En appréciant à l’écran des combats bien chorégraphiés du
temps des mousquetaires, je pensais à d’autres batailles terriblement actuelles
: « depuis le temps, décidément les
hommes… »
Je suis l’un d’eux, violent ou manquant de courage, ajoutant
une banalité à une autre :
« Tout un homme,
fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui »
Sartre
Les canons de Gaza ou d’Ukraine, apparaissant aussi sur
écran, nourrissent nos scrolls.
Là bas les hommes s’attachent à tout détruire, l’affirmation
de leurs empires sans innovation sinon pour tuer, les mène vers le néant.
Derrière nos climatiseurs ronronnants, peut s’affirmer le
sentiment que toute contribution aux débats politiques équivaut à une dilution
homéopathique de 5 CH (10–10 = 0,0000000001 soit un
dix-milliardième).
Certains croient à la goutte d'eau du colibri, à l’homéopathie,
d’autres pas.
D’ailleurs que dire de plus après Angus Deaton, prix Nobel d’économie en période de paix ?
« La
mondialisation est devenue une source de mécontentement.
Qu’elle ait contribué
à une réduction sans précédent de la pauvreté n’a pas apaisé les colères dans
les pays riches, attisées au contraire par ce succès »
Avant qu’une nouvelle chasse une autre nouvelle: nous avons
été contemporains de Jacques Delors quand l’histoire soufflait par là et nous
effleurait. Mais un sourire indécent en temps de funérailles pourrait naitre à
entendre louer la rigueur du défunt par ceux qui ont manqué tellement de
courage.
Malgré la prophétie médiatique auto-réalisée de la fin du
« en même temps », je ne sais voir que si nous sommes là où nous
sommes, ce n’est que le résultat de nos passions, de nos actions paradoxales,
faites par les hommes de tous bords propulsant la roue de l’histoire à coups de
contradictions.
C’est le moment de ressortir Clémenceau :
« la Révolution
française est un bloc dont on
ne peut rien distraire ».
Les raisons généreuses apportées par les scientifiques jouent
sur les décisions des états, des banques, des publicitaires, ceux-ci ont à
prendre en compte aussi les peurs de leurs électeurs, l’avidité de certains
clients, la surdité des autres.
Les bilans étaient au programme de fin d’année, mais
s’oublient au moment des résolutions du début de la période nouvelle. Les
rapports finissent dans les tiroirs pas seulement dans les ministères mais aussi
dans la zone de mon propre magistère.
En choisissant de grandes sphères voire en m’en tenant à la
forme hexagonale, je risque de partager le maillot tricolore avec des
compatriotes qui taisent des conditions personnelles satisfaisantes, se
pardonnent des décisions contestables, mais pointent sans cesse le négatif autour
ou au dessus d’eux, vilipendent les autres et tout ce qui bouge. Jamais
responsables de rien, ils sont quelques uns à distribuer sans retenue
l’infamante étiquette de nazi au moindre contradicteur banalisant l’extrême
droite, tout en soulignant leur propre faiblesse argumentaire.
« J’essaie de ne
pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas. »