochaine miss de Yop City occupe les esprits et la découverte de demi-frères ne traumatise pas les fratries, les palabres entre amies permettent de surmonter les problèmes et de rêver à Paris. 
« - Je cherche la femme parfaite.
- Ah celle là ! Effectivement elle n’est pas faite encore. » 
Les rendez-vous se font souvent à « l’Hôtel des mille étoiles » et l’homosexualité ne sera peut être plus seulement une affaire de blancs. Le pouvoir des mâles est contesté par des femmes guère soumises.
Même si « l'homme c'est comme le lit d'hôpital, il peut recevoir plusieurs maladies ».

lundi 31 octobre 2022

RMN. Christian Mongiu.

RMN se traduit par IRM : le diagnostic est pessimiste à propos d’un pays qui avec ses ours ne veut pas devenir le « plus grand zoo de l’Europe ».
En Transylvanie où pourtant langue allemande, hongroise, roumaine se côtoient, l’arrivée de deux Sri-Lankais recrutés pour travailler à la boulangerie industrielle du village va déchainer les passions xénophobes. Beaucoup d’hommes de la région sont partis travailler dans d’autres pays voisins. L’un d’eux traité de gitan se rebelle, tout en continuant à mépriser ces éternels bannis.
La chronique des relations entre hommes et femmes déboussolés est bien menée, avec au milieu des silences un enfant apeuré, des paroissiens en meute encadrant un prêtre lâche dont l’église est pleine mais vide d’humanité. Glaçant.
Les longs plans séquences rapprochent la fiction du documentaire 
et permettent de comprendre les émotions étreignant  le personnage principal qui joue au fort alors qu’il est nulle part à sa place : ni dans son travail, ni chez sa femme, ni chez son ancienne maîtresse dégageant, elle, une énergie rare dans le coin, ni chez son père, et si peu avec son fils.

dimanche 30 octobre 2022

EtSi. Rachid Ouramdane Maxime Houot Collectif Coin.

Nous avions tant aimé le désormais directeur du théâtre de Chaillot quand il chorégraphiait des acrobates, des grimpeurs, 
que le retour de sa derviche tourneuse toujours aussi étourdissante nous a moins emporté que d’autres fois. 
Le spectacle sons et lumières pour une soliste dure 35 minutes qui auraient gagné en intensité à être raccourcies quelque peu.
Un faisceau de projecteurs va dispenser ses éclairages tel un manège et ses nacelles tournoyantes. Le jeu de mikado éblouissant se recompose sous forme de cage ou de tipi, virevolte sous des sons enivrants.
L’idée initiale est prometteuse lorsque des pinceaux étincelants viennent caresser, révéler les formes gracieuses de la danseuse. Mais quand surviennent des chants d’oiseau, nous sommes sortis du doux vertige qui nous avait étreints, pour noter que le manipulateur du mobile lumière continuait à s’amuser, comme oublié dans son magasin de luminaires.

samedi 29 octobre 2022

Samouraï. Fabrice Caro.

L’écrivain, mis en scène en 220 pages délicieuses lues d’un trait, est un velléitaire qui a de la suite dans les idées. Depuis le bord de la piscine des voisins : 
«  Et pendant que le chlore fera son œuvre, je me plongerai dans la mienne, Sol y sangre, poser enfin les premiers mots, remplacer enfin le nom de ce fichier, inscrire en lettres de feu Sol y sangre en lieu et place de ce roman sérieux neurasthénique et froid. »
Il vient d’être largué par sa compagne et une de ses connaissance, par ailleurs parent démissionnaire, ne va cesser de lui présenter des remplaçantes potentielles, prétextes à des portraits très contemporains d’une psychologisante, genre « tu as mal au dos parce que t’en a plein le dos » ou de l’amatrice de théâtre butō : 4h 20. 
« Je savais qu’elle venait d’ouvrir pour la première fois la porte de mon petit débarras personnel, celui qui abrite mes zones d’ombre et mes faiblesses, porte que j’avais pris soin jusqu’alors de dissimuler derrière un grand tapis mural coloré. » 
Le titre signifie tout le contraire, le narrateur Alan est un mou, fonctionnant à l’auto-dérision tendre, à la satire douce à propos des apéritifs dînatoires, des centres de re-mise en forme, voire du monde littéraire, des piscines ou des amitiés … 
«  Un jour cela va mal finir, le méchant va réussir à occire le gentil et tout ça me semble un assez bon résumé de la condition humaine et de son échec cuisant. Si les choses étaient bien faites, si l’humanité avait un semblant de sens moral, dans un darwinisme positif et bien pensé, en toute logique c’est le gentil qui devrait étrangler le méchant. »
 L’artiste à l’humour Allenien est reconnu : une exposition lui est consacrée à Angoulême, « Mecque » ou « Lourdes » de la BD, 
Pourra-t-il conserver son charme de looser ? 
« Mais qui lui a dit que je voulais me construire ? Pourquoi ce besoin de construire ? Et si je voulais, moi, rester en chantier jusqu'à la fin de mes jours, le sac de ciment et la brouette toujours dans le jardin, en quoi ça la dérange ? »

vendredi 28 octobre 2022

Dans la case.

