samedi 8 mars 2025

Riens. Régis Debray.

« Sur notre boule terraquée » 
: en mettant en relief cette expression employée deux fois en 143 pages, je ne voudrais pas perturber la fluidité du texte de celui dont je guette attentivement tout livre nouveau, mais partager seulement le plaisir de jouer de ses mots qui toujours me ravissent.
Chaque ligne est délicieuse : 
« Les mots ont beau avoir la politesse de survivre aux choses qu’ils désignent,
chaque Français sait bien qu’ils ont filé à l’anglaise ».
Et il serait vraiment malséant de louer son sens de la « punch line » lui qui s’amuse : 
« On ne dirige plus on manage ; on n’oriente plus on pilote. On est disruptif et innovant. Décarboné et compétitif. Comme il sied à un foyer incubateur de talents, dynamisé par l’upcycling et le monitoring… » 
Mon maître répercute d’autres maîtres : 
« Il n’y a de grand parmi les hommes, disait Baudelaire, que le poète, le prêtre et le soldat » et c’est peu dire que les trois sont mal en point. »
«  Ils ont le droit, dit Balzac, d’être un siècle en retard mais qu’y faire ? 
Ils ne peuvent pas être de celui qui les voit mourir. On ne court pas deux siècles à la fois ». 
Quand il évoque ses rencontres avec Julien Gracq, François Maspéro, Chris Marker, Jean Luc Godard,  Edgard Morin ... son amitié pourtant mal engagée avec Bernard Pivot, nous ne sommes pas au pays des people, mais dans un tourbillon intellectuel où l’amant fugace de Jane Fonda ne se donne pas toujours le beau rôle lorsqu’il publie l’impitoyable réponse à une de ses maladresses de la part de Simone Signoret qui l’avait hébergé après son retour de quatre ans de captivité en Bolivie.Les espérances internationalistes avaient plus de gueule alors que les repentances qui ont suivi.
Ce livre de souvenirs chaleureux, désabusés, graves, plaisants, n’est pas rien. 
« S’il faut de tout pour faire un monde, il faut des riens pour faire une vie »
Et si je ne partage pas  son opinion à propos de l’Europe, chacune de ses productions est pour moi une fête. 

vendredi 7 mars 2025

« M’en fous ! »

