« C’est bien, il y aura moins de pollution, moi je trouve ça
pas mal. » C'est ben vrai!
Par contre les confinés dauphinois sont toujours bons dans
les parodies
- d’une attestation
de déplacement dérogatoire avec case
à cocher :
« Déplacements
brefs dans un studio de 15m2 en maintenant les gestes barrières avec
soi. »
- ou avec les conseils des coachs sportifs Eric Piolle et Olivier Veran à base de mouvements de
bras visant à déplacer de l’air pour les deux. Si le maire de Grenoble est
rappelé à tous les coups à son péché originel : « Raise
Partner » société fondée avec son
cousin Larroutourou, c’est le ministre de la santé qui « passe à
l’estrapade ». Jugé par d’autres journaux comme « compétent »,
« auteur d’un sans faute », le Postillon ne pouvait le manquer,
lorsqu’au moment de son investiture, il lance une enquête pour consulter tous
les hospitaliers, alors qu’il connaît bien le terrain. Toutes ses initiatives,
interventions seraient motivées par sa seule ambition : cette vision
pessimiste des hommes participe à un populisme des plus antipathiques.
Après avoir ajouté Julien
Polat, maire de Voiron, à leur tableau de chasse,
et comme celui-ci les menace d’un procès, prévoir une suite
dans la prochaine publication.
Leur critique régulière de la technologie s’alimente avec le rappel de leur opposition à la 5G et
des témoignages de profs pratiquant les cours en ligne qui pour être pertinents
quand l’un d’eux souligne la position d’exécutant de l’apprenant, sont très
contestables quand une autre constatant que seulement deux élèves sur dix
s’étaient connectés démontre plutôt une méconnaissance de son public, elle est
prof de FLE ( français langue étrangère) et en rajoute en méprisant la
continuité pédagogique: « Je ne
pense pas que ça aurait été grave si les élèves avaient complètement manqué
deux mois de cours ».
Parmi 1700 personnes qui vivent dans la rue, les deux hommes qui ont la parole, sans faux apitoiement,
sont touchants :
« Et puis quand
on vit dans la rue, on les connait les microbes. De toute façon, vivre dans la
rue c’est déjà une maladie. »
Le choix de conter l’adaptation des dealers à la situation est intéressant
comme le plaidoyer d’un postier
dont l’entreprise a reçu pas mal de critiques
ou les dilemmes des salariés de l’usine Becton Dickisson qui fabrique des seringues.
Si dans la période les rappels historiques éclairants ne
manquent pas, par exemple sur la grippe de Hong Kong de 1969 qui passa
inaperçue ou sur la peste dans le voironnais avec Montaigne pour garder les
portes, leur choix s’est porté sur la peste
à Grenoble de 1410 à 1643.
« Ceux qui
restent, se retrouvent parfois pour se fouetter sur le dos ou les fesses
jusqu’au sang en priant pour ne pas être atteint par le fléau. »
Par contre le choix de fictionner les conditions de travail
à l’hôpital dans le cadre d’une colocation est tellement une caricature du
genre « Hélène et les garçons », qu’il fait perdre de leur vigueur aux
critiques à l’égard de la gestion de la crise sanitaire par l’hôpital. Un jeune
« ingénieur manufacturing » en télé travail, méchant asthmatique, va
demander au gentil infirmier qui est
au front avec les contaminés de quitter leur appartement.