mercredi 22 octobre 2025

Corps et mouvement dans la peinture de Rubens. Gilbert Croué.

A l’articulation de deux siècles, Rubens
 (1577-1640) , grand coloriste et metteur en scène de riches compositions , « accentuant les ascensions ou précipitant les chutes, dans des cohortes de corps aux arrangements spectaculaires », exprime l’art baroque.  
« Le grand jugement dernier »
https://blog-de-guy.blogspot.com/2014/02/poussin-vs-rubens.html
Parmi 1300 œuvres (esquisses, cartons de tapisseries, dessins, gravures, peintures de très grands format…) Pierre Paul Rubens n’a réalisé que quatre autoportraits, alors qu’on en attribue une quarantaine à Rembrandt.
  
«
Les Quatre Continents» ou «Les Quatre Fleuves du Paradis».
Ouvert à la littérature, à l’archéologie, à l’architecture, devenu riche par sa peinture, il parle six langues qu’il mettra au service de la diplomatie : « J'estime tout le monde pour ma patrie. »
Sa maison anversoise construite sur le modèle des palais génois accueille de riches collections. 
Il eut trois enfants avec sa première femme, Isabella Brant, 
morte de la peste, qui figure « Sous la tonnelle de chèvrefeuille ». 
A cinquante trois ans, il se remarie avec une jeune femme de seize ans,  
« Hélène Fourment et deux de ses enfants ». 
« J’ai choisi une jeune femme d’une famille bourgeoise convenable, alors que tout le monde me conseillait d’épouser une femme de la noblesse. Mais je redoutais l’orgueil, ce mal général de la noblesse, certainement chez les femmes. J’ai donc choisi une jeune fille qui ne soufflera pas quand je prendrai mes pinceaux. »
Douze ans après sa naissance du côté de Cologne, il était revenu avec sa mère à Anvers que ses parents avaient fui. 
Après avoir joué au page chez sa marraine, il s’inscrit  à la Guilde de Saint Luc, et réalise un « Adam et Eve » expressif, inspiré de Dürer qu’il gardera toute sa vie.
En 1600, il part pour 8 ans en Italie.
Au service du Duc de Mantoue où il rencontre Monteverdi et Galilée, et fait moisson de modèles, « Angelot jouant du rebec d’après le Corrège »
il acquiert pour son mécène « La mort de la vierge » du Caravage.
Il  avait apprécié Le Titien
 pour l’intelligence de ses sujets, « Le viol d'Europe »
les mouvements du Tintoret, « Lamentations autour du Christ » l,
les lumières  de Véronèse, « Les noces de Cana » .
Les oratoriens de Rome lui commandent «  Saint Grégoire pape, entouré de saints et de saintes » qu’il installera dans la chapelle funéraire de sa mère qui vient de mourir avant de trôner au musée de Grenoble où ses dimensions (477 × 288 cm) vont décider de la hauteur des plafonds.
 https://blog-de-guy.blogspot.com/2016/04/saint-gregoire-valerie-lagier.html
« Le Portrait de Brigida Spinola Doria » fait briller la marquise génoise.
Revenu en Flandres, il reçoit de nombreuses commandes pour les églises détruites, 
pillées, à redécorer.
Dans « L’érection de la croix » de 
la cathédrale d’Anvers, la Vierge et saint Jean, stoïques et dignes, symboles de l’institution catholique inébranlable, encadrent, en face des romains, les hommes musclés éprouvant le poids insupportable du Christ.
En face, 
lors de « La descente de croix »
tous ceux qui ont porté le Christ sont habillés de rouge,  
comme « Saint Christophe », aux allures d’Hercule. Ce patron des arquebusiers figure sur un volet du retable fermé.
Quarante personnes travaillent dans ses ateliers, « La Chasse au tigre ».
Les corps sont célébrés avec « Vénus et Adonis » au moment où il la quitte malgré ses supplications. Il sera tué par un sanglier peu de temps après son départ.
«Adonis meurt dans les bras de Vénus »
, elle le transformera en anémone.
Pour se reposer des intrigues des cours royales, les réjouissances de « La Fête de village » permettent de respirer et de jeter un coup d’œil égrillard aux coquins qui ne manquent pas.
Il n’a pas oublié la guerre de trente ans, « Les Conséquences de la guerre » où l’Europe se désespère bien que Vénus tente d’arrêter Mars entrainé par la furie Alecto, l’implacable.
Il avait réalisé à Londres : « Minerve protégeant la paix ».
Une des versions du « Jugement de Pâris »  commandé par le roi d’Espagne Philippe IV fut achevée par Rubens très peu de temps avant sa mort en 1640. Vénus sera choisie, elle promettait l’amour, alors qu’Athéna proposait la science et Junon le pouvoir. 
« L’art ne consiste pas à imiter la nature mais à l’exprimer ».

mardi 21 octobre 2025

Un père. Jean louis Tripp.