Notre géographie et notre histoire s'abiment en ce moment, quelques répliques de ces bouleversements effrénés en vocabulaire et morale se ressentent près de chez nous.
Quand le maire de Grenoble dit que de sécurité comme de propreté, il s'en fout un peu, le « un peu » ajoute une pincée de sel sur les plaies citoyennes, loin des métaphores pour les receveurs d’éclats de grenade.
La sincérité de ces dépressives paroles n’a pas été assez reconnue, de même que son courage d'accepter qu'il n'y a rien à faire contre les trafics et les kalachnikovs, sinon du théâtre pour apprendre à vivre avec les dealers!
C’est qu’il est libertaire en diable, l’édile déconstruit. Alors qu'il ne prétende pas faire la leçon aux agriculteurs les premiers à souffrir du réchauffement climatique, ni à quiconque. 
L'édile participant à toute cette violence d'atmosphère déconsidère les militants préoccupés par la qualité de l'air, la propreté de l'eau.
Cette bouffée irresponsable peut se rapprocher d’autres propos décomplexés dans le genre Trumpy de Championnet, dont la grossièreté rapporte des voix. Il ne s’agit pas d’une confidence « off » mais d’une déclaration « in » Libération, pour une opération de com’ qui aurait perdu une jambe au « M » dans un mandat tout de communication habillé.
Ces mots, scandaleux pour un élu, ont fait parler sur le coup ajoutant un clou de plus au cercueil de la décence, de la crédibilité de la parole politique mais sera recouvert par d’autres, entre deux Munich (1938/2025) . Ses verdâtres partisans au-delà des familiers de « Chichon square » aiment renverser les accusation, suggérant que ceux qui s'indignent appartiennent à une fachosphère qu’ils engraissent d’ailleurs de leur désinvolture et de leur mépris.
Les médias que je fréquente le plus souvent n’ont pas plus traité ce sujet que des violences physiques d’un député LFI contre un membre de l’éducation Nationale cherchant à protéger son établissement. L’ex chauffeur de Mélenchon aimant bien bordéliser l’assemblée où il est élu, est quand même plus cool que ceux qui ont mis le feu au Reichstag en 1933.
Lors d’un meeting à Toulouse, le chauffeur de salle Jean Luc Mélenchon avant de souhaiter la créolisation de la France lui n’a pas peur des mots : 
« Oui, M. Zemmour, oui, M. Bayrou, il y a un “grand remplacement”. » 
Ses déliés alliés du PS en avalent leur subversive motion de censure dont même le « plouf ! » n’a fait aucun bruit.
Dans les oubliés de l’info : Rima Hassan (LFI) votant contre la demande du Parlement européen de la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis mi-novembre à Alger, n’a pas vraiment ému les bonnes âmes. L'homme de lettre n’est pas une femme.
Je ramène tous ces mots qui en arrivent à être anecdotiques au moment où l'actualité arrache notre candide badge « Peace and Love ». Le new-yorkais Woody Allen n’a plus la parole, de sinistres individus ont été choisis pour mettre à bas les démocraties, hacker les réseaux, hâter la fin de notre monde, précipiter l’agonie d’une planète asphyxiée.
Après tant de maisons éventrées, d’enfants orphelins, de mères éplorées, les trêves décrétées appellent des troupes renforcées, des armées sortant des casernes, de colossales richesses pour des obus et des drones.
Quand les mots se cherchent autour d'« indécence » pour qualifier les propos des deux chefs Poutiniens, nous perdons encore en force bien loin des enjeux géopolitiques, dans l’idée que nous avons des hommes : quel rapport à la vérité offrent ces modèles ? De grands dégâts pour l’humanité.
« Grandir, c'est apprendre le mal. Le mal est inévitable. »
Claire France
Pour s’abreuver aux phrases qui pleuvent des journaux, et encourager les petits à lire, nous sommes désarmés quand on en arrive à estimer que devient inutile la littérature lorsqu’elle « travaille à chercher la conscience » de nos intérieurs avec nos contradictions, nos doutes, nos prudences.
Est-ce que les proverbes fussent-ils chinois peuvent encore servir ?
« Qui fait le bien obtient le bien, qui fait le mal obtient le mal. »
Ces mots de Mahomet semblent moins entendus que d’autres plus belliqueux : 
« Combattre le mal par le bien est honorable, lui résister par le mal est funeste. »

jeudi 6 mars 2025

A table, du règne de Louis XIV au siècle des lumières. Fabrice Conan.

« Le déjeuner d’huitres » de François de Troy introduisait la conférence devant les amis du musée de Grenoble consacrée à la nouvelle cuisine du XVII° siècle. Ce tableau où saute un bouchon de Champagne est dit de fantaisie, car les bourriches n’étaient pas posées au sol lors de tels diners à la française avec un serviteur pour chaque convive.

Les verres bus d’un seul coup ne sont pas mis sur les tables mais dans des rafraichissoirs car la présence de la glace attestait du standing de la maison. 
Le pain, aliment vulgaire synonyme de populaire, n’apparait pas pour ces repas élégants, les farines contenant des débris de meules en pierre se conservaient assez mal.

« Le Marchand de pains et les porteuses d'eau » Jean Michelin.
Cet aliment cependant essentiel pour la population servait aux maîtres queux pour épaissir les sauces, comme le couscous que Pantagruel de Rabelais appréciait en 1532.
Les lentilles en forme de boutons soignent les maladies éruptives.

« Esaü cédant à Jacob son droit d'aînesse pour un plat de lentilles » de Michel Corneille
On apprécie les légumes tout en feuilles au dessus du sol et on déconsidère les racines, 
les fruits se découvrent lorsqu’on regarde en direction du paradis.

