Quand le programme annonce :
« Rachid Ouramdane
sonde l’endroit ténu où le mouvement oscille entre poétique et thérapeutique » :
faut voir.
C’est toute la difficulté de partager qui se mesure au
moment d’écrire à propos de ce spectacle dans la salle René Rizzardo en
l’honneur d’un adjoint à la culture de la ville de Grenoble quand il y avait
une ambition dans ce domaine. Cette salle de la MC 2, plus petite avec ses gradins, se prête
mieux pour moi, aux émotions que la plus grande.
Cette heure pour deux danseuses s’ouvre par des musiques
genre Broadway qui s’enrayent et se clôt par des danses enjouées mais furtives du
même genre.
Entre temps la rondelette lituanienne nous hypnotise par ses
tourbillons interminables où sous les projecteurs ses bras forment un cercle
parfait comme un cerceau qui n’en finirait pas de s’enrouler autour d’un plot.
Et l’anglaise avec sa prothèse de bras nous brasse en solo
et en duo, nous tord.
Nous avons entendu aussi la voix de Nina Simone.
J’avais bien aimé les grands ensembles du chorégraphe
Cette fois Lora Juodkaite et Annie Hanauer sont seules, et vont au
bout d’elles mêmes, se croisent, se soutiennent un peu.
Si les références aux derviches tourneurs
vont de soi, au-delà,
nous approchons, sans violence mais avec intensité, l’intimité de ses deux artistes pour qui la danse est un
constituant vital.
La distance des intentions et des actes a été résolue.
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