L’article indéfini du titre évite un trop vibrant possessif et permet ainsi d’impliquer intimement chaque fils et chaque père qui se régaleront de ces 350 pages.
L’autobiographie partagée entre l’amour et incompréhensions évite tout pathos avec un narrateur fugueur de bonne heure pas toujours dans un beau rôle et ce père admirable pas toujours irréprochable.
L’auteur revient sur son pseudonyme dérivé de Tripier objet de moqueries et dont il est fier dans la dédicace au padre Francis Tripier- Mondencin.
La paternité c’est aussi la transmission d’un nom. 
« Cet homme est mon père...Mon papa.
Mais que sais-je de lui ?
Je n'ai vécu avec lui que pendant mon enfance...
Alors que sais-je donc de l'homme ?
De celui qu'il est avec ses amis, ses femmes et ses maîtresses...
Qui et comment aime-t-il ?
Et pourquoi l'aime-t-on ? »
 
A travers la chronique familiale, toute une époque est revisitée avec le vendeur de l’Huma au volant de la 404 familiale en Roumanie et en Allemagne de l’Est depuis leur Sud Ouest natal.
L’intime où la confiance se mêle aux trahisons se tricote avec les évènements du monde. Le rugby, la pédagogie Freinet, l’humour, agrémentent la chronique depuis nos années soixante où on marchait sur la lune et ce qu’il advint quand le mur tomba.
Les dessins expressifs se fondent parfois dans des couleurs sombres sans perdre de leur honnêteté.
« Les souvenirs… les vrais, les arrangés et ceux qu’on se fabrique… 
Ceux qu’on avait oubliés… qui parfois nous reviennent… 
Et ceux disparus à jamais. »

lundi 20 octobre 2025

La mort n’existe pas. Félix Dufour Laperrière.

Boulgiboulga politique daté dans le fond et la forme.
Le dilemme qui déchirait quelques militants d’extrême gauche à propos de la lutte armée a été résolu en Europe depuis plus d’un demi-siècle, enterré avec la bande à Baader et les Brigades rouges.
Ce film lugubre d’animation canadien à l’ancienne avec courses saccadées, taches de lumières dégoulinantes comme mousse et lave envahissantes, souligne l’obsolescence de tels débats. 
Les mots grandioses de loyauté, de courage, même avec l’accent québécois, n’élargissent pas le récit de l’hésitation d’une jeune femme au moment de l’assassinat de riches, rattrapée par le fantôme d’une copine, d’un amoureux ou de la petite fille qu’elle était. 
On se dit trop tard qu’avec un tel titre, il ne fallait pas s’attendre à une grande lucidité, ni à de l’humilité. Aucune nouveauté rien que de la prétention absconse. 
Quel gâchis de consacrer dix ans d’une vie de créateur pour 1h 12 d’énonciation de la question de la peine de mort, sujet d’exposé pour collégien des années 70.

dimanche 19 octobre 2025

Honda romance. Vimala Pons

Dans la note d’intention, les fautes d’orthographe ne se pardonnent pas quand elles voisinent avec l’écriture inclusive qui devrait signifier une attention au langage par ailleurs annonciateur de « 200 états émotionnels différents ».
Pour ma part j’en compte trois au cours de cette heure et quart :
- Dubitatif dans le premier tableau, où la performeuse se relève lentement, supportant un satellite immense de marque Honda diffusant quelques images furtives et réclamant une pipe.
- Perplexe, à entendre des bribes de phrases souvent véhémentes interrompues par trois canons à air comprimé qui agressent l’artiste solitaire.
- Finalement attrapé, par dix chanteurs apparaissant et disparaissant depuis le fond de scène composé de lanières blanches. Leur marche aller-retour, dans leurs accoutrements variés, sur une musique lancinante de Rebeka Warrior appellait pour moi, les fantaisies d’une mémoire qui présentement me joue des tours. 
Et là je me sens concerné, mais je crains de vite oublier.

samedi 18 octobre 2025

Passages. Georges Navel.