« Nature-morte : légumes et fruits » de Pieter Snyers
On suspecte les champignons, « excréments de la terre », pour cause de décès de papes et d’empereurs, tel Claude pour lequel sa femme avait remplacé l’amanite des Césars par une phalloïde.

Mais ils se cultivent à Versailles et se ramassent au bois de Boulogne 
du côté du « Château de Madrid » aujourd’hui disparu.

Annibal Carrache peint  « Le Mangeur de fèves », l’antique et roboratif « fagiolo » auquel s’apparente le mot « fayot» alors que la dénomination « haricot » est d’origine mexicaine. https://blog-de-guy.blogspot.com/2022/01/lecole-de-bologne-le-triomphe-des.html
« Le Goût »
au musée de Tours. 
On consomme davantage d'herbes aromatiques plutôt que les épices prestigieuses souvent éventées au bout d’un long voyage. Une chique de persil permet d’amoindrir une haleine trop aillée. 
A la suite de son emprisonnement en Westphalie au cours de la guerre de sept ans où il était nourri principalement de pommes de terre, « Antoine Parmentier » par Dumont, va en développer la culture en France afin d’éradiquer les famines. Déjà décrit par l’ardéchois Olivier de Serres en 1600 « Cet arbuste, dit Cartoufle porte fruict de mesme nom, semblable à truffes, et par d'aucuns ainsi appelé ». 
«
Marie Antoinette» par Élisabeth Vigée Le Brun, en portait les fleurs dans ses cheveux.
Le mot « truffe » est resté dans le patois.
« Pomme de terre » désignait le topinambour au goût d’artichaut, alors tendance, depuis son importation depuis la Nouvelle France.
« L'Escole parfaite des officiers de bouche » rassemble les préceptes des arts de la table où s’instruiront « maîtres d'hôtel, écuyers tranchant, sommeliers officiant auprès de gens de qualité ».
Le poisson pour 
ichtyophage ne rassasie pas comme la viande. Des débats théologiques se tiennent pour savoir s’il est convenable de consommer canard ou écrevisse en temps de Carême, tandis que la grenouille est recommandée après le jeûne suivant un accouchement.
« Le panier d’œufs» Henri Horace Roland Delaporte.
Les œufs à la coque étaient prescrits pour les malades, 
durcis ils se conservaient dans la cendre ou le foin.
« Nature morte au trophée de gibier, fruits et perroquet »  
Alexandre-François Desportes 
La viande blanche préférée à la viande rouge érige la poule d’Inde en star des tables, le dindon,dont. Le sanglier était offert après la chasse au personnel, avant d’apprécier un faisan qui avait attendu un mois, à la table où avaient disparu cygne et butor.
L’histoire de la « Poule au pot » d’Henri IV viendrait d'une fable née de la recommandation de ne pas détruire les poulaillers durant les guerres de religions persistantes.
« La marchande de crème »
. Les fromages se doivent d'être « ni Hélène, ni Madeleine, ni Argus »: ni trop blanc comme la belle Hélène, ni coulant comme les larmes de Madeleine au pied de la croix, ni plein d'yeux comme Argus.
Jean-Baptiste Charpentier « La famille du duc de Penthièvre, ou la tasse de chocolat ».
Les apothicaires vendaient le chocolat introduit en France en 1615, lors du mariage de Louis XIII et Anne d'Autriche à Bayonne, consommé comme boisson chaude, mais déconseillé aux femmes enceintes qui risquent d’avoir un bébé noir.
Dans «  Le déjeuner de chasse »  de François de Troy les convives boivent un vin de Bourgogne. Arrivant par la Loire à Orléans, lorsqu’il avait trop trainé, il était transformé en vinaigre. Les vins de Bordeaux partaient en Angleterre.
Les sauces se mettent au beurre et à la crème alors que le sucre intervient désormais seulement dans les gâteaux. Les mousses, confitures et marmelades permettent  « de manger sans que l'on ait à assister au spectacle grossier et prosaïque de la mastication ».
« Jeune femme buvant du café » François de Troy
.
Selon la légende remontant à 2737 avant notre ère l’empereur de Chine apprécia le parfum délicat de quelques feuilles d’un théier tombées dans son verre d’eau chaude
Le café originaire de Kaffa en Ethiopie ayant transité par le port de Moksha au Yémen devient lui aussi une boisson à la mode.
Le café « Le Procope » ouvre en 1674 au moment où Dom Pérignon élabore le Champagne désormais associé à toute célébration. A Versailles, 400 personnes nourrissent 1400 personnes. Avant la révolution il y avait 100 restaurants à Paris, sous l’empire : 600.
Desportes « Nature morte à l'orfèvrerie »   
« Rien n'est plus imposant que l'aspect d'une grande table servie à la française » 
écrit le pâtissier Carême.
« L’art de bien traiter »
« montre la veritable science d'aprester, déguiser & servir proprement toutes sortes de viandes, & de poissons, grands & petits potages,entrées, ragousts, entremets, patisseries, & legumes avec une methode qui n'a point encore esté veuë, ny enseignée, & qui détruit toutes celles qui ont precedées, comme abusives, obscures & de tres-difficile execution. »

