vendredi 24 avril 2020

Le Postillon. N° 54. Printemps 2020.

Petit à petit je reprends l’écriture de ce blog.
Cette lecture ancienne du « Postillon » - non rien à voir avec les gouttelettes redoutables de la période- date du « temps d’avant » mais le nouveau numéro qui vient de pointer un bout de son masque chez les marchands de journaux m’amène à publier cet article avant d’exercer mon esprit critique sur le fraîchement confiné du Dauphiné n° 55, pas encore libéré.
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Le bimestriel était mutin à l’heure des élections municipales :
« La mairie, la mairie, je veux l’avoir et je l’aurai » sur un air de Joe Dassin avec Chamussy: «On s’est aimé comme on se quitte ».
et ravageur en affichant les cotes des têtes de liste, tel Piolle :
«  ses adversaires sont tellement nuls, antipathiques ou malhonnêtes (quand c’est pas les trois à la fois) au moins autant que lui ». Mais s’il pointe l’affichage GreNoblecourt comme le pire des jeux de mots, il ne dit rien du slogan piqué chez les supporters du PSG : « Ici, ici, c’est Paris » pour signifier que les adversaires doivent se la jouer profil bas, décliné en « Ici c’est Grenoble » qui parait paradoxal pour des verts qui se posent en  champions de l’accueil des étrangers.
Pourtant se glissent de bienveillants reportages à propos de jardins à Saint Martin le Vinoux ou sur la situation d’une famille dont la situation scandaleuse d’hébergement à proximité de la station d’épuration de Villard Bonnot reste inchangée depuis qu’ils suivent fidèlement ce problème. Les rédacteurs anonymes usent d’un humour rare à leur propre égard en intitulant «  publi reportage » l’interview d’une « nouvelle venue dans le spectacle électoral » représentante du parti popolitique qui a le même goût de la dérision qu’eux mêmes:
« Reconvertir la police municipale aux espaces verts et faire de Grenoble une ville bas-débit. »
Le compte rendu d’une « immersion de près de 24h dans le tram où il ne se passe rien de sensationnel comme leur point de vue sur le quartier de la presqu’île en devenir jusqu’en 2034  s’approchent d’une façon originale d’une réalité souvent masqué par les plans com’.
Les intérêts économiques en jeu du côté de la plate forme chimique de Pont de Claix ne sont pas équitablement résumés derrière ce titre : «  qu’est devenu ce bon vieux gaz moutarde ? » 
Julien Polat, en bébé Carignon, maire de Voiron est dans le collimateur, le travail journalistique de Libération le concernant plus charpenté était bien plus accablant.
Un ancien membre de la liste écolo de 2014, Raphaël Juy, revient vertement sur l’air de  « fait dodo bobo mon p’tit frère » sur le double jeu de son ancien chef de file et son entreprise Raise partner  déjà pointée du doigt, voire du poing, qui «  travaille dans l’optimisation fiscale, en développant et vendant des logiciels supposés améliorer la gestion des risques dans le secteur des investissements financiers ».
Dans les rubriques habituelles qui rendent compte des luttes en cours, des détails concernant
- la vente de la clinique mutualiste sont utiles,
- les propos rapportés depuis des comparutions immédiates au tribunal, criants,
- la mise en évidence de l’absurdité de certaines innovations technologiques, salutaire,
- comme le plaidoyer contre l’arrivée d’une flotte de trottinettes en libre service.
Les mises en cause de personnalités se présentant devant les électeurs sont plus problématiques, certes Piolle a tendance à rejeter les fautes sur les autres,  mais le péché peut être jugé véniel. Par contre le choix du journal de se mettre immanquablement du côté des taggeurs qui ont sévi autour de Saint Bruno est nettement partisan en estimant les barbouillleurs victimes de diffamation de la part de Carignon, c’est que celui-ci a été quand même copieusement insulté

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