L’auteur aurait pu être lauréat du « Prix du roman populiste » auprès de Jules Romain, Louis Guilloux, Bernard Clavel dont le manifeste proclame :  
« Nous en avons assez des personnages chics et de la littérature snob ; 
nous voulons peindre le peuple. 
Mais avant tout, ce que nous prétendons faire, c’est étudier attentivement la réalité. »
 …tant cette biographie répond à la devise :  
« Le peuple plus le style ». 
Le sens péjoratif accordé désormais à l'adjectif populiste signe une époque peu favorable aux ouvriers et paysans. 
« Intimidé par leur aspect, j’hésitais à mettre ma main dans leurs grandes pinces. 
Un regard attendri précédait le geste, je les trouvais finalement très gentils, ces ogres, 
ces gaillards qui me serraient la main sans me faire mal. » 
Très jeune, il multiplie les expériences, exerçant une multitude de métiers, en Algérie où la Croix Rouge l’a mis à l’abri de la guerre qui bouleversait sa Lorraine natale, puis à Lyon où il fréquente les milieux libertaires.
« J’entendais les essoufflements de l’usine et les grattements espacés de la pioche des vieux travaillant leurs vignes. Le grand pré du versant dégageait en toutes saisons une bonne senteur de vie. »
Ce récit, respectueux des hommes et de la nature, bien écrit par le petit dernier d’une famille de 13 enfants, enthousiaste à dix ans au début de la guerre de 14, n’est pas figé dans un passé  haut en couleurs :  
« On connaissait des jeunes crâneurs qui durant leur séjour en prison s’étaient fait tatouer sur la poitrine : « Fils de veuve ne sera pas militaire ».  
Ces 380 pages alimentent nos questionnements contemporains après que les valeurs de travail, d’instruction, de solidarité aient basculé.
Les péripéties s'enchaînent et illustrent concrètement les mots centenaires toujours d'actualité. A part peut être « termitière » aucun de ces termes n’a pris la poussière. 
« Termitière, esprit de troupeau, sectarisme, conformisme, grégarisme, dogmatisme, nationalisme, chauvinisme : ces mots revenaient souvent dans les propos de notre ainé, de même qu’optimisme, aveuglement, naïveté, esprit critique, libre examen, volonté, précurseur, ouvriérisme, rationalisme, universalisme. »

vendredi 17 octobre 2025

Le courlis à bec grêle.

 « Les temps sont difficiles », formule chantée à toute époque, vaut pour la nôtre, 
bien qu’une fillette afghane ait plus de raisons de le penser que le boomer lambda d'ici bas.
La tolérance se tait, la générosité se porte mal, étouffées par la bienveillance,  
Submergé d’images, je barbote à chaque ligne dans les métaphores incapables de masquer la cruauté des heures.
Le déclin du septuagénaire se met en scène sur fond de catastrophe planétaire avec craquements de glaciers et disparition du courlis à bec grêle. 
Les bras nous en tombent, notre audition défaille, notre vue se brouille.
Pendant nos lamentations, les grandes gueules, les sans scrupules arrivent à leur fin plus efficacement que le camp du Bien, dans lequel chacun croit avoir élu domicile, accablé de mièvreries contre-productives.
Trump a bien joué à Gaza : les palestiniens et les otages sont soulagés, momentanément.
La brutalité a été reconnue aux pays des brutes.
Le Hamas par ses crimes avait permis de remettre dans l’actualité la situation désespérante de leurs concitoyens, les Israéliens par leur réaction démesurée ont attiré l’opprobre mondiale.
La reconnaissance d’un état palestinien est advenue permettant une pause.
Tout le monde aspire au silence des canons et fabrique des armes. 
Chaque parti, ailleurs et dans les parages, appelle au compromis mais reste campé sur ses positions. Nous déplorons l’arrogance transpirant dans bien des débats, mais n'accordons aucun crédit à ceux qui ne sont pas d’accord avec nous. Les élites en toutes matières jugées méprisantes sont méprisées.
Le niveau des politiques nous navre autant que le conformisme de bien des commentateurs; on se sent bien bête. Pourtant les performances techniques de notre époque nous époustouflent et augmentent nos capacités cognitives : nous savons plus de choses que nos parents et nos enfants sont plus agiles que nous.
Nous nous accordons bien volontiers de nos imperfections, ne pourrait-il en être de même face aux défauts de nos semblables ?  
J'aime l'expression: « la destruction créative». Toute activité humaine génère des déchets : si l’on veut recycler correctement, ce présupposé élémentaire s’impose dans notre univers imparfait.
Par ailleurs, nous serions devenus trop propres, parait-il, même nous les français réputés pour notre manque d’hygiène, ce dont on peut douter en voyant l’état des rues d'une certaine ville près de chez nous.
Nous nous heurtons aux échelles : très bavards sur les conflits lointains, nous ne voyons pas nos proches qui souffrent. 
Les catégories générales, amples, se prêtant aux grands mots définitifs, mentionnant par exemple « l’auto anéantissement » de l’espèce humaine, retiennent plus facilement les motifs hauts en dramaturgie de la « pulsion de mort » plutôt que « pulsion de vie » même quand un rescapé sort de sous les décombres.
De dérisoires anecdotes peuvent nous distraire : la mémoire des personnalités gisant au Panthéon avaient d’autres choses à subir que la proposition de dégenrer la formule figurant au dessus de leur tête «  Aux grands Hommes la patrie reconnaissante ». Une illustration de plus de l’expression « discuter du sexe des anges » qui occupait les conversations du temps de Byzance assiégée par les Turcs.
Sans adhérer à une vision cartoonesque de notre planète représentée comme une Déesse, j’en arrive pourtant à confondre les dérèglements du climat avec l’abaissement du niveau de nos débats hexagonaux inévitablement négatifs.
En effet, concernant les nominations de ministres, quelles autres solutions s’offraient pour éviter de céder aux manœuvres des extrêmes soutenues par un climat de dénigrement venu de loin ? Bravo Lecornu.  
« C’est purement négatif de toujours remettre tout en cause, 
c’est, en somme, la marque des faibles, des incapables. » 
Charles de Gaulle