mercredi 5 mars 2025

Ma chair. Parelle Gervasoni.

Commencer avec une salle et un plateau dans le noir me mettait dans de bonnes dispositions pour passer en douceur des réverbères de la ville aux feux de la rampe, ce dispositif se démarquant d’autres amorces qui maintiennent  trop souvent les spectateurs dans la lumière.
Mais je suis resté dans l’obscurité.
Le texte se voulant poétique conviendrait peut être pour une lecture, mais ce seul en scène appelant la référence « stand up » et ses interactions avec le public m’a semblé lointain.
Parole d’abuseur d’allitérations. 
« Je m’entends rire aux éclats de la lune, d’un de ces rires nerveux dont on ne saurait dire si ce sont les éclats de sanglots d’un homme jadis éclatant, aujourd’hui éclaté. » 
Le thème de l’amant délaissé, tellement ressassé dans des chansons françaises récentes a tendance à entamer mon indulgence alors que celui de la mémoire devrait me remuer, las !Orphée, Eurydice et le chien d’Ulysse ont beau être convoqués, cette chère de « Ma chair » évaporée manque d’incarnation. Ce collant compagnon soliloquant aurait tendance à faire fuir.
Et ce n’est pas la rencontre d’un hippocampe lors d’une plongée interminable qui joue avec l’hippocampe comme siège de la mémoire qui ajoute de la profondeur à cette recherche dont l’ambition m’a échappé.
Il est question d’incommunicabilité : c’est gagné !  

mardi 4 mars 2025

Le petit Narvalo. jipag & memesgrenoblois.

Le passage des écrans à la version papier au format sympathique n’ajoute pas grand-chose, à un humour de niche ou plutôt de « cuvette » puisque ce petit album de 122 pages s’adresse aux grenoblois. 
A mon goût, les jolis dessins aux traits pâlichons manquent de punch.
Les  « Brûleurs de loup » de jadis qui désignent l’équipe de Hockey sur glace de l’auto proclamée « capitale des Alpes » se sont approprié le terme « narvalo » venant de l’argot rom.
Dans une ville où les expatriés sont majoritaires, il n’est pas étonnant que le vocabulaire d’une minorité aux traditions fortes imprègne les conversations étudiantes.
Sous des températures changeantes, le Grelou s’habille chez Décathlon, se moque des lyonnais, roule en vélo, se nourrit de tacos avant de trinquer à la Chartreuse verte...  
L’humour potache à base de références générationnelles : « Mission Cléopâtre », « OSS 117 », « Le seigneur des anneaux »… joue aussi des connivences artistiques avec Rodin et Michel Ange, Delacroix. 
Mais pour une excellente «  Jeune fille à la perle » au bronzage révélant ses lunettes à son retour de l’Alpe d’Huez, la silhouette de la tour Perret dans «  Le déjeuner sur l’herbe ou « La nuit étoilée » peut paraitre quelque peu répétitive.
Le lexique des expressions locales a conservé l’emblématique « c’est à  chaille » ou «  chouraver » voire l’exclamatif  « maramé ! », il s’enrichit, pour ce qui concerne le natif des terres froides, avec « chaler »(transporter quelqu'un sur le porte-bagages d'un vélo) ou le sigle PPM : Parc Paul Mistral. 

lundi 3 mars 2025

Renoir. Gilles Bourdos. Jean Serroy.