Nous vivons dans des univers même pas parallèles : classe sociales, générations, communautés, font monde à part. Il conviendrait pour certain d’ajouter un rideau, un voile, une cloison entre homme et femme.
La diversité des pigmentations de peau ne fait plus la pub (United colors) et le beau temps.
La notion de races est remise au goût du jour par les descendants de ceux qui ont souffert de leur couleur. L’expression « ça craint sa race » devenue banale comme les outrages à nos génitrices et à nos génitoires jouent sur les mots et - on va dire- ajoutent de la vigueur à notre langue.
Alors qu’est cultivée l’incertitude quant à l‘appartenance à un sexe, l’interdiction pour un homme de se mêler à une conversation entre femmes est d’un ridicule achevé.
A l’heure où les fatalités nous écrasent, « c’est comme ça », il parait plus facile de changer de genre que de religion.
L’envie d’enfant semble plus forte chez ceux qui ne peuvent en avoir, alors que les fécond.e.s boudent la maternité.
Je pensais avoir mis de la distance avec l’école depuis le temps que je n’y pose plus mon cartable, mais le spectacle de deux mamans se battant entre elles plutôt que de séparer leurs petits se heurte à mon incompréhension. C’était à la fête de l’école où les responsables des parents d’élèves dansaient la Zumba.
Une maîtresse demandant à des maternelles de dire bonjour passe aux yeux de certains parents pour une sévère autoritaire, m’a-t-on rapporté.
Je ne suis plus de ce monde. Est-ce que je vais m’interdire de porter un jugement de peur de me situer en surplomb ? Je ne peux me résoudre au silence dans la promiscuité de ceux qui s’autocensurent, ne parlent que sous pseudos, « pas de vagues ».
Bien sûr j’ai renoncé à l’inopérant et agaçant « de mon temps » et je sais que les fractionnements de la société, la multiplication des singuliers, interdisent toute généralisation. Mais depuis mon écran, je persiste à me donner l’illusion de participer aux débats et me permets de porter des jugements sur les emballements médiatiques dominants.
Les mots sympas du prix Nobel de physique à l’égard de son prof de terminale auraient pu servir l’image de l’école beaucoup mieux que les états d’âme de Mbappé. On entend surtout les plaintes des acteurs de l’éducation nationale via les journalistes, et bien peu, ceux qui se battent contre les prédestinations sociologiques devenues l’alibi de toutes les paresses.
L’antienne de l’école-qui-creuse-les-écarts ne fige-t-elle pas le problème comme un élève qualifié de fainéant va se conformer à cette image ? Il me semble que l’on ne demande plus à l’école de tout régler, pourtant l’obésité, la laïcité, les inégalités, le ludique, les « dys », le poids des cartables, les cours de récré genrées, écrire, les menus hallalovégans, lire, les crocs-top, compter, les JO, parcours sup', les chauffeurs de car, Internet, les familles monoparentales, la poésie, l’acné, les tampons périodiques, la paperasse, l’écriture inclusive, la surveillance des toilettes, l’activité physique, la verticalité, le sommeil, les écrans …
«  Tant va la cruche à l’autre qu’à la fin elle se case. » Bélinda Ibrahim
Je ne vais pas faire le mariolle en prétendant échapper au confort de ma case dans le domaine culturel que j’ai le privilège d’avoir le temps d’arpenter à loisir.
Concernant les livres, je n’ai jamais lu une ligne de Guillaume Musso ni de Virginie Grimaldi, les plus vendus l’an dernier.
Il se trouve de surcroit que mes plans hebdomadaires de cinéma rencontrent très rarement des films en tête du box office, et je ne parle pas de mon ignorance la plus noire des nouveautés musicales. 
Sur les réseaux sociaux, j’évite certains personnages tout en regrettant comme d’autres que les ordinateurs qui devaient nous rapprocher nous éloignent, préférant me conforter entre proches que de me confronter à des anonymes. Quelques essais de contradictions se heurtant à des surdités violentes se sont mués en timides aboiements de loin. 
« Un couple de séparatistes basques vient de demander le divorce » Marc Escayrol