jeudi 16 octobre 2025

Mont de Marsan

Adieu Bordeaux, bonjour les Landes ! 

https://blog-de-guy.blogspot.com/2025/10/bordeaux-4.html

Après nous être éloignés  de la mégapole et des grands axes routiers, nous nous engageons sur les étroites routes rectilignes qui coupent la forêt de pins, ses sous- bois de bruyères et de fougères.

Ces paysages familiers, ce sont ceux du pays de ma mère.
Nous nous arrêtons dans le petit village tranquille de Pissos.
Les locaux et quelques touristes amoureux des randonnées pédestres ou à vélos se rencontrent à la boulangerie. Elle  est le centre de la vie sociale en l’absence de bistrot et nous y trouvons du café pour accompagner nos chocolatines.
Pour les toilettes, nous utilisons celles à disposition sur le parking de la place, impeccablement tenues. Nous profitons dans la foulée de la poste pour retirer de l’argent.  Elle s’est installée dans une maison à étages des années 30 typique de la région. Signe des temps,  elle a dû se barricader et s’équiper d’un système de protection à l’entrée.

Nous reprenons la route jalonnée par des maisons anciennes  basses  à colombages menant à MONT-DE- MARSAN.

La préfecture des Landes assoupie dans la torpeur du mois d’août comme vidée de ses habitants parait bien provinciale après notre passage par Bordeaux . Un grand parking souterrain aux emplacements assez larges nous ôte le souci de savoir où entreposer la voiture pour la journée.

Nous nous déplacerons facilement  à pied, vu la grandeur de la ville et pour commencer, nos pas nous conduisent à l’Office du tourisme occupant un ancien moulin à eau.

L’employée nous apprend la fermeture du musée de la sculpture qui malheureusement, me tentait  particulièrement, (Mont-de- Marsan = capitale de la sculpture)  il faudra nous contenter de contempler les œuvres exposées en extérieur.
C’est le cas de la plongeuse,  saisie en suspens dans  son saut de l’ange  au-dessus de la Midouze fort gracieuse et bien mise en situation.  A nous de dénicher les autres.

Nous suivrons le trajet touristique fourni par l’Office du tourisme plus tard, passons d’abord à table au pays du bien manger. Nous déjeunons au « Ô bouchon » pour gouter son axoa (recette basque composée de veau mixé poivrons tomate et oignons) accompagné de pommes grenailles.

Maintenant nous pouvons nous attaquer sérieusement au tour de ville inscrit sur le plan.
Nous démarrons du restau, prenons la rue Gourgues, puis à droite la rue Dulamon où une ancienne prison montoise classée monument historique  échappe à nos regards,

Nous poursuivons rue du 8 mai 1945 et là apercevons bien les anciennes écuries de la gendarmerie du XIXème, classées elles aussi.