Dans le cadre du cycle de conférences devant les amis du musée de Grenoble, où Auguste Renoir n'est pas un inconnu, le conférencier apporte des éléments qui donnent plus de saveur à cette production cinématographique de 2012. 
Le cinéaste Gilles Burdos vient de réaliser « Le choix » avec Vincent Lindon.
Il se considère comme un artisan et pour le film tourné dans le domaine du Rayol-Canadel,
il fait valoir ses racines méditerranéennes, tout en rapprochant l’atelier du peintre, du studio de Griffith pionnier du cinéma, l’auteur d’ « Intolérance ».
En réalité, l'épisode de la vie du peintre situé entre 1915 et 1916 
se déroule à Cagnes-sur- Mer, 
Le maître avait déjà travaillé dans des ateliers au cœur de la nature.
Au moment où la toute jeune
Andrée Heuschling arrive dans le domaine, l’accueil n’est pas chaleureux : la  première femme de Renoir, ancien modèle, vient de mourir,
et  Gabrielle Renard, « Gabrielle et Jean enfant », une des muses avait quitté les lieux. 
Auguste Renoir est en fauteuil roulant depuis 1912, il souffre de rhumatismes qui lui déforment les mains depuis une chute de vélo. « La douleur passe, la beauté reste ».
Deux de ses enfants ont été blessé à la guerre, Pierre, l’acteur, au bras, et Jean qui deviendra un immense cinéaste, vient d’échapper à une amputation de la jambe.
Jean tombe amoureux d’Andrée,
« Blonde à la rose » , la belle rousse devenue modèle qui a redonné vigueur au "peintre du bonheur de vivre". 
«Les baigneuses»
« Pour moi un tableau doit être une chose aimable, joyeuse et jolie, oui jolie ! Il y a assez de choses embêtantes dans la vie pour que nous n'en fabriquions pas encore d'autres. » 
Avec elle, les couleurs de la peinture ont poussé les grilles du domaine où le vieil homme vit entouré d’un véritable gynécée de domestiques semblant faire partie de la famille.
Elle deviendra l’interprète du film muet de son mari inspiré de l’œuvre de Zola : « Nana » sous le nom de Catherine Hessling. « Une magnifique bête d’ombre » dira Aragon.
Sa séparation avec l’auteur de « La chienne » dont Michel Simon est en tête d'affiche , premier film parlant de son époux, où elle n’a pas obtenu le premier rôle féminin coïncide avec la fin de la période du cinéma muet : 1930. 
« Chez les Renoir, on ne broie pas du noir ». 
Il s’agit bien des Renoir, le fils et le père. Les corps nacrés, sensuels se posent à côté des corps meurtris, cassés.
Un court métrage de Sacha Guitry présenté en bonus, confirme la ressemblance saisissante de l’acteur Michel Bouquet
avec l’auteur du «  Bal du moulin de la Galette ».
Tous les tableaux présents dans le film sont l’œuvre du faussaire Guy Ribes, condamné en 2004 à deux ans de prison, tellement talentueux que par exemple des tableaux accrochés dans des musées, attribués à Picasso pourraient bien être de lui.
Le dernier enfant Claude dit Coco, qui apparaît dans cet épisode de près de deux heures deviendra céramiste comme le fut son père à ses débuts, il dressera le catalogue des œuvres de celui qui peignit jusqu’à son dernier souffle (4000 toiles).
D’après Wikipédia : « Il aurait, sur son lit de mort, demandé une toile et des pinceaux pour peindre le bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière fois ses pinceaux à l'infirmière, il aurait déclaré : « Je crois que je commence à y comprendre quelque chose »