Après la traversée du pont de la Douze, nous entrons dans le parc Jean Rameau. Il nous surprend par sa superficie et l’ombre généreuse dispensée par des arbres vénérables. Un petit jardin japonais s’intègre discrètement, reconnaissable à son pont bombé et rouge à la limite de parties plus sauvages, comme l’allée, s’enfonçant au fond dans une nature moins domestiquée.
Au centre s’élève un kiosque à musique, non plus à l’usage des fanfares ou harmonies d’autrefois, mais meublée par la statue équestre en bois du maréchal Foch protégée derrière des plaques de plexiglas. Pour les enfants  un espace préservé leur est destiné. Nous ne croisons guère de promeneurs, pas plus qu’en ville.
Nous repassons le pont en sens inverse, direction rue Maubec. Ce mot issu du gascon se traduit par « mauvaise langue » Une maison romane fortifiée  en pierre coquillère  encore debout  justifie le crochet  sur le chemin de la rue Victor Hugo.
Cette artère regroupe des hôtels particuliers et des maisons bourgeoises du XIXème.  Le conseil départemental comme la préfecture y ont élu domicile.
Au croisement avec le boulevard De Lattre de Tassigny, le square des anciens combattants reçoit le monument aux morts représentant deux femmes placées de chaque côté de la liste des soldats morts lors des différents conflits du XXème. 
L’espace vert a hérité de la fontaine 
«les jeux de la mer» , céramique vernissée réalisée par Edouard Cazeaux pour l’exposition internationale de 1937 à Paris.
Ensuite nous longeons les remparts jusqu’au donjon Lacataye. Il comprend deux maisons bourgeoises  accolées, en pierre coquillère, datant du XIVème dans lesquelles réside aujourd’hui le musée de sculptures Despiau Wlérick.

Nous passons devant l’hôtel de ville construit au XIXème -XXème siècle,

rejoignons la rue de la gourotte caractérisée par un passage couvert  d’arceaux servant à relier les magasins aux entrepôts qui stockaient les marchandises. Elle se situe près de l’eau et de l’ancien port, praticable du moyen âge au XIX°
La proximité de l’eau favorise l’installation du lavoir de la Cale de l’Abreuvoir en 1868 de forme semi circulaire tournée vers la Midouze et supportant une terrasse. S’y désaltéraient autrefois les bœufs et les chevaux qui tiraient les gabarres sur le chemin de halage.

Nous apercevons d’ici  les trois rivières de Mont de Marsan : 


la Douze, la Midou  et la Midouze. 

Nous flânons au soleil, sur la promenade aménagée le long des quais jusqu’à une passerelle, changeons de rive pour admirer la villa Mirasol de style basco-landais  (1912)

et la rotonde de la Vignotte (1812) voisine. Depuis convertie en restaurant prestigieux  doté de 4 étoiles, la villa ne révèle ses trésors de la belle époque qu’à ses clients, bien qu’il nous  fut permis de jeter un bref coup d’œil de l’entrée.

Voilà, La boucle est bouclée.

Le tour de ville nous a pris environ 1h 30 sans nous bousculer. Avant de partir nous remontons la rue Gambetta vers le marché saint Roch, à la recherche d’un cadeau pour ma gardienne de plantes, nous lui choisissons une bouteille de floc et un pot de confiture aux cerises noires.

Nous allons récupérer la voiture pour partir vers notre Airbnb à Saint-Pierre-du- Mont : le paradis des moustiques !

Un joli petit appartement nous attend dans un immeuble qui aurait besoin d’un peu plus d’entretien, d’un ravalement, et d’un éclairage en état dans la montée.  

Le lendemain samedi : jour de marché. Pour l’occasion, la municipalité offre la gratuité des parcmètres durant une tranche horaire de 2 heures.

Le marché à l’extérieur essentiellement sous couvert fourmille de gens, concentration humaine que nous n’aurions pas soupçonnée hier. Les étals exposent des fruits et légumes, des poissons, de la boulange, des produits locaux et aussi des produits exotiques.

Nous nous approvisionnons en conserves régionales auprès d’un commerçant  « Chez Lafitte » avec lequel nous engageons  facilement la conversation. Il s’avère natif de Mézieux, rugbyman et bavard sympathique. Constatant le couvercle bombé d’un bocal d’Axoa petit modèle, il préfère nous vendre le grand modèle au prix du petit  (13€10 au lieu de 23 €),  entre pays, on s’entend….

Nous sacrifions au plaisir d’un petit café au Potcheen avalée avec une généreuse chocolatine.

Le beau temps se brouille mais la température reste chaude.

Demain retour à Saint Egrève, et fin du récit de nos voyages en 2024.

Bientôt ceux de